Semaine du 11 février

Tamara me demandait "Ç'est comment le sancerre et le sauvignon?".....on en boit pas beaucoup à la maison. Il y a longtemps avec les huitres ou les fromages de chèvres mais maintenant champagne ou chablis avec les huitres et de moins en moins de fromage!

Sancerre Grande Côte 2012, Pascal Cotat
La robe est jaune très pâle.
Bouquet typé avec gazon fraichement, épices vertes, peu d'agrumes et de fruit blanc.
Bouche cylindrique, un certain gars en milieu de bouche, l'acidité bien présente n'est pas vive, belle finale épicée et un rien miellée.
17.5/20. Bien aimé et bel accord avec les calmars frits.....au air fryer.....encore du travail à faire du côté de mes filles.

Michel Therrien a écrit:
Sancerre Grande Côte 2012, Pascal Cotat
[...] un certain gars en milieu de bouche, [...]

Plus du type Travis Kelce ou Timothée Chalamet?  

De mon côté, C9P Beaucastel 2009. Ouvert et servi immédiatement, sans préparation. Je l'ai attrapé à un beau moment de son évolution. D'une grande richesse au nez, sur les fruits noirs et le poivre blanc. La bouche est ample, le fruit profond et hyper généreux sans être lourd. Une structure tannique présente mais un peu en retrait porte le vin jusqu'à un finale assez longue claisemée d'une touche épicée. Il arrive souvent qu'à deux, on ne finisse pas une bouteille en une soirée. Celle-là, malgré ses 14,5 dégrés, a fini sa soirée dans le bac de recyclage. Excellent!

Finalement, je ne suis pas fan du 100% Grolleau. Je comprends les jeunes vignerons de vouloir mettre en lumière des cépages oubliés, surtout que la saveur du mois est aux vins digestes,  mais il faudrait que le produit soit buvable….Hier, HB Grolleau Vin de France 2021. Framboise assez foncée: je m’attendais à une couleur très pâle. Nez assez muet de fruits rouges: je m’attendais à des petits fruits rouges et un peu d’épices. Bouche maigre et acide: je m’attendais à une texture lisse mais goûteuse. Bref, assez ordinaire. Je ne deviendrai pas l’ambassadrice du Grolleau!

Un Super bowl chauvin, j'ai servi des vins de notre agence aux amis qui connaissent peu le vin et qui m'invitent plus pour mes connaissances en vin qu'en football! En voici deux:

Domaine Trapet Côte de Nuits Villages Les Meix Fringuet 2020
Un vin frais, structuré, avec une belle présence en bouche, du fruit et des épices, d'une belle pureté. Pas le plus long mais c’est délicieux et bien ouvert pour un 2020.

Domaine Tupinier-Bautista Mercurey 1er Cru En Sazenay 2021
Nez floral et boisé, charmeur. Frais et très fin, c’est léger et joliment fruité, avec une finale précise et harmonieuse. Bel ouvrage pour un tel millésime, tous ont beaucoup aimé (j'ai entendu plusieurs "wow!").

Mon dernier Beaujolais 2014 en cave:

Jean Foillard Morgon Côte de Py 3.14 2014
Couleur rouge cerise un peut mat. Arômes de cerises et autres fruits rouges, épices, fleurs et juste un peu de notes d’évolution de terre, de feuilles d’automnes et de cigare. Bouche qui crie le millésime du vin (fraîcheur, fruit rouge et acidité salivante), moyenne intensité, belle longueur. Dans mon livre c’est un grand beaujolais. Superbe (93)

Domaine Gérard Boulay Sancerre Monts Damnés 2017

Un vin d'une grande précision autant au nez qu'en bouche.  Des notes de pommes, de mangues, de pamplemousses et de verveine s'entremêlent pour donner un beau résultat.  La bouche est soutenue par une acidité bien présente et avec une bonne touche minérale.  Au réchauffement, le vin se dote d'un gras bienvenu lui donnant une texture mielleuse.  Belle bouteille 92 pts. Mais je ne crois pas que ce soit suffisant pour la gente féminine Lanaudoise.

Teurons 2010, Beaune 1er cru, Rossignol-Trapet, 60$ en 2013.

