les 10 grands cépages rouges

Ah le plaisir geek que procurent les listes… Une grande partie du fun vient souvent des débats et polémiques qu’elles suscitent, alors allons-y!

Au début d’un récent article sur les Syrahs du nouveau monde dans Decanter, Steven Spurrier écrit :
« Syrah stands next to Cabernet Sauvignon and Pinot Noir as one of the world’s three greatest red grape varieties. Filling out the top 10 for me would be Merlot, Nebbiolo, Grenache, Sangiovese, Cabernet Franc, Malbec and Carignan ».

Les 9 premiers choix peuvent facilement créer le consensus chez les amateurs, mais quand est-il du 10e? Le fait que Spurrier ait mis le Carignan en dernier révèle sans doute que l’auteur sait que c’est un choix moins consensuel, plus subjectif.  

Il  me semble que c’est le Tempranillo qui naturellement aurait dû apparaître ici non? Spurrier oublie-t-il la magnificence que peuvent atteindre les grands Rioja et autres Ribera del Duero?

Pourquoi ce choix du Carignan? Je sais que c’est un cépage majoritaire dans beaucoup de bons Priorat, mais encore?

Tant qu’à y aller avec des choix plus personnels, j’aurais peut-être opté pour le Mencia. De tous les cépages «redécouverts» depuis 15-20 ans (Nero d’Avola, Nerello Mascalese, Aglianico, etc.), le Mencia à mon goût produit les résultats les plus charmants, constants et impressionnants. Faut dire qu’il est merveilleusement servi par des vignerons de grand talent comme Palacios, Telmo Rodriguez et Raul Perez.

Et vous, qu’auriez-vous mis en 10e position?

Un grand absent....
Mourvèdre

Gamay aussi

J'aurais enlevé malbec et carignan pour y ajouter mourvèdre et tempranillo.

1)Syrah
2)Pinot Noir
3)Cabernet Sauvignon
4)Merlot
5)Nebbiolo
6)Mourvedre
7)Sangiovese
8)Cabernet Franc
9)Grenache
10)Tempranillo

Je ne suis pas persuadé par l'idée que le mourvèdre remplace le malbec. Les 2 cépages peuvent produire de grands vins, mais le Malbec est avantagé par sa reconnaissance internationale. Ensuite, c'est une question de goût bien sûr!

Alexandre, je ne suis pas d'accord avec toi. Le malbec, comme le mourvèdre, a d'abord été connu comme un cépage d'assaisonnement si je puis dire. Tous deux ont maintenant leur terre de prédilection, mais il me semble que le rayonnement géographique du mourvèdre est plus étendu et que les meilleurs issus de ce cépage dépassent de beaucoup leur "équivalent" en malbec.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Alexandre, je ne suis pas d'accord avec toi. Le malbec, comme le mourvèdre, a d'abord été connu comme un cépage d'assaisonnement si je puis dire. Tous deux ont maintenant leur terre de prédilection, mais il me semble que le rayonnement géographique du mourvèdre est plus étendu et que les meilleurs issus de ce cépage dépassent de beaucoup leur "équivalent" en malbec.

à Cahors aussi?

Ce ne sont pas deux cépages que je bois si souvent... lequel dépasse l'autre? Difficile à dire pour moi, mais en terme de reconnaissance, il est clair que le Malbec bat le Mourvèdre, ce dernier étant davantage perçu, peut-être à tord, comme un cépage de "niche", principalement à Bandol.

Et dans le cas du Malbec, on a de beaux vins qui s'expriment différemment selon la région: hédoniste et riche en Argentine, structuré à Cahors.

Michel Therrien a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Alexandre, je ne suis pas d'accord avec toi. Le malbec, comme le mourvèdre, a d'abord été connu comme un cépage d'assaisonnement si je puis dire. Tous deux ont maintenant leur terre de prédilection, mais il me semble que le rayonnement géographique du mourvèdre est plus étendu et que les meilleurs issus de ce cépage dépassent de beaucoup leur "équivalent" en malbec.

à Cahors aussi?

Je parlais du Bordelais.

Alexandre Trudel a écrit:Ce ne sont pas deux cépages que je bois si souvent... lequel dépasse l'autre? Difficile à dire pour moi, mais en terme de reconnaissance, il est clair que le Malbec bat le Mourvèdre, ce dernier étant davantage perçu, peut-être à tord, comme un cépage de "niche", principalement à Bandol.

