Semaine historique du 2 avril 2023

Non! Non! Ce n’est pas mon vin qui passera à l’histoire…Bu hier, Domaine Stentz Buecher Pinot Noir Tradition 2019. J’avoue que le nom de Buecher m’a insisté à acheter cette bouteille. Bu hier, d’un rouge sang légèrement voilé. Nez assez puissant sur les framboises et les fraises avec une pointe de fumée que l’on retrouvera en final. La bouche est souple sans être mince, fruitée soutenue par des tanins lissés. Belle matière d’ensemble, il a un côté sauvage que j’aime bien. Pour faire changement de la Bourgogne à moins de 30$.

Domaine Henri Gouges Nuits St. Georges 1er Cru Clos des Porrets St. Georges 2012
Joli nez mais discret, sur les cerises, floral.
De corps léger, bien équilibré, avec des tanins fondus, la bouche est en finesse, on la verrait bien à Chambolle. C’est élégant et bien agréable, bien qu'il manque de fond et de longueur pour un premier crû. Il est toutefois bien meilleur après deux heures d’aération, il gagne en définition et développe une belle complexité avec des herbes séchées. Au final, j'ai bien aimé, mais il a besoin d'air. 90-91 pts

Essai d'un p'tit Beaujo pour la semaine (que je n'aime pas tant habituellement)

Christophe Pacalet Beaujolais les Marcellins 2021
Couleur rubis moyen. Nez de petits fruits, d'épices et ce côté végétal que je retrouve tout le temps sur cette cuvée que j'essaie à chaque millésime. Souple, facile à boire, pas tant de matière, mais ça reste agréable et le vin n'arrache pas comme il le fait normalement. Surpris je suis, je risque d'en acheter encore, surtout pour moins de 18$! Bien+ (88)

Patrick Ayotte a écrit:Essai d'un p'tit Beaujo pour la semaine (que je n'aime pas tant habituellement)

Christophe Pacalet Beaujolais les Marcellins 2021
Couleur rubis moyen. Nez de petits fruits, d'épices et ce côté végétal que je retrouve tout le temps sur cette cuvée que j'essaie à chaque millésime. Souple, facile à boire, pas tant de matière, mais ça reste agréable et le vin n'arrache pas comme il le fait normalement. Surpris je suis, je risque d'en acheter encore, surtout pour moins de 18$! Bien+ (88)

Perso, j’aime bien cette cuvée; pas toujours égale mais toujours sapide. Difficile à battre pour le prix.

Une pause vacances dans le sud...

Nous avons dégusté peu de vins rouges.....le sud appelle les blancs.
Amoureuses 2009 Amiot-Servelle, Clos des Lambrays 2009, DRC Grands Échézeaux 2011, Hermitage Pavillon 2009 Chapoutier nous ont fait plaisir mais sans grand vin mlagré de belles étiquettes.

Ce soir un grand vin d'un millésime difficile.

Volnay-Santenots du Milieu 2012, Domaine des Comtes Lafon
La robe est rubis moyenne avec un bon liséré tuilé.
Bouquet qui pinotte....de la cave humide, aux cerises de terre, des notes de pivoine et un sentiment végétal noble. Pourtant 100% égrappé.
La bouche est de velours, salivante avec une finale épicée et de structure beaunoise.
Réel coup de coeur. J'ai toujours préféré les rouges de Lafon à ces blancs alors que sa grande réputation provient de ses vins murisaltiens.
18/20. Merci.

Michel Therrien a écrit:Une pause vacances dans le sud...

Nous avons dégusté peu de vins rouges.....le sud appelle les blancs.
Amoureuses 2009 Amiot-Servelle, Clos des Lambrays 2009, DRC Grands Échézeaux 2011, Hermitage Pavillon 2009 Chapoutier nous ont fait plaisir  mais sans grand vin mlagré de belles étiquettes.

Ce soir un grand vin d'un millésime difficile.