Pnp. Robe peu soutenue, limpide, pêche-orange-tuilé. Bouquet délié qui pinote joyeusement ! Tout plein de petites baies rouges fraîches, arômes de pinot impossible à ne pas détecter, pointe cool de fumée. La joie se poursuit en bouche: entrée franche sur texture de soie offrant un fruité rouge doucereux, apaisant, frais, supporté par une tension ravigotante ! La finale fait saliver, ajoutant de subtils et nobles amers. Ni complexe ni profond mais harmonieux et quel plaisir à siroter. Du réconfort.

Château Beau-Site 2003, Saint-Estèphe cru bourgeois, 40$ en 2006.

Pnp. Grenat profond mais net, brillant, au collet trahissant son âge. Bouquet typique bordelais: graphite, végétal, fruité rouge frais, quelques feuilles mortes, bois intégré, à l'aveugle je serais peut-être allé vers du cab franc. Le bouquet est beau...

Ah ce Beau-Site, il m'a toujours surpris, ému, étonné...Anonyme en dehors des crus classés, j'ai toujours cru qu'il pouvait en accoter plusieurs. Ici à 20 ans, en pleine forme, il m'offre humblement ce que j'aime du bordelais: de la chair et de l'austérité...gourmande ! Entrée délicate, texture de velours, fruité rouge dense, frais, sec, le tout bellement supporté par une tension vivifiante. La finale moyennement longue ajoute de beaux amers mais grafigne légèrement les dents. Je le lui pardonne aisément car pour son rang, son âge, son prix...c'est top !

Surlendemain: même robe. Bouquet adouci (- de graphite, - de végétal, + de fruits). De même la bouche, adoucie: plus ronde, fruitée, harmonieuse, fondue. 20 ans bravo !

Jour 5: toujours savoureux, fondu, s'offrant humblement dans sa plénitude et sa sagesse.

Alain Roy a écrit:Teurons 2010, Beaune 1er cru, Rossignol-Trapet, 60$ en 2013.

Pnp. Robe peu soutenue, limpide, pêche-orange-tuilé. Bouquet délié qui pinote joyeusement ! Tout plein de petites baies rouges fraîches, arômes de pinot impossible à ne pas détecter, pointe cool de fumée. La joie se poursuit en bouche: entrée franche sur texture de soie offrant un fruité rouge doucereux, apaisant, frais, supporté par une tension ravigotante ! La finale fait saliver, ajoutant de subtils et nobles amers. Ni complexe ni profond mais harmonieux et quel plaisir à siroter. Du réconfort.

Château Beau-Site 2003, Saint-Estèphe cru bourgeois, 40$ en 2006.

Pnp. Grenat profond mais net, brillant, au collet trahissant son âge. Bouquet typique bordelais: graphite, végétal, fruité rouge frais, quelques feuilles mortes, bois intégré, à l'aveugle je serais peut-être allé vers du cab franc. Le bouquet est beau...

Ah ce Beau-Site, il m'a toujours surpris, ému, étonné...Anonyme en dehors des crus classés, j'ai toujours cru qu'il pouvait en accoter plusieurs. Ici à 20 ans, en pleine forme, il m'offre humblement ce que j'aime du bordelais: de la chair et de l'austérité...gourmande ! Entrée délicate, texture de velours, fruité rouge dense, frais, sec, le tout bellement supporté par une tension vivifiante. La finale moyennement longue ajoute de beaux amers mais grafigne légèrement les dents. Je le lui pardonne aisément car pour son rang, son âge, son prix...c'est top !

Surlendemain: même robe. Bouquet adouci (- de graphite, - de végétal, + de fruits). De même la bouche, adoucie: plus ronde, fruitée, harmonieuse, fondue. 20 ans bravo !

Jour 5: toujours savoureux, fondu, s'offrant humblement dans sa plénitude et sa sagesse.

Mais où est passé neveu?

T'inquiète, il boit ! Mais malheureusement, comme plusieurs membres, il n'écrit pas ici...

