Semaine du 8 novembre 2014

Nous avions envie de quelque chose de simple et frais avant des spaghetti bien épicés.
Afin de mettre un peu de douceur après la virée castelneuvoise d'avant-hier (CNP 2011) et de préparer la dégustation de vins Nature du club de Joliette dans 48 hres......un petit vin de soif.....



Vin de France, Et pis, neuneuil! 2011, Vini Viti Vinci
N'ayant pas droit à l'appellation Bourgogne Épineuil.....moins de 100 ha de vignes à 20 km au Nord-Est de chablis... Nicolas Vauthier y va d'un clin d'œil. Vin issu 100% Pinot Noir et tirant 11,5%.
La robe rubis foncée est trouble (bouteille debout x 3 semaines) et un perlant est à sa surface.
Bouquet intense de fruits rouges écrasés et d'épices.....comme le jus d'après 1ère fermentation et de mise récente en pièce.
La bouche est gourmande, perlante, fraiche avec une petite amertume en fin de bouche.
Jolie longueur, se siffle en moins d'une heure avec plaisir et simplicité!
15/20. Agréable découverte. Pas un grand vin et n'a pas cette prétention mais plaisir!

Mas Laval Vin de Pays de l'Hérault 2007
Le nez est marqué par des arômes reliés au bois, caramel, vanille, bois brûlé, avec des notes de mûres. Un vin rond et épicé, avec une belle texture, des tanins bien mûrs, mais le fruit est confit et le vin marqué par trop d'alcool, sans avoir assez de chair pour compenser. Décevant. 84 pts

Michel Therrien a écrit:Nous avions envie de quelque chose de simple et frais avant des spaghetti bien épicés.
Afin de mettre un peu de douceur après la virée castelneuvoise d'avant-hier (CNP 2011) et de préparer la dégustation de vins Nature du club de Joliette dans 48 hres......un petit vin de soif.....



Vin de France, Et pis, neuneuil! 2011, Vini Viti Vinci
N'ayant pas droit à l'appellation Bourgogne Épineuil.....moins de 100 ha de vignes à 20 km au Nord-Est de chablis... Nicolas Vauthier y va d'un clin d'œil. Vin issu 100% Pinot Noir et tirant 11,5%.
La robe rubis foncée est trouble (bouteille debout x 3 semaines) et un perlant est à sa surface.
Bouquet intense de fruits rouges écrasés et d'épices.....comme le jus d'après 1ère fermentation et de mise récente en pièce.
La bouche est gourmande, perlante, fraiche avec une petite amertume en fin de bouche.
Jolie longueur, se siffle en moins d'une heure avec plaisir et simplicité!
15/20. Agréable découverte. Pas un grand vin et n'a pas cette prétention mais plaisir!

Ce producteur a des étiquettes assez douteuses....misère!!!

Patrick Essa a dit que "le premier nez si subtil est le plus fin et délicat et les Bourgogne sont peut être encore plus des vins de nez que de bouche".

Je dois dire que je suis assez d'accord avec cela. J'ai ouvert, hier, le 2006 du Domaine Anne Gros Chambolle-Musigny La Combe D'Orveau qui est un exemple. À l'ouverture, le vin embaume la rose le temps d'un instant et apparaissent les fruits rouges et l'écorce d'orange et plus rien....le nez devient muet.   La bouche est ronde, le corps moyen et les tannins très lisses. Un vin axé sur la finesse et l'élégance.

c'était jour racine hier!

Frederik Boivin a écrit:c'était jour racine hier!

Je n'ai jamais fait attention à cela pensant que c'était du folklore...doit-on y croire un peu?

