Semaine du 24 septembre 2023 quelque part au Québec!

J’ai eu une rechute, j’ai acheté un pinot à moins de 30$….et il provenait d’Allemage pour ajouter un peu de piquant… Weingut Koehler-Ruprecht Gmbh Spätburgunder Kabinett trocken Pfalz 2020. Cerise burlat et voilée. Nez de cerise pris en sandwich entre des arômes de vieux bois et d’écorces d’orange. Même combat en bouche où le vieux bois assèche légèrement le tout. L’acidité vient à notre secours et ajoute de la fraîcheur. Ce pinot reste honnête pour le prix. Le fruit est là, il aurait juste besoin que le vigneron change ses barriques…

Domaine Lignier-Michelot Morey St. Denis Vieilles Vignes 2005
Un producteur peu connu chez nous, une bouteille rapportée des USA.
Nez de fruit noir, avec des truffes, on penserait presque à une syrah du Rhône Nord. En bouche c’est droit, ferrugineux, frais et minéral. Une texture dense, une finale précise, de bonne longueur. Un vin équilibré, de facture impeccable. 90 pts

Cécile Tremblay Chambolle-Musigny 1er Cru Les Feusselottes 2017
Nez floral, très parfumé, qui me rappelle la vendange entière, vraiment envoûtant. Les tanins sont encore assez fermes, mais il dégage une énergie et une race indéniables.

Réservé et serré au départ, il se détend et se développe de belle façon après deux heures, révélant une splendide complexité, avec cette texture aérienne propre aux meilleurs Chambolle. Il s’étire langoureusement, avec gourmandise, sur des notes de petits fruits rouges et de conifères. C’est fin et savoureux, la grande classe.

À l'aveugle, je pensais à un Vosne les Suchots 2017 de Nicole Lamarche.


Giuseppe Quintarelli Recioto della Valpolicella Classico 2001
En demi-bouteille.

Nez d’anis, ferrugineux, des notes de mélasse. L’attaque est ronde et suave, ça se poursuit en douceur, avec une profondeur et une texture veloutée qui forcent l’admiration. C’est encore d’une certaine jeunesse, les 20 ans ont apporté une patine, certes, mais il n’a pas encore développé la complexité aromatique du 1993 bu il n’y a pas si longtemps. Rien ne dépasse, c’est de la haute couture. Un grand vin, en dentelle, qui sera encore meilleur dans quelques années. 96+ pts

Yves Martineau a écrit:Cécile Tremblay Chambolle-Musigny 1er Cru Les Feusselottes 2017
Nez floral, très parfumé, qui me rappelle la vendange entière, vraiment envoûtant. Les tanins sont encore assez fermes, mais il dégage une énergie et une race indéniables.

Réservé et serré au départ, il se détend et se développe de belle façon après deux heures, révélant une splendide complexité, avec cette texture aérienne propre aux meilleurs Chambolle. Il s’étire langoureusement, avec gourmandise, sur des notes de petits fruits rouges et de conifères. C’est fin et savoureux, la grande classe.

À l'aveugle, je pensais à un Vosne les Suchots 2017 de Nicole Lamarche.

Je suis intriguée. Pourquoi comparer Cecile à Nicole? Parce que tu as bu le Vosne récemment? Le deux filles semblent travailler de la même façon en 2017 avec une vendange en vert et un peu de vendange entière. Il reste le terroir: Vosne premier cru vs Chambolle premier cru. Ta préférence va à quel endroit en général? Chose certaine, ton commentaire m’indique que le Vosne de Nicole est un très bon rapport qualité/prix…

Michelle, comme ce sont des vigneronnes ABC, j'ai effectivement la chance de les boire à l'occasion, quoique pas si souvent que j'aimerais. J'avais donc effectivement goûté aux deux vins en question en 2023. Dans ma tête, il y a un certain lien dans les styles, axés sur les parfums et l'élégance, un style qui peut rappeler aussi Mugneret-Gibourg, pour comparer hors ABC. Ceux de Cécile Tremblay sont peut-être plus intenses et profonds, ceux de Nicole plus fins et "féminins".

Quant aux prix, ça commence à peine à se savoir que Nicole Lamarche produit des vins d'un style très différent de ceux de son père et surtout, très nettement supérieurs. Donc les prix, si on compare à ceux des voisins de sa commune, paraissent plutôt bien avec un Suchots à $187 ou un Malconsorts à $223.

Tout étant relatif évidemment...

Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis Grand Cru Les Clos 2011
J’avais un peu d’appréhension face à cette bouteille, issue d’un millésime difficile.

Premier constat: aucun signe d’oxydation, la couleur est pâle, presque celle d’un jeune vin. Un nez typé de coquilles d'huitres. La bouche ne manque pas de fraîcheur. ni d’énergie. Alors que Clos montre habituellement une puissance certaine, celle-ci s’exprime tout en finesse. Léger, très iodé et crayeux, c’est fin et précis. On lui pardonne aisément un relatif manque de profondeur hérité du millésime. 91-92 pts

Quelques bouteilles lors d'un souper en famille. Notes brèves car le contexte ne se prêtait guère à la prise de notes.

Chartogne-Taillet Blanc de Blancs Heurtebise: Cordon de bulles fines et abondantes. Levure de pain et viennoiseries au nez. Bouche vineuse. Préférence pour Orizeaux et les Couarres du même producteur. 91 pts.

Jules Desjourneys Mâcon-Fuissé Bois de La Croix 2017: Robe claire et brillante. Nez de fruits blancs et minéral. Bouche fruitée avec une pointe de vanille. Finale finement citronnée et saline. Beau RQP. Encore jeune. 91 pts.

Lucien Le Moine Pernand-Vergelesses 1er Cru Sous Frétille 2015: Robe matte. Nez d’ananas rôti, de cassonade et des notes grillées. Très fumée en bouche. Acidité basse. Finale boisée. Assez terne. 87 pts.

Domaine Robert Groffier Gevrey-Chambertin Les Seuvrees 2020: Robe de moyenne saturation. Nez parfumé sur la cerise, la fraise, l'encens, la rafle (VE?) et des notes sanguines. Bouche serrée qui se détend au fil du temps. Trame tannique fine et soyeuse sur des notes florales. Finale un brin austère. 90-91 pts voire un peu plus dans quelques années.

Lucien Boillot Gevrey-Chambertin 1er Cru les Cherbaudes 2016: Robe foncée et un peu trouble. Nez de fruits noirs et de fumée. Bouche dense, pleine, gourmande et fruitée. Finale longue et épicée. Mon cru préférée chez Lucien Boillot. 93 pts.