René Rostaing Côte-Rôtie Cuvée Classique Ampodium 2019
En demi-bouteille.
Nez floral charmant, avec des fruits des champs.
Un vin mûr, éclatant, gourmand et concentré. On sent le millésime solaire, mais le vin garde vraiment une bonne fraîcheur. La texture est belle et les tanins soyeux, c’est assurément un des meilleurs millésimes de cette cuvée que j’ai pris. Excellent en cet état primaire, mais sans doute meilleur dans 3-5 ans. 93 pts

Après un petit creux de vague, j’ai renoué avec le Côtes-du-Rhône de Daumen ces dernières années mais je ne me rappelle pas avoir goûté à son blanc. Hier, La Vieille Julienne Lieu-dit Clavin 2022. Il y a 50% de Clairette et cela influence la couleur qui est légèrement oxydée. Arômes de fleurs blanches sucrées et de poires. Le 35% de Grenache blanc apporte de la texture et une certaine rondeur. Acidité moyenne. De la pêche en rétro et revoilà la Clairette en finale qui ne peut cacher son amertume sympathique. J’ai bien aimé même si je préfère les blancs du Rhône avec plus de Marsanne! Cette fois Olivier, est-ce que nous sommes sur la même longueur d’onde?

Inspiré par cette belle dégustation des vins de Niepoort organisée par Fred, j'ai décidé d'ouvrir celui-ci:

Niepoort Tiara Branco 2017: Robe brillante et assez colorée  Nez de pomme, de citron confit et de bord de mer. Plus acéré en bouche que le 2014. Minéralité et fraîcheur au rendez-vous. Finale saline avec une touche de Sweet Tart (les plus vieux comprendront la référence). Il fait très chablisien. 91 pts.

Domaine Labet Les Varrons Pinot Noir Côtes du Jura 2017
Couleur très pâle et translucide, on dirait presque un vieux rosé. Arômes de fleurs, orange sanguine, de grenade et de petits fruits rouges des champs. Bonne acidité salivante qui ouvre la voie à des saveurs fruités de baies rouges épicées, de fleurs séchées et un peu d’agrumes. C’est complexe, long et fin. Le plaisir est grand avec cette bouteille et RQP de feu (quand on peut en trouver…). Superbe+ (94)

Avec une copieuse raclette hier soir :

Savart L’Ouverture brut premier cru champagne : 100% pinot noir, dosé à 3.5g/l et dégorgé en janvier 2023. Couleur brillante, légèrement or-rose. Nez de fruits blancs et rouges, de pâtisserie et d’amande grillée. L’aération amène de fines notes épicées, voire même réglissées. La bouche est déliée, finement crémeuse, élégante, éclatante et plutôt savoureuse. Finale longue, précise et fine, marquée par une noble amertume liée à sa composition. J’aime beaucoup les vins de Savart et plus j’en bois, plus je les aime, même cette cuvée qui constitue son entrée de gamme! Très bien, voire plus.

Pour faite suite au 2012 et 2018 d'Alain.
En accompagnement d'un faux filet saignant.

Bandol Longue Garde 2014, Château Jean-Pierre Gaussen IP Les Bourguignols
La robe est cerise moyennement foncée....on y voit bien et sans évolution franche.
Bouquet complexe avec un côté animal à l'ouverture, un fruité noir dont le cassis, puis de la réglisse et du goudron.
La bouche est cylindrique, fraiche, les tannins sont abondants et bien enveloppés, la texture est plus charnue que rude, la finale est longue et épicée dont la réglisse et le thym.
Un très bel accord avec la viande saignante.
Très accessible à 10 ans.
95% mourvèdre et 5% grenache.
17/20 ou 91.

Spitzerberg 2010, Muhr-Van Der Niepoort, Carnuntum Robe grenat translucide, on voit bien l'évolution. Le nez est gourmant, belle richesse aromatique, sur les notes envoutantes de truffles, épices, griottes, herbes. La bouche est fondue, un vin à point qui livre une profondeur aromatique d'un grand vin, grand équilibre, très sexy, si le tout pouvait être seulement un peu plus long, on aurait un très grand vin. 17,5/20+ Il me reste une bouteille, je ne tarderai pas trop.

La Combe des Fous 2009, Châteauneuf-du-Pape, Clos Saint-Jean, 100$ en 2011.

En carafe une heure. Rubis brillant moyennement soutenu, limpide, au collet bien tuilé. Bouquet subtil, élégant, sur les petits fruits rouges confits, de la truffe, de la garrigue, épices sèches, fleurs séchées, automne, tout cela m'envoûte.

Miam ! Entrée délicate avec texture angélique, le milieu est plein, plein d'un fruité rouge gourmand mais chic, il imprègne le palais de sa sensualité, sa tendresse, avec comme complice une compagne qui le tend doucement, l'élevant en finesse et légèreté. La finale s'éternise et laisse songeur devant tant de plaisir. Grand vin. 16% alcool mais rien n'y parait !