Portes ouvertes à Sauternes

Guiraud 2010 qui manque d’aération vaut essentiellement par sa qualité de bouche ; liqueur pure et dense, fruits rôtis, et très belle fraîcheur qui évoque plus Barsac que Sauternes, le vin laisse entrevoir un très beau potentiel, dans un millésime, qui possède un style différent de 2009 ( luxuriance et très grande concentration) et 2011 (richesse et harmonie), mais exprime dans les meilleures propriétés des vins fort bien botrytisés, purs, aromatiques et frais. Ce millésime 2010 à Sauternes a quelques ressemblances avec le millésime 1988

Sauternes : Guiraud 2010
La robe de teinte or est assez soutenue, l’olfaction est nette et s’ouvre à l’agitation sur des arômes d’arômes d’abricot, de mandarine, de miel fin, et de légères épices orientales (safran). La bouche est élégante, onctueuse, dans une construction longiforme, portée par une liqueur pure, dense, et  concentrée, rehaussée de fruits rôtis. La finale est allongée, consistante, harmonieuse (très belle fraîcheur), dotée d’une liqueur très distinguée, un peu retenue dans sa persistance aromatique (manque d’aération) avec la rémanence des saveurs décelées à l’olfaction. Note potentielle 17,5

Daniel, avez-vous goûté Doisy-Daëne 2010?

Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos Grand Marole 2012
Puissant, tendu, frais, pur et très aromatique, pétant de fruit, une bombe! Bien sur il est très jeune et pourrait sans doute gagner en complexité, mais j'ai suivi l'adage "quand le vin est bon il faut le boire". Franchement, on se vautre dedans, l'indice plaisir est au plancher! Résultat, j'en ai plus mais j'ai pris mon pied, sans aucun regret.
92 pts

Je te vends mes Joblot 2012 si tu les veux Yves. 2 cuvées sur 3 je n'ai pas aimé. Sinon je laisse vieillir plusieurs années avant de revisiter.

Julien Martel a écrit:Je te vends mes Joblot 2012 si tu les veux Yves. 2 cuvées sur 3 je n'ai pas aimé. Sinon je laisse vieillir plusieurs années avant de revisiter.

Yes! je suis preneur

Laurent Tribut Chablis 2012

Presque incolore. Nez timide sur le citron et la pierre mouillée. En bouche, c’est encore plus fermé et serré avec une acidité présente mais pas agressive ou désagréable. Une très longue aération (dû boire la bouteille le sur lendemain) fut nécessaire pour que les arômes de crème au citron, d’air marin et de pierre mouillée fussent présente, tout comme le niveau d’appréciation. De plus, la température a joué un gros facteur dans la perception des arômes, étant beaucoup plus « expressif » lorsque prêt de la température ambiance (10-12°C ?). Je vais laisser dormir mes autres bouteilles un moment afin que les saveurs sortent de leur coquille…

Bonjour Vincent,
Je n'ai pas goûté Doisy Daëne 2010 en bouteille.
Je ne l'ai goûté qu'en "primeur". Connaissant le sérieux et la rigueur du professeur Dubourdieu, le vin en bouteille est de la qualité du vin primeur voir un petit cran au-dessus. Voici mon commentaire du vin en "primeur"

Doisy Daëne 2010

Le nez est pur, d’une bonne intensité, avec des arômes d’oranges confites, de fruits jaunes variés et des notes florales. La bouche est pure, droite, avec une matière onctueuse, dense dans son centre, souligné par des fruits rôtis.  La finale est longiligne, d’une très belle pureté aromatique, et d’une très belle fraîcheur, avec des notes salines. Noté 93-95

Merci Daniel. C'est le seul cru que j'ai acheté (à date) de ce millésime.

Patrick, n'hésite pas à leur donner de l'air à tes 2012 ... une demi-bouteille laissée en cave se dégustait nettement mieux le lendemain.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Patrick, n'hésite pas à leur donner de l'air à tes 2012 ... une demi-bouteille laissée en cave se dégustait nettement mieux le lendemain.

Bu la bouteille sur 3 jours et nettement mieux à la fin. Un peu de repos en cave et de l'air selon la situation... mais je vais boire des Chablis 2011 avant de toucher aux 2012 qui entrent tranquillement en cave...

