Semaine du 9 juillet 2023

Un blanc du sud de la France ce soir pour célébrer ce grand pays!

Mas Jullien blanc 2017
Ouvert et bu en solitaire sur 4 heures.
La robe est jaune un peu cuivrée.
Un bouquet de belle complexité.
Au départ, pêches et pommes chaudes avec ananas mûrs.
L'évolution apporte de la mangue, des fleurs jaunes et un brin de pétrole.
La bouche est riche et ronde d'attaque, la densité en milieu de bouche est bien perçue au plancher puis une impression vaporeuse s'installe et les amères prolongent la finale florale et de fines épices.
Un vin captivant et tellement différent de ce que je bois en général.
J'aurais misé sur un vin à dominante roussanne.
Vieilles vignes de carignan blanc (70 %), chenin (30 %).
17,5-18/20. Ça tutoie le grand vin.

Olivier Jullien mentionne à propos de ce vin....

A BOIRE SEUL (un peu tous les jours en arrivant du boulot ou en préparant le repas du soir), parfois un AMI passe et reste manger.

Hier, un joli chardonnay à prix doux, Justin Girardin Bourgogne Chardonnay 2021. Couleur jaune paille très pâle. Un nez de fins agrumes avec une touche iodée. Belle souplesse en bouche, c’est frais où la barrique judicieusement utilisée accompagne le fruit tout en finesse. Finale saline qui s’étire. Vraiment « top niveau » pour le prix!

Jeudi 13 juillet. Soirée spéciale dont l’accès aux restaurants sera des plus hasardeux et en fin de compte demeurera toute une aventure. Réservation 18h00 au restaurant Les Mômes nous quittons Repen une heure d’avance, Wase mentionnant un trajet de 45 minutes. Il y avait eu tout un orage vers 16h30 qui nous a fait douter de la présence d’électricité au resto après avoir consulté le site d’HQ. On appelle au resto pour s’informer, pas de réponse. On décide tout de même de s’y rendre. À l’approche de l’échangeur Anjou, 2e orage d’une grande puissance qui laisse un torrent d’eau incroyable forçant la fermeture de 2 voies sur 3 tout juste un peu à l’ouest de l’endroit où on passe de 5 voies à 3. Jam total. 45 minutes pour faire 200 mètres seulement. Toujours est-il qu’on arrive au resto à 18h35, il est ouvert malgré l’absence d’électricité. Le service se fera à la chandelle qu’on nous dit. C’est mignon et romantique mais il fait tellement chaud à l’intérieur et ça ne risque pas de s’améliorer. On annule notre réservation et on file à l’État Major.

Domaine Matrot – Meursault Perrières 2018 Je ne connais pas ce domaine et de ce fait, mes attentes ne sont pas trop élevées malgré l’iconique 1er Cru. Robe pâle, couleur paille avec teinte verdâtre. Beaux fruits jaunes au nez, cire et cèdre à l’honneur. La bouche est soutenue par une belle acidité, c’est beurré et minéral. Le vin est bien maitrisé et je sors de cette expérience agréablement surpris. 93 pts.

Château Léoville Barton 2003. Un millésime très chaud, qui a souvent donné, lorsqu’ouverts en jeunesse, des vins très mûrs, avec une acidité basse et une finale alcooleuse. Le Barton ne possédait pas ces attributs. Au contraire, il s’est montré d’une finesse exemplaire que l’on retrouve souvent dans les bordeaux de 20 ans et plus. Un nez typiquement St-Julien de tabac blond, de cèdre et de mine de crayon, les tanins sont souples et la finale est longue portée par une texture soyeuse. Très belle bouteille. 94 pts.

Château La Fleur-Petrus 2010. Bu côte à côte avec le Léoville Barton, le nez est complètement différent de ce dernier. On est plus sur du jus de cassis, un peu kirsch, de chocolat noir, de fruits mûrs et d’épices. La bouche montre une structure imposante et une acidité moyenne. La finale est très longue et dotée de tanins soyeux. 94 pts aujourd’hui et surement plus dans quelques années.

