Semaine du 6 juin 2021…y fait chaud!

Hier, un petit corbière de négoce, le Aubert & Mathieu Corbières Marie Antoinette 2018.
Une nouveauté pour moi que j’ai acheté pour l’étiquette et surtout pour sa composition: Syrah, Mourvèdre et Grenache. Principalement attirée par le Mourvèdre….Selon le site du producteur, il n’y a pas de Mourvèdre même chose sur SAQ.com. J’ai un peu de difficulté avec ça…D’un rouge cerise très soutenu. Un nez très exubérant de violettes, de lilas et de framboises qui mijotent sur le feu. Le 14 degrés d’alcool lève la main dans cette texture veloutée aux tanins fondus remplie de mûres. Pointe d’amertume en finale qui nous ramène à la réalité, est-ce le Mourvèdre? Chose certaine, ce petit vin « moderne » et frais en met plein la gueule pour son prix!

Souvent l'étiquette est plus à jour que le site web du producteur. Si le produit est reconduit à la SAQ, l'information n'est pas toujours mis à jour. Une possibilité...

Frederick Blais a écrit:Souvent l'étiquette est plus à jour que le site web du producteur.  Si le produit est reconduit à la SAQ, l'information n'est pas toujours mis à jour.  Une possibilité...

Je suis d’accord avec toi. Je pense aussi que l’étiquette domine et qu’il y a du Mourvèdre mais pour moi, le fait de le placer en deuxième, indique que la quantité est égale ou plus élevée que le grenache. C’est pourquoi, j’aurais aimé connaître la vérité…Mais peut-être que cette croyance n’ait plus à jour!

Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Valmur 2012
Nez classique citron-lime, avec quelque chose de crémeux et d’herbacé. Le vin est puissant en attaque, comme tout Valmur qui se respecte, mais sa texture est aérienne, fraîche, d’une pureté cristalline. C’est très crayeux, avec de fines notes salines, une longueur honorable. Il a fait un malheur avec les moules. Quel beau vin! 93-94 pts

Clos Rougeard (Foucault) Saumur-Champigny Les Poyeux 2011
Ouvert trois heures à l’avance puis carafé plus d’une heure. Consommé ensuite sur trois heures, la transformation du vin sera majeure. Pour tout dire, je le trouvais un peu décevant, trop discret, presque mince. Je plains ceux qui le boiraient dans la première heure, passant à côté d’un vin beaucoup plus profond qu’il n’y parait avant une longue aération.

Discret mais suave, le bouquet prendra beaucoup d’ampleur sur des notes charmantes de petits fruits rouges, sous-bois et poivre, poivron rouge, délicatement herbacées.

Un Poyeux léger, tout en élégance, avec une texture plus bourguignonne que jamais. Il paraît presque dilué dans la première heure et la carafe lui permettra d’afficher ses véritables couleurs. Ainsi, la longueur paraît modeste au début et admirable deux heures plus tard, avec une finesse exceptionnelle et une belle complexité. La précision et le soyeux des tanins, la finale crayeuse, achèvent de me convaincre, on a affaire à une sacrée belle bouteille. Délicieux et fascinant.

Prêt à boire, mais besoin d’un bon passage en carafe. 93 pts

Louis Jadot Beaune 1er Cru Célébration 2012

Cette cuvée spéciale produite en 2009, 2012, 2015 et 2018 provient d'une sélection de cuves tirées de la multitude de Beaune premier crus:
LE CLOS DES URSULES, LES BOUCHEROTTES, LES PERTUISOTS, LES THEURONS, LES AVAUX, LES AIGROTS, LES CENTS VIGNES, LES GREVES, LES PERRIERES, AUX COUCHERIAS, LES TUVILAINS, LES CHOUACHEUX, LES MONTREVENOTS, LES SIZIES, LES REVERSEES, LES TOUSSAINTS, AUX CRAS, LES VIGNES FRANCHES et LES BRESSANDES.
Ces terroirs sont illustrés sur l'étiquette originale.

Un vin joufflu possédant la gourmandise du millésime. Les tanins sont fondus. C’est rond et agréable, mais loin de la profondeur du 2009 de cette cuvée que j’avais beaucoup aimé. Savoureux, mais relativement simple et c’est en surmaturité . À 68$ c’est limite mais le 2009 à 42.5$ était toute une aubaine! 88 pts

Un peu déçu vu la qualité du 2009, j'ai hâte de goûter au 2015 qui dort en cave.