Bonne idée, comme pour le reste de tes Bourgognes, blancs comme rouges.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Bonne idée, comme pour le reste de tes Bourgognes, blancs comme rouges.

Pour le reste (autre que Chablis et un peu de blanc), je vais devoir commencer à en mettre en cave

Vincent , la recherche de Sauternes 2010 est-elle liée à un évènement important pour vous?

L'année de mon mariage ... Et ma femme en raffole!

Comme la mienne également.
Un lien sur les meilleurs primeurs 2010, à mon avis, en plus de Doisy Daëne

http://rivedroite.canalblog.com/archives/2011/04/29/20999018.html

Je pourrai évoquer certains vins en bouteille, si vous le souhaitez

Lopez de Heredia Vina Gravonia 2004 : Jolie couleur vieil or, nez qui embaume les notes de miel, coin et pierre à fusil. En bouche c'est très frais, attaque en rondeur, huileuse, l'acidité est au rendez vous en milieux de bouche, bonne minéralité, finale sur le miel et fruit à chair blanche, courte par contre. 16/20+

Patrick Ayotte a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Patrick, n'hésite pas à leur donner de l'air à tes 2012 ... une demi-bouteille laissée en cave se dégustait nettement mieux le lendemain.

Bu la bouteille sur 3 jours et nettement mieux à la fin. Un peu de repos en cave et de l'air selon la situation... mais je vais boire des Chablis 2011 avant de toucher aux 2012 qui entrent tranquillement en cave...

Puis-je vous demander comment vous laisser reposer les bouteilles pour le lendemain: ouvertes debout dans la cave? Dans la carafe? Rebouchées avec le liège? Rebouchées avec le vacuvin ou autre mécanisme retirant l'air de la bouteille? Merci beaucoup!

Simplement ouvertes et remises en cave sans bouchon ni vacuvin.

Généralement, c'est Vacuvin et frigo pour moi, mais je vais essayer avec ces vins fermés ou "rebelles" de simplement les remettre en cave...

Quelques trucs sur lesquels je ne trouve pas le temps d'écrire.

Au Filet, la semaine dernière avec Pascal Loridon, le nouveau directeur marketing du BIVB:

Laurent Tribut Chablis 1er cru Beauroy 2012
Sur lui-même et difficile à lire. Matière dense, presque séveuse. Long et minéralité chaude. Le vin a besoin d'une longue aération, mais super potentiel. 16-17

Thibault Liger-Belair Hautes-Côtes de Nuits 2011 "Le Clos du Prieuré"
Nez éclatant avec une pinotte mûr qui détonne dans ce millésime et une touche de ronce/écorce d'orange/trait vert. Savoureux, nourri, bien ciselé avec finale aromatique irrésistible. Se boit dangereusement bien. 16,5

Prieuré-Roch Ladoix 2011 "Le clou"
Plus masculin, plein avec une densité et une force supplémentaires. Plus marqué par le côté austère/végétal du millésime avec un fruité qu'on sent extrait et actuellement en retrait. Bonne finale structurelle. Bon, mais ridiculement cher. 16-16,5


Ce soir:

Pierre Overnoy Vin de liqueur
Un ovni. Le vin n'pas droit à l’appellation macvin puisqu'on y ajoute plus de marc que les quantités autorisées, ce qui permet d'aller chercher plus de densité. Nez violent au départ avec la volatile qui prend le dessus, mais qui fini par s'harmoniser et vient jazzer les parfums intenses de noix, de gingembre, de poire caramel, d'abricot séché et de curry. Attaque puissante, demi-sec, limite doux, concentré, agile et doté d'une acidité remarquable. On a l'impression d'un madère, notamment par la finale dense et explosive aux parfums d'iode et de miel. On m'a dit qu'on peut garder ce vin ouvert pas loin d'un an. Je risque de siffler la bouteille avant.