Semaine du 29 septembre

Hier soir, après le demi et sur une délicieuse côte de veau :

Domaine des Lambrays clos des lambrays grand cru 2011 : Couleur très pâle, mais jeune. Nez qui demande un peu d’air pour se mettre en place. Poussiéreux et végétal, il évoluera sur des notes de fruits rouges frais et confits, de tabac, de menthe poivrée et de fleur fraîche. La bouche est tendre, gourmande, avec une belle ampleur et la texture suave d’un fruit mûr. Pas une concentration ni une structure de grand millésime, mais un vin élégant, parfumé, plutôt charnu et doté d’une belle persistance aromatique. Ce vin m’a souvent donné l’impression de bien résumer les caractéristiques principales du millésime dont il est issu et ça me semble encore le cas pour ce 2011. Excellent.

Je suis quand même content de te lire sur ce vin Vincent.

J'avais été fort déçu lorsque je lui avait goûté, comme pour la plupart des bourgognes 2011 goûtés, d'ailleurs.

Frederik Boivin a écrit:Je suis quand même content de te lire sur ce vin Vincent.

J'avais été fort déçu lorsque je lui avait goûté, comme pour la plupart des bourgognes 2011 goûtés, d'ailleurs.

Frederik, est-ce que tu pourrais traduire Svp?

Lors de la dégustation Bourgognes 2011 de la SAQ en février, j'avais trouvé, comme mon ami Pascal, que les nez étaient très charmeurs, mais très classiques et assez uniformes d'un vin à l'autre. En bouche, ils étaient très courts, très légers et plutôt amers. Même le Clos des Lambrays qui était ma vedette anticipée de la soirée était décevant en bouche sans longueur

Domaine Pierre Usseglio & Fils Châteauneuf-du-Pape 2007

Un beau nez expressif dès l’ouverture. Garrigue, dattes, confiture de fraises. Le vin a la richesse du millésime, son fruit sucré, il a développé une belle rondeur et l’alcool est bien intégré. Il manque un peu de structure, mais les arômes persistent, sur les épices et la réglisse noire.
Les tanins sont complètement fondus, je ne crois pas qu’il fera de très vieux os. Joli vin prêt à boire, même si c’est une relative déception: Il impressionnait davantage à sa sortie en 2009. J’ai aussi un meilleur souvenir du 2001 à pareil âge. 89-90 pts

Frederik Boivin a écrit:Je suis quand même content de te lire sur ce vin Vincent.

J'avais été fort déçu lorsque je lui avait goûté, comme pour la plupart des bourgognes 2011 goûtés, d'ailleurs.

2011 n'est pas un grand millésime, mais je dois admettre qu'il me plaît passablement. Les vins sont ouverts, gourmands, avec des tanins tendres. Pas l'intensité, la longueur, la puissance et l'éclat des meilleures années ... mais c'est très bon et ça permet d'attendre 2008-2009-2010.

Morey-Saint-Denis Village 2011, Rémi Jeanniard, acheté en 2014, 35$,

Joli petit rubis clair, moussant, limpide et étincelant. Arômes raffinés, des caresses pour le nez, de la fraîcheur, du printemps ensoleillé, des petites baies rouges humides sous la rosée du matin. Ce n'est pas l'idée que je me fais du MSD, je le croyais plus brute, mais je n'y connais pas grand chose à part ma bouche. Le nez est donc subtil et tout en finesse. La bouche maintenant: wow que c'est bon...oups, que je trouve ça bon...Un réel baume, une dose de soleil pour affronter l'hiver qui attend au détour...C'est rare que je compare, mais de mémoire ce vin me fait penser aux Teurons que j'aime tant et pour à peu près les mêmes raisons: une texture de soie des plus émouvantes, un fruité des plus naturels et rafraîchissants, une gorgée appelle l'autre, c'est rond et pitoune, le tout avec grande classe, rien n'accroche, tout est goûlument en place, c'est miam là là, ce vin est comme un nectar que je bois à même la vigne, magiquement écru malgré la main du vigneron. Je suis ému ! 35$ ???
J'ai hâte en ta de goûter ses autres cuvées ! Un grand vin pour moi ce soir, tout autant que l'autre soir au Chasse et Pêche. J'aimerais bien comparer avec les inaccessibles Roumier ou autres Rousseau pour me faire une idée genre si l'inaccessibilité est due au vin ou à la rareté ! En fait, schutt...je vais pouvoir le faire en comparant un Gevrey Village de Rousseau 2011 (2X le prix, 80$) et un Gevrey Village 2011...de M.Jeanniard (40$) hé hé !

Alain, c'est la première fois que j'entends parler d'un côte de nuits à si bas prix...au Québec du moins. Ou as-tu déniché ça ?