Almaviva 2010, Ph. de Rothschild & Vina Concha y Toro, Valle del Maipo

On ne boit pas beaucoup de vins Chiliens ici! Après des superbes bouteilles des années 1990 que l'on m'a fait découvrir j'ai décidé d'en mettre quelques unes en caves pour voir si les millésimes plus récents allaient suivre la tendance. Évidemment, les vins sont différents, entre 12,5 et 14,5% d'alcool on est pas en présence de la même bête. Mais j'ai été agréablement surpris!

Couleur rubis dense, léger grenat sur le disque. Le nez est vraiment merveilleux! Très complexe et intense! Sur des notes de cèdre, sous bois, mine de crayon, cassis, pointe herbacée. En bouche, les tannins sont fondus, l'attaque est grasse, on sent le fruit bien mur, le milieu de bouche est plein, c'est riche et maitrisé, belle longueur aromatique et malheureusement on sent l'alcool en finale qui se manifeste par une amertume hors d'équilibre. Définitivement un très grand vin au nez, la bouche livre la marchandise si on aime le style. Un très grand vin par rapport à ce qui se fait dans la région et définitivement une influence française. 17.5/20+ J'aurais facilement donné 18+ si ce n'était de cette finale dominé par la présence d'alcool.

Pierre, même constat pour moi. J’ai découvert Matrot sur le millésime 2019 avec ses Meursault Charmes et Perrières. C’est franchement bon et je vais possiblement encaver à l’avenir. Pour Léoville Barton 2003, je l’ai bu à 10 ans d’âge côte à côte avec Langoa Barton. Les 2 vins présentaient effectivement un profil mûr mais je ne suis pas surpris que certains puissent bien vieillir. Tout récemment, lors de la dégustation CNP, Franz nous a fait grand plaisir en ouvrant un Léoville Las Cases 2003. et sans être grand, c’était tout de même une fort jolie bouteille.

René Rostaing Côte-Rôtie La Landonne 2013
Nez hallucinant avec des arômes de garrigue, de fruit noir, on dirait un vin du sud! Bouche à la texture suave, avec une structure tannique encore présente, le côté herbacé noble de la vendange entière. Excellent et encore bien jeune.

Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2016
Nez d’embruns marins, de citron, classique. La bouche s’épanouit après une heure. Une tension palpable, tactile, tranchante, très longue, précise et saline. C’est vraiment profond, complexe, avec une dimension de grand crû. Exceptionnel, surtout considérant le millésime. 93 pts

Yves Martineau a écrit:Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2016
Nez d’embruns marins, de citron, classique. La bouche s’épanouit après une heure. Une tension palpable, tactile, tranchante, très longue, précise et saline. C’est vraiment profond, complexe, avec une dimension de grand crû. Exceptionnel, surtout considérant le millésime. 93 pts

Yves, qu’est-ce qui te pousse à écluser tes Dauvissat 2016? Le millésime? Ou selon toi, ils sont au sommet et risquent de décliner? Ou tu as besoin de faire de la place dans ta cave?   Jusqu’à maintenant, ils semblent tous en pleine forme.

Très simple: J'ai acheté des 2016 et 2017 et je ne peux tous les rapporter, alors je bois avec joie les 2016, qui sont plus précoces.

Jean-Philippe Fichet Meursault Les Gruyaches 2014
Nez d’allumettes à l’ouverture. Poires et citron ensuite. Bouche droite et jeune, puissante, longue, avec une finale très saline. Grande pureté et plénitude, une tension qui m’aurait amené à Chassagne. Superbe et encore très jeune.

Bus à quelques jours d'intervalle, deux vins d'un domaine que je ne connaissais pas encore, produisant une large gamme de Gigondas.

Domaine des Bosquets Gigondas La Colline 2019
Au très joli restaurant la Calade, à Blauvac, Provence.

