Semaine du 16 juillet 2023

Château Bellefont-Mercier 1995, Saint-Émilion grand cru, 80$ en 2010.

Mis en carafe juste avant la dégustation. Robe brillante, dense mais nette, tuilé au pourtour. Le bouquet est délié, simple mais avenant, sur le cuivre, pointe graphite, beau fruité rouge confit, fleurs, plus je le sens plus il se complexifie. Très beau bouquet.

Je n'en dirais pas autant de la bouche. C'est un vin d'école, classique, très bien fait, rien n'accroche. C'est léger, encore bien fruité rouge/noir, les amers sont nobles, et le tout est bien tendu. Malgré ça, je n'ai pas grand plaisir à le boire. Ce sera plus agréable en mangeant, mais en général bof quoique chapeau car encore bien en vie à 28 ans.

La Ripaille 2009, Domaine du Collier, Saumur Couleur rubis, briquée, le vin montre son âge. Au nez, l'évolution lui fait du bien, en ajoutant des arômes de menthol mais malheureusement la tomate séchée et le fruit rouge cuit domine, avec des notes de soya. En bouche, le vin montre sa structure avant son fruit, c'est osseux et asséchant. Avec un peu de temps, ça s'améliore, mais le vin manque de finale aromatique. Bref, ce genre de bouteille que l'on avait tellement d'attente que finalement on se dit que l'on aurait du vendre! 15.5/20 tout juste. Un vin fatigué pour l'étiquette, gardé dans des conditions optimales.

Hier, un clin d’œil à mon chauvin préféré….Domaine Trapet Père & Fils Bourgogne 2020. Après un À Minima 2020 déstabilisant pour moi, j’avais un peu d’appréhension pour le Bourgogne. Rouge cerise d’intensité moyenne plus. Nez et goût de jus de raisins en fermentation. C’est jeune, très très jeune. Le vin n’est pas en place. L’air lui permettra d’aller chercher un certain équilibre et un peu d’harmonie. Beaucoup d’agrumes en bouche dans une jolie texture. Finale intéressante sur la vendange entière qui apporte fraîcheur et une bonne amertume. Un Pinot déroutant moins boisé et plus frais que le Minima et qui aura besoin d’un peu de temps pour s’exprimer. Pour l’instant, il est à des années-lumière de la pureté du fruit retrouvée dans le 2018. Difficile à suivre ce Jean-Louis…

Je le teste à la pêche cette semaine, je l'avais beaucoup aimé au domaine l'an dernier.

Yves Martineau a écrit:Je le teste à la pêche cette semaine, je l'avais beaucoup aimé au domaine l'an dernier.

N’oublie pas tes Châteauneufs en back-up!

Après un Eygats 2005 désiré mais oxydé raide, j'opte pour celui-ci:

Domaine de la Vieille Julienne 2008, Châteauneuf-du-Pape, 65$ en 2010.

Pnp. Jolie robe brillante d'un rubis moyennement soutenu et net, collet pêche, ne trahit pas vraiment ses 15 ans. Les larmes sont grasses. Bouquet délié sur les fruits noirs frais (mûres/bleuets/cassis), fleurs, épices (poivre doux). C'est délicat, avenant.

Bel éclat en bouche à l'entrée suivi d'un doute car j'avais trouvé ce vin "alcooleux" en 2012. Je recommence: entrée délicate sur texture angélique offrant un fruité rouge frais (fraises/framboises), un brin sucré et d'un grand chic supporté par une tension en sourdine mais qui fait fort bien son travail. La finale est longue, salivante, fraîche, un brin astringente, un brin "alcooleuse" mais là je chipote car ce vin est savoureux. J'en retiens des impressions de finesse et d'allégresse. Encore fort jeune, je crois qu'il va gagner encore plus de finesse avec les années.

Lendemain: suis-je le seul à observer que parfois une robe fonce après un jour ? Elle demeure brillante et d'allure jeune. Le bouquet est encore beau mais je sens que débute une lente oxydation. Il a évolué également en bouche vers une rondeur, une douceur plus unidimensionnel, comme si son âge vénérable l'avait rattrapé...mais en beauté ! Très beau cnp qui s'est sifflé facilement.

Alain Roy a écrit:Après un Eygats 2005 désiré mais oxydé raide, j'opte pour celui-ci:

Domaine de la Vieille Julienne 2008, Châteauneuf-du-Pape, 65$ en 2010.

Pnp. Jolie robe brillante d'un rubis moyennement soutenu et net, collet pêche, ne trahit pas vraiment ses 15 ans. Les larmes sont grasses. Bouquet délié sur les fruits noirs frais (mûres/bleuets/cassis), fleurs, épices (poivre doux). C'est délicat, avenant.

Bel éclat en bouche à l'entrée suivi d'un doute car j'avais trouvé ce vin "alcooleux" en 2012. Je recommence: entrée délicate sur texture angélique offrant un fruité rouge frais (fraises/framboises), un brin sucré et d'un grand chic supporté par une tension en sourdine mais qui fait fort bien son travail. La finale est longue, salivante, fraîche, un brin astringente, un brin "alcooleuse" mais là je chipote car ce vin est savoureux. J'en retiens des impressions de finesse et d'allégresse. Encore fort jeune, je crois qu'il va gagner encore plus de finesse avec les années.

Lendemain: suis-je le seul à observer que parfois une robe fonce après un jour ? Elle demeure brillante et d'allure jeune. Le bouquet est encore beau mais je sens que débute une lente oxydation. Il a évolué également en bouche vers une rondeur, une douceur plus unidimensionnel, comme si son âge vénérable l'avait rattrapé...mais en beauté ! Très beau cnp qui s'est sifflé facilement.

Ce n'est pas la première fois que je te lis à ce propos Alain et je suis en parfait accord. Mais lorsque j'avais fait cet énoncé sur la Paulée il y a quelque temps déjà, il n'y avait personne dans mon camp. Mais oui, l'oxydation joue un rôle important sur la coloration d'un vin, surtout sur la saturation.

Merci Frédérick, je me sens moins seul maintenant !

euh......+1