Semaine du 30 avril 2023

Hier, un petit vin Corse dans la lignée des Nerello Mascalese, Trousseau, Poulsard et Xinomavro; c’est-à-dire sur le fruit rouge et digeste, celui du Domaine Vico Le Bois du Cerf Corse, non millésimé. Un vin à base de Nielluccio 60 %, Sciacarello 40 % d’un rubis tendre où l’alcool tapisse le verre. Nez principalement sur la cerise sur fond de poissons rouges. Bouche presque ronde qui manque légèrement de fruits rattrapée par une salinité bienvenue. Malheureusement, la finale n’est pas propre avec son goût de ronce pas rapport. Un peu déçue, je m’attendais à quelque chose de plus nette de ce Domaine. J’ai aussi acheté son blanc. À suivre…

2021 a été une année compliquée avec de la grêle et du gel par endroits et c’est malheureusement ce que nous retrouvons dans le verre avec le Domaine Grégoire Hoppenot Morgon Corcelette 2021. Les fruits rouges essaient de se tailler une place au travers des arômes de craies et de poussière. Bouche très très végétale qui évoque des raisins en manque de maturité. Un vin victime des conditions climatiques..*

*Attention! il s’agit d’une simple opinion provenant d’une personne habitant une région…Allez! Je dois retourner à ma cueillette de plantes sauvages et préparer mes pièges pour demain…

Avec neveu.

Clos des Lambrays grand cru 2000, 80$ en 2005.

Pnp. Superbe robe, rubis peu soutenu, brillante, tuilée oui au pourtour mais vieille ? Pas du tout. Bouquet ouvert, sans gêne, ça pinotte pleinement mais en automne, les petites baies rouges fraîches sont enrobées de sous-bois et de feuilles mortes, on est dans le secondaire, mais tout un secondaire...Superbe bouquet enivrant, complexe, assumé, sage, cuir-bacon-épices en plus du fruité éclatant. Je crains pourtant la bouche car j'ai déjà été déçu par ce grand cru.

Stressé, peur d'être déçu...mais...non ! En pleine forme, un coup au coeur dès la première gorgée. Entrée de grande classe sur texture hallucinamment fraîche, aérienne, angélique puis bang le Graal est trouvé, le fruit joue la Diva, nous l'adulons, on sait déjà que la bouteille va se siffler vitesse grand V, chaque gorgée étonne de plaisir divin, l'harmonie est touchante, la finesse est incroyable,la finale s'étire sur une tension coupée au couteau, on en revient juste pas. Grand vin ! Et à 23 ans, d'une insolente jeunesse.

Schlossböckelheimer Felsenberg Riesling Trocken GG 2021 de Dönnhoff, 90$.

Un infanticide mais j'avais trop envie de goûter ce vin. En carafe 4 heures. Robe élégante, or-blanc-citron-verdâtre assez dense, nette très brillante. Bouquet délicat, fruité jaune sur la poire, pointe enivrante de fuel, cire, fleurs fraîches, herbes aromatiques (thym !), bref, complexe et envoûtant, je ne cesse de le porter aux narines pour m'en imprégner.

Hi...oui....c'est jeune ! L'entrée est délicate sur une texture à la fois aérienne et soyeuse et présente une matière fruitée intense, pulpeuse, fraîche. Le tout se termine en une finale fort longue où la tension apparait soudainement avec ses flaveurs de citron. Un bouche étagée, top classe et fringante, un vin de gastronomie. Très très jeune, celui-là je vois bien qu'il pourra évoluer avec le temps.

Surlendemain: bouquet toujours aussi délicat mais comme moins complexe. N'a pas vraiment bougé en bouche, c'est intense et délicat à la fois, sur une texture tendre, mais ce qui frappe encore c'est la finale bien citronnée. Déjà hâte d'y regoûter dans une quinzaine, j'aurai 74 ans !

Tant qu'à être dans l'infanticide:

Château Sociando-Mallet 2019, Haut-Médoc, 55$.

Mis en carafe dernière minute. Grenat profond sans être opaque, vif, brillant. Le bouquet se fait sentir à des km, euh à des décimètres du verre: explosif donc mais raffiné, sur une densité de fruits rouges pulpeux, confits, des fleurs séchées, des violettes !. une pointe aussi de fruits noirs (mûre-bleuet-cassis), vanille, boisé noble, le tout sans graphite-métal-branches rebutant pour moi. Bouquet complexe et envoûtant.

Première impression fidèle à tous les SM que j'ai bu: quel cru savoureux et plaisant ! Entrée franche, texture veloutée, fruité intense, pulpeux, solide, amers de caractère, tension qui prend au sérieux son rôle d'alléger le tout. Évidemment la finale, fort longue, est un peu rude, le vin étant loin d'avoir digéré son élevage et réaliser son ambition, mais elle laisse malgré tout des impressions de plénitude et de joie. Encore une fois tout mon respect à la famille Gautreau qui maintient des prix incroyables pour ce magnifique cru, le rendant abordable pour tout passionné de vin, nouveaux et anciens !

Lendemain: a pas bougé d'un poil, c'est costaud mais approchable et savoureux.

Les Pinots se suivent et ne se ressemblent pas…Hier, Château d'Arlay Côtes du Jura Pinot Noir 2018. Rouge cerise de bonne intensité. Moins de fruits rouges au nez et en bouche que le Corail mais toujours son côté fumé, grillé. Texture suave, acidité modérée et tannins accrocheurs. Il manque un peu de fruits, c’est légèrement austère. C’est bon mais…j’ai préféré Corail qui est plus nuancé.

Michelle Champagne a écrit:Les Pinots se suivent et ne se ressemblent pas…Hier, Château d'Arlay Côtes du Jura Pinot Noir 2018. Rouge cerise de bonne intensité. Moins de fruits rouges au nez et en bouche que le Corail mais toujours son côté fumé, grillé. Texture suave, acidité modérée et tannins accrocheurs. Il manque un peu de fruits, c’est légèrement austère. C’est bon mais…j’ai préféré Corail qui est plus nuancé.

Fort déçu par le Corail 2017 que j'ai trouvé poussiéreux, au fruité terne, sur un registre de cave humide. Un peu plus convaincant en bouche, souple et frais, mais ça reste court. Une seconde bouteille était similaire.

Patrick Désy a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Les Pinots se suivent et ne se ressemblent pas…Hier, Château d'Arlay Côtes du Jura Pinot Noir 2018. Rouge cerise de bonne intensité. Moins de fruits rouges au nez et en bouche que le Corail mais toujours son côté fumé, grillé. Texture suave, acidité modérée et tannins accrocheurs. Il manque un peu de fruits, c’est légèrement austère. C’est bon mais…j’ai préféré Corail qui est plus nuancé.

Fort déçu par le Corail 2017 que j'ai trouvé poussiéreux, au fruité terne, sur un registre de cave humide. Un peu plus convaincant en bouche, souple et frais, mais ça reste court. Une seconde bouteille était similaire.

2 bouteilles bouchonnées, tu n’as pas été chanceux… Alors, tu n’aimeras pas son Pinot qui possède encore moins de fruits.