Lendemain: même robe. Bouquet différent, sans truffe et plus épicé mais encore très beau. En bouche, quelle tendre texture ! Quel fruité doucereux ! Il a gagné en amers, en muscles, sans rien avoir perdu de son chic et de sa féminité. Savoureux.

Domaine François Buffet Volnay 1er Cru Champans 2017
Nez parfumé de cerises et fraises, de conifères. Très joli.

Bouche profonde (hey non, j’ai pas dit gorge!) avec des saveurs intenses de fruits rouges, d’épices. À l’aveugle, ma douce pensait à un grand domaine de la Côte de Nuits. Jeune et encore tannique, certes, mais ces tanins sont enfouis sous un fruit gourmand qui le rend si savoureux. Probablement meilleur dans trois ou cinq ans, mais très agréable en l'état actuel avec une bonne aération. 93 pts

Très belle soirée hier en compagnie d’amis proches. Le thème; vins d’années de naissance! Trois des quatres personnes avaient un vin de leur millésime…

À l’apéro, duo de Chassagne-Montrachet 1er cru 2019. Le Henri Germain Morgeot Les Fairendes s’est montré fin, élégant, typique et tout à fait délicieux (Excellent 91). Par contre le suivant, Caroline Morey Les Champs Gains lui a volé la vedette… et pour moi fut le vin de la soirée! Plus goûteux, mûr, mais aussi plus profond et complexe, long, j’en aurais pris plus! Magnifique vin (Superbe+ 94)

Ensuite a suivi un Jordan Cabernet Sauvignon Alexander Valley 1988 un brin sucré avec mélasse, dattes et figue. Encore en vie mais possiblement fatigué (Bien+ 88). Le suivant, un Sociando Mallet Haut-Médoc 1982 lui était un bon cran supérieur. À point, juste assez évolué avec ses notes de mine de crayon et de cigare. Parfait avec le t-bone vieilli 35 jours (Excellent 91). Le dernier nous a donné beaucoup de plaisir, le meilleur rouge du trio des vins d’années de naissance. Ce Château Grand-Puy-Lacoste GCC Pauillac 1986 était tout ce que j’aime des vieux vins. Oui il y avait des notes d’évolution, mais il lui restait un peu de fruit. Plus concentré, plus complet, long. C’était très beau! (Superbe 93).

Pour moi ça vaut la peine de chasser ce type de bouteilles aux USA car même pour le prix payé, ça vaut chaque sous pour le plaisir que nous partageons autour de ces vins. À refaire!

Alain Roy a écrit:La Combe des Fous 2009, Châteauneuf-du-Pape, Clos Saint-Jean, 100$ en 2011.

En carafe une heure. Rubis brillant moyennement soutenu, limpide, au collet bien tuilé. Bouquet subtil, élégant, sur les petits fruits rouges confits, de la truffe, de la garrigue, épices sèches, fleurs séchées, automne, tout cela m'envoûte.

Miam ! Entrée délicate avec texture angélique, le milieu est plein, plein d'un fruité rouge gourmand mais chic, il imprègne le palais de sa sensualité, sa tendresse, avec comme complice une compagne qui le tend doucement, l'élevant en finesse et légèreté. La finale s'éternise et laisse songeur devant tant de plaisir. Grand vin. 16% alcool mais rien n'y parait !

Lendemain: même robe. Bouquet différent, sans truffe et plus épicé mais encore très beau. En bouche, quelle tendre texture ! Quel fruité doucereux ! Il a gagné en amers, en muscles, sans rien avoir perdu de son chic et de sa féminité. Savoureux.

Alain, c’est en plein le genre de CR qui me donne le goût d’acheter des C9P et d’en mettre en cave! Je dois avoir 5 bouteilles seulement…

Patrick, si je peux te donner le goût d'acheter des c9p comme Yves m'en a donné le goût à l'époque, tant mieux, si en plus ça te sort un peu du beau Beaujolais !
J'en ai pas mal de c9p en cave, mais j'y connais rien. Et c'est pas facile, mais c'est la beauté de cette appellation, avec toutes les recettes qu'ils peuvent faire on trouve de tout, du meilleur comme du pire ! Faut prendre des risques, et goûter...Une appellation que j'aime beaucoup en général, plus que le bordelais par exemple, mais après la Bourgogne, bourguignol que je suis ! Question de goût personnel.