Et dans le cas du Malbec, on a de beaux vins qui s'expriment différemment selon la région: hédoniste et riche en Argentine, structuré à Cahors.

Je ne crois pas que des vins de malbec atteignent la grandeur des grands Bandols ou de Hommage à Jacques Perrin par exemple.

Michel Therrien a écrit:Un grand absent....
Mourvèdre

Gamay aussi

Chacun ses goûts...



Spurrier dit "for me" donc ça correspond à SA liste des 10 cépages rouges qu'il préfère ou qu'il juge grands.

Pour ma part, j'aurais effectivement ajouté le Tempranillo et le Mourvèdre, pour remplacer le Carignan et le Sangiovese. Le Grenache serait le dernier de ma liste, car j'apprécie peu son côté sucreux "raisin qui a eu chaud" mais j'avoue qu'en assemblage, il peut être un atout important.

Stéphanie Chénier a écrit:

Spurrier dit "for me" donc ça correspond à SA liste des 10 cépages rouges qu'il préfère ou qu'il juge grands.

Pour ma part, j'aurais effectivement ajouté le Tempranillo et le Mourvèdre, pour remplacer le Carignan et le Sangiovese.  Le Grenache serait le dernier de ma liste, car j'apprécie peu son côté sucreux "raisin qui a eu chaud" mais j'avoue qu'en assemblage, il peut être un atout important.

En effet Stéphanie, il s'agit bien des choix personnels de l'auteur, mais sa liste est assez consensuelle sommes toutes. Faut dire que sa réputation de journaliste respecté (et de noble gentleman britannique) en aurait peut-être pris un coup s'il avait mentionné le gamay, le trousseau et le Touriga national!

Sinon je suis surpris par votre retrait du Sangiovese. Vous n'avez jamais bu de Brunello ou de Chianti qui vous ont impressionnée, ou seulement charmée?

Alexandre Trudel a écrit:

Stéphanie Chénier a écrit:

Spurrier dit "for me" donc ça correspond à SA liste des 10 cépages rouges qu'il préfère ou qu'il juge grands.

Pour ma part, j'aurais effectivement ajouté le Tempranillo et le Mourvèdre, pour remplacer le Carignan et le Sangiovese.  Le Grenache serait le dernier de ma liste, car j'apprécie peu son côté sucreux "raisin qui a eu chaud" mais j'avoue qu'en assemblage, il peut être un atout important.

En effet Stéphanie, il s'agit bien des choix personnels de l'auteur, mais sa liste est assez consensuelle sommes toutes. Faut dire que sa réputation de journaliste respecté (et de noble gentleman britannique) en aurait peut-être pris un coup s'il avait mentionné le gamay, le trousseau et le Touriga national!

Sinon je suis surpris par votre retrait du Sangiovese. Vous n'avez jamais bu de Brunello ou de Chianti qui vous ont impressionnée, ou seulement charmée?

Heu...  Non.
Pas pour l'instant.

Ça peut sembler à la limite de l'hérésie, non?




Mais je suis si jeune (hmmm hmmm) que j'ai encore beaucoup de découvertes devant moi!

Stéphanie Chénier a écrit:

 Le Grenache serait le dernier de ma liste, car j'apprécie peu son côté sucreux "raisin qui a eu chaud" mais j'avoue qu'en assemblage, il peut être un atout important.

J'en déduis que tu n'as pas goûté Rayas, ou de vieux Charvin?

Yves Martineau a écrit:

Stéphanie Chénier a écrit:

 Le Grenache serait le dernier de ma liste, car j'apprécie peu son côté sucreux "raisin qui a eu chaud" mais j'avoue qu'en assemblage, il peut être un atout important.

J'en déduis que tu n'as pas goûté Rayas, ou de vieux Charvin?

Charvin jamais.
Rayas une seule fois.  C'était très intéressant.

Comme j'ai mentionné Yves, je suis très très jeune!!!



Comme pour le Sangiovese, je devrai en boire quelques-uns exceptionnels pour me faire changer d'avis.  Je n'ai peut-être pas eu beaucoup d'expériences italiennes incroyables non plus, à part dans le Piémont.

Je suis ouverte aux découvertes toutefois.
Donc tu es évidemment le bienvenu Yves si tu veux venir faire un tour à la maison cette semaine et partager quelques bouteilles avec JC et moi!