Cuvée Ad Vitam 2000, Domaine Michaud, Touraine Impression car bu vendredi sans note. Passé à l'aveugle, je pensais que l'on était en Saint-Émilion dans un beau millésime des années 1980-début 1990. Un super vin sur son plateau, grande complexité aromatique, la bouche est saline, le vin fait saliver par sa complexité de saveurs et sa plénitude. Bonne longueur. 17.5/20+

Quand je vois que c'était vendu à 18$ à la SAQ pour le 2010, c'est tout un deal et j'imagine que peut aurait pensé qu'il se rendrait aussi loin avec autant de beauté.

Parlant de Saint-Joseph. Il y avait longtemps que je n’avais pas acheté un Saint-Joseph, la raison? Les vins disponibles à la SAQ ne m’allument pas. Comme je devais gonfler ma facture pour éliminer les frais de transport, j’ai acheté le Alain Voge Saint-Joseph Les Vinsonnes 2018. Ouvert hier au camp….j’ai du boire mon back-up….Un Saint-Joseph insipide, dilué et sans colonne. Donne l’impression que le producteur avait cherché à faire un Saint-Joseph aux petits fruits rouges et frais à la sauce nature. Peut-être que le millésime y est pour quelque chose. J’ai consulté le site et il parle d’un printemps pluvieux et de vendanges précoces. Bref, c’était indigeste comme le prix….

Michelle Champagne a écrit:Parlant de Saint-Joseph. Il y avait longtemps que je n’avais pas acheté un Saint-Joseph, la raison? Les vins disponibles à la SAQ ne m’allument pas. Comme je devais gonfler ma facture pour éliminer les frais de transport, j’ai acheté le Alain Voge Saint-Joseph Les Vinsonnes 2018. Ouvert hier au camp….j’ai du boire mon back-up….Un Saint-Joseph insipide, dilué et sans colonne. Donne l’impression que le producteur avait cherché à faire un Saint-Joseph aux petits fruits rouges et frais à la sauce nature. Peut-être que le millésime y est pour quelque chose. J’ai consulté le site et il parle d’un printemps pluvieux et de vendanges précoces. Bref, c’était indigeste comme le prix….

J'ai presque acheté son Cornas, mais les commentaires ne sont pas très élogieux, donc j'ai passé mon tour...

Les Eygats 2010, Cornas, dom.Courbis, acheté en 2013, 55$.

En carafe une heure. Robe profonde, dense, mystérieuse, brillante, vampirique. Bouquet libre, délié, sur la compote de fruits rouges/noirs, le bois trempé, la vanille, ça me fait penser à un vieux cnp donc je suis inquiet et stressé !

La bouche me ressaisit et m'apaise, légère contrairement à ce que je m'attendais. Mais pas si légère, plutôt dense et légère ! Entrée un peu molle sur texture carrément dodue qui offre un fruité noir opulent, confit mais sec, sur une pointe tendue qui sauve la mise. La finale est longue mais insiste sur les amers solides et grafignent un peu les dents (astringence). C'est pas jeune, c'est pas vieux, j'ai de la misère à définir mon appréciation globale. C'est beau mais loin d'être grand, c'est bon mais pas menum, et c'est loin d'être passé date. Pas pressé pour ma dernière.

Lendemain: vraiment une robe sanguine...Le bouquet est tel hier, riche. La bouche m'amène vers la même ambivalence qu'hier, j'ai de la misère à définir mon appréciation globale. C'est droit, plein, frais, fruité mais aussi amer, austère, un brin asséchant. Il lui manque un je-ne-sais-quoi pour que je puisse m'exclamer "menum". Peut-être un peu de gourmandise...

Hier, un délicieux Le Clos du Caillou Bouquet Des Garrigues 2018. J’avais beaucoup aimé les deux derniers millésimes et le 2018 ne fait pas exception. Rouge sanguin légèrement voilé. Un nez poussiéreux, crayeux qui précède les fruits rouges bien mûrs. Bouche réconfortante, soyeuse aux tanins lissés et une très jolie acidité. Épices en rétro. Petite austérité dans la dernière coupe mais l’ensemble demeure équilibré. De la belle grenache probablement pour une dernière fois sous la barre des 30$!