Volnay-Santenots du Milieu 2012, Domaine des Comtes Lafon
La robe est rubis moyenne avec un bon liséré tuilé.
Bouquet qui pinotte....de la cave humide, aux cerises de terre, des notes de pivoine et un sentiment végétal noble. Pourtant 100% égrappé.
La bouche est de velours, salivante avec une finale épicée et de structure beaunoise.
Réel coup de coeur. J'ai toujours préféré les rouges de Lafon à ces blancs alors que sa grande réputation provient de ses vins murisaltiens.
18/20. Merci.

Ta sensation de VE m’a intrigué et selon le site (assez BS pour une maison de prestige), il mentionne: chercher à retrouver des sensations de fermentation en vendange entière sans utiliser les rafles qui peuvent parfois apporter des goûts herbacés au vin. Le but à atteindre de mettre en cuve un maximum de grumes entières favorisant ainsi l'expression du fruit et libérant leur jus progressivement, assurant ainsi une fermentation lente et régulière et une extraction douce des tannins. J’apprends tous les jours!

J'ai pris peu de notes, mais j'ai beaucoup aimé...

Frédéric Brouca Clos Sauveplane Faugères 2017 (IP Vin Dame-Jeanne, env. 40$)
Couleur foncée. Nez où fruit noir côtoie des notes de viande et d'épices. Texture soyeuse, le vin remplie la bouche de saveurs, c'est épicé, animal (dans le bon sens) et tout à fait délicieux. Malheureusement ma dernière bouteille Excellent+ (92)

Château La Tour Blanche Sauternes 2019
Wow! La pureté et la volupté de ce nectar m’impressionne. Beaux fruits exotiques, enrobé par son élevage, c’est aérien et gourmand, riche certes, mais avec une précision et une finesse des meilleurs. Impressionnant. Très beau! Peut-être le meilleur que j'ai pris de ce domaine fiable. 94-95+ pts

Souper entre amis hier, où les rouges ont surpassé les (excellents) blancs, ce qui n’est pas toujours le cas :

Savart Le Mont des Chrétiens champagne 1er cru blanc de blancs extra-brut : On ne fait pas mieux pour un Vendredi Saint! Couleur jaune bien jeune, avec abondance de bulles fines. Nez de citron, de pomme, de craie humide et de silex. La bouche est dense, puissante et tranchante. C’est long, serré et salin. Un style intense et pur, avec du caractère. Excellent.

Raveneau Montée de Tonnerre chablis 1er cru 2005 : Couleur assez pâle compte tenu de l’âge et bien brillante. Nez peu intense, mais assez profond, sur des notes de citrons confits au sel, de champignons frais, de croûtes de fromage et de miel. La bouche montre une belle concentration, une certaine patine, avec de la suavité. Le vin gagne en intensité au fur et à mesure de la soirée, dévoilant une finale saline, finement amère, puissante. Assez atypique, mais profond et complexe, encore dans la force de l’âge. Excellent, voire plus.

Chapoutier Le Méal hermitage 2013 : Nez expressif, sur des notes de pêches mûres, d’agrumes, de crème anglaise et de fleur blanche. Ça m’évoque au départ un Bourgogne bien mûr. La bouche est superbe, satinée, avec une jolie fraîcheur, de la tenue et du souffle. Issu d’un millésime plutôt classique et frais, ce vin n’affiche pas le moelleux et la richesse des millésimes solaires, bien que la finale soit un poil chaleureuse. Excellent, voire plus.

Rossignol-Trapet chambertin grand cru 2005 : Robe foncée, dense. Nez complexe et puissant, sur les fruits noirs, avec des notes de ronces, de viande fumée, d’anis et de cacao. La bouche est large, volumineuse, puissante et dense. L’ensemble est complexe, à la fois racé et sauvage. La finale est fraîche, serrée, poivrée et longue. Un vin de caractère, digne héritier de ce grand cru. Superbe.