Le vin montre un très bon équilibre, avec quelques amers en finale qui ont besoin de s’intégrer sur quelques années. C’est fin, assez tannique encore, plus droit que gourmand, bien né et prometteur. Pas trop moderne malgré un certain élevage évident, il a de la classe, de la précision, j'ai beaucoup aimé et bien sûr, le dernier verre fut le meilleur. Impressionnant. 93 pts

Domaine des Bosquets Gigondas Reserve 2020
Acheté 33 euros chez un caviste à L'Isle-sur-la-Sorgue.

Puissant, avec une certaine rondeur due en partie à l’alcool, c’est épicé et fruité, avec une bonne profondeur, mais trop chaleureux à ce stade. Pas mal, mais moins convaincant que la cuvée la Colline bue récemment. 88 pts

Domaine Ramonet Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Ruchottes 2012

Une bouteille apportée au Club Med et bue à 32 degrés elle suait sa vie.  

Il y a un moment que j’ai eu pareille satisfaction avec un vin de Beaune de cet âge. D’une jeunesse insolente, à l’aveugle j’aurais certainement misé sur un vin de 5-6 ans. Nez assez exotique, avec une pointe mentholée et un boisé tres fin à peine perceptible. La bouche étonné par sa trame acide, c’est vif pour un Ramonet, du moins selon mon expérience. Le plus marquant demeure cette finale tendue, tres longue, qui culmine et fait saliver sur des fruits exotiques acidulés. C’est complexe et explosif, et ça s’est sifflé à deux à la vitesse Grand V. 95

Content de te lire Ludwig. Pendant une seconde j'ai pensé que la bouteille était à 32 degrés...

Hier, un classique espagnol Tinto Pesquera Reserva 2008. C’est toujours bon du Pesquera. Ma première rencontre avec son Crianza fut avec un mémorable 1986 et je ne l’ai jamais quitté…Son Reserva demande un peu plus de temps mais il nous récompense bien. Cerise foncée au disque légèrement orangé. Nez sur les dattes, les épices et le café torréfié à la pointe de vanille noble. Le tout basculera joyeusement en bouche. La texture est souple et prendra un peu de volume avec l’air. Les tanins presque fondus plongent dans une acidité enveloppante qui équilibre le tout. Encore une fois, il ne m’a pas laissé tomber!

Duo de 2005 lors d’un souper entre amis samedi dernier :

D’Angerville Clos des Ducs monopole volnay 1er cru 2005 : Couleur bourguignonne foncée. Robe bien brillante. Nez de fruits noirs et rouges, de cave humide, de humus et d’encens. La bouche est puissante, droite, vigoureuse, à l’ancienne, le style du domaine ayant évolué à partir de 2007, vers des vins plus tendres et parfumés. Sur l’onglet grillé, le milieu de bouche gagne en largeur et se détend. La finale est précise, détaillée, sérieuse et éclatante. Un vin plutôt austère, janséniste, qui impressionne plus qu’il n’émeut, mais dont les qualités et la vigueur après plus de 15 ans sous verre forcent l’admiration. Excellent, voire plus.

Vieux Château Certan pomerol 2005 : Couleur dense, quasi impénétrable en son cœur, d’une brillance parfaite. Nez profond, mais moyennement complexe, encore primaire, sur les fruits noirs, le havane, l’encre, le chocolat au lait et la violette. La bouche est ravissante, d’une superbe épaisseur, dégageant une impression crémeuse d’une rare gourmandise. La finale se resserre légèrement, alors que les tanins dévoilent un aspect crayeux, quasi salin, évoquant le cabernet franc. Un vin de corps plus que d’arômes actuellement, plus de bouche que de nez … mais quelle bouche ravissante! Superbe.

Domaine le Sang des Cailloux Vacqueyras Cuvée Lopy 2021
Très joli vin qui séduit par sa gourmandise et son fruit frais, croquant, des notes classiques de garrigue. Le millésime catastrophique amène probablement le vin le plus fin et léger de l’histoire de cette cuvée. Il est toutefois délicieux et d’une grande buvabilité. Pas besoin de l’attendre dix ans contrairement aux autres millésimes. 91-92 pts