Mugnier Les Fuées chambolle-musigny 1er cru 2010 : Couleur très pâle, sans être évoluée. Nez qui crie pinot : petits fruits rouges, pot-pourri, eau de fleur d’oranger, d’iris, avec une fine évolution sur le mousseron. Alors qu’on pourrait penser qu’un vin d’une telle finesse peine à suivre un vin si puissant, il n’en fut rien. La bouche est certes délicate, mais le contraste entre la finesse de chair et l’intensité aromatique qui s’en dégage a quelque chose d’ensorcelant. Finale expansive et vaporeuse. Superbe.

Belle soirée Vincent ! Vous vous êtes bien gâtés. Au fait, le Savart, c'était quel millésime ?

C'était 2013.

St-Joseph les Granits 2019, Chapoutier.
Robe noire. Nez chapoutien qui marie finement le poivre, les lilas, les cerises, le thym et des arômes de roches mouillées. Les tannins sont tendres et la bouche expressive et détaillée. La finale est longue, réglissée et minérale, mais un peu déconstruite.

René Rostaing Condrieu La Bonnette 2018
Joli vin fruité, d'une bonne densité et concentration, mais tout en équilibre et élégance. Je bois rarement du Condrieu et je n'en ferais pas une habitude, mais j'ai trouvé celui-ci délicieux!

La Grâce Dieu des Prieurs Fortin 2005, St-Émilion gc, Laubie, 25$ en 2008.

En carafe une heure. Grenat dense mais net, brillance, sans tuile, 17 ans ? Sérieux, une robe de jeunesse. Bouquet délié, vif, assumé sur le fruit rouge/noir (fraise/bleuet) confit, végétal noble, fleurs séchées, vanille fraîche, bref superbe bouquet bien avenant.

Première impression de plaisir sans flafla. Je me concentre: entrée franche, texture aérienne, fruité noir pulpeux et confit, tension rafraîchissante, amers en soutien, c'est en pleine forme. La finale est courte sans être dénuée de matière et laisse en souvenir un plaisir franc mais aussi une petite rugosité. Franchement, vu l'âge et le prix, j'ai pas à chiâler, ça fait bien sa job et en plus ça appelle la bouffe. Avec celle-ci d'ailleurs, la demie sera sifflée facilement !

Lendemain: s'est nettement adouci, la rugosité s'étant enfui ! Encore meilleur, fondu, doux, harmonieux. Bravo !

Un trio pour le souper pascal et nous avons du sacrifier un agneau.



Mise en bouche avant l'agneau, après le Crémant et ses escargots.

Dao Laligne 2019, Domaine Kazou
La robe est cerise de moyenne intensité.
L'aromatique est de belle intensité. Cerises, pointe mentholée et épices noires.
Bouche à l'attaque ample, peu grasse et plutôt délicate. Le milieu de bouche est soyeux et fais puis l'ensemble se resserre et devient plus masculin et charpenté. La finale de longueur adéquate est épicée. Natacha parle de gamay alors que j'aurais été sur un vin du Rhône nord.
Joli vin qui en donne pour ses 60$.
16/20. Difficile de noter le vin d'un ami.

Accompagnement du plat principal du gigot d'agneau rosé.

Pauillac 2e GCC, Pichon Comtesse de Lalande 2000
La robe est pourpre moyenne avec léger tuilage.
Le temps a laissé des traces dans la bouteille. Je suis d'ailleurs toujours aussi charmé par les épaules de la bouteille bordelaise et de son efficacité à la décantation.
Bouquet bien bordelais avec cèdre, cassis et notes iodées. L'volution apport des fraises confites et de la fumée.
Bouche ample et plutôt ronde. Les tannins gommeux apportent mâche en son coeur, l'acidité est moyenne et la finale se veut longue et encore séveuse. Il manque un peu d'énergie à l'ensemble. Merveilleux accord avec l'agneau.
17 -17,5/ 20 ou 92....pas plus.