Alain Roy a écrit:Morey-Saint-Denis Village 2011, Rémi Jeanniard, acheté en 2014, 35$,

Joli petit rubis clair, moussant, limpide et étincelant. Arômes raffinés, des caresses pour le nez, de la fraîcheur, du printemps ensoleillé, des petites baies rouges humides sous la rosée du matin. Ce n'est pas l'idée que je me fais du MSD, je le croyais plus brute, mais je n'y connais pas grand chose à part ma bouche. Le nez est donc subtil et tout en finesse. La bouche maintenant: wow que c'est bon...oups, que je trouve ça bon...Un réel baume, une dose de soleil pour affronter l'hiver qui attend au détour...C'est rare que je compare, mais de mémoire ce vin me fait penser aux Teurons que j'aime temps et pour à peu près les mêmes raisons: une texture de soie des plus émouvantes, un fruité des plus naturels et rafraîchissants, une gorgée appelle l'autre, c'est rond et pitoune, le tout avec grande classe, rien n'accroche, tout est goûlument en place, c'est miam là là, ce vin est comme un nectar que je bois à même la vigne, magiquement écru malgré la main du vigneron. Je suis ému ! 35$ ???
J'ai hâte en ta de goûter ses autres cuvées ! Un grand vin pour moi ce soir, tout autant que l'autre soir au Chasse et Pêche. J'aimerais bien comparer avec les inaccessibles Roumier ou autres Rousseau pour me faire une idée genre si l'inaccessibilité est due au vin ou à la rareté ! En fait, schutt...je vais pouvoir le faire en comparant un Gevrey Village de Rousseau 2011 (2X le prix, 80$) et un Gevrey Village 2011...de M.Jeanniard (40$) hé hé !

Alain, ça a l'air bon! Où as-tu trouvé ça?

Au restaurant Club Chasse et Pêche. L'importateur: les vins de l'île, de M.Coulombe, très gentil ! lesvinsdelile@videotron.com pour le contact.

Alain Roy a écrit:Morey-Saint-Denis Village 2011, Rémi Jeanniard, acheté en 2014, 35$,

Joli petit rubis clair, moussant, limpide et étincelant. Arômes raffinés, des caresses pour le nez, de la fraîcheur, du printemps ensoleillé, des petites baies rouges humides sous la rosée du matin. Ce n'est pas l'idée que je me fais du MSD, je le croyais plus brute, mais je n'y connais pas grand chose à part ma bouche. Le nez est donc subtil et tout en finesse. La bouche maintenant: wow que c'est bon...oups, que je trouve ça bon...Un réel baume, une dose de soleil pour affronter l'hiver qui attend au détour...C'est rare que je compare, mais de mémoire ce vin me fait penser aux Teurons que j'aime tant et pour à peu près les mêmes raisons: une texture de soie des plus émouvantes, un fruité des plus naturels et rafraîchissants, une gorgée appelle l'autre, c'est rond et pitoune, le tout avec grande classe, rien n'accroche, tout est goûlument en place, c'est miam là là, ce vin est comme un nectar que je bois à même la vigne, magiquement écru malgré la main du vigneron. Je suis ému ! 35$ ???
J'ai hâte en ta de goûter ses autres cuvées ! Un grand vin pour moi ce soir, tout autant que l'autre soir au Chasse et Pêche. J'aimerais bien comparer avec les inaccessibles Roumier ou autres Rousseau pour me faire une idée genre si l'inaccessibilité est due au vin ou à la rareté ! En fait, schutt...je vais pouvoir le faire en comparant un Gevrey Village de Rousseau 2011 (2X le prix, 80$) et un Gevrey Village 2011...de M.Jeanniard (40$) hé hé !

Quel plaisir à lire!

Alain Roy a écrit:Au restaurant Club Chasse et Pêche. L'importateur: les vins de l'île, de M.Coulombe, très gentil ! lesvinsdelile@videotron.com pour le contact.

Je serais partant pour partager une caisse (3 pour moi) simtoutefois quelqu'un pouvait s'en charger - c'est un peu compliqué pour moi ces jours-ci...

Par pm

Dönnhoff Tonschiefer Riesling Trocken 2012

Peu coloré, mais montre de légers reflets vert. Au nez, citron, pomme rouge acidulée, un peu de sapinage et d‘argile. En bouche, équilibre parfaite entre l’acidité, la concentration des saveurs, le côté minéral et la fraîcheur. Parfait pour une belle journée ensoleillée de début d’automne…

Élevé en cuve de stainless et en vieux fûts. Fait 12,5% d’alcool. Le nom Tonschiefer se traduit comme couche d’argile.

Le vin a accompagné en premier lieu un potage de poireau et riz surmonté d’une salsa de pomme, jus de citron et ciboulette. L’accord fut excellent, tout comme avec une pizza nappée de moutarde de Dijon et sirop d’érable, poulet grillé, mozzarella fraîche et bacon, encore une fois avec la salsa de pomme. Un délice !

Alain Roy a écrit:Morey-Saint-Denis Village 2011, Rémi Jeanniard, acheté en 2014, 35$,

Joli petit rubis clair, moussant, limpide et étincelant. Arômes raffinés, des caresses pour le nez, de la fraîcheur, du printemps ensoleillé, des petites baies rouges humides sous la rosée du matin. Ce n'est pas l'idée que je me fais du MSD, je le croyais plus brute, mais je n'y connais pas grand chose à part ma bouche. Le nez est donc subtil et tout en finesse. La bouche maintenant: wow que c'est bon...oups, que je trouve ça bon...Un réel baume, une dose de soleil pour affronter l'hiver qui attend au détour...C'est rare que je compare, mais de mémoire ce vin me fait penser aux Teurons que j'aime tant et pour à peu près les mêmes raisons: une texture de soie des plus émouvantes, un fruité des plus naturels et rafraîchissants, une gorgée appelle l'autre, c'est rond et pitoune, le tout avec grande classe, rien n'accroche, tout est goûlument en place, c'est miam là là, ce vin est comme un nectar que je bois à même la vigne, magiquement écru malgré la main du vigneron. Je suis ému ! 35$ ???
J'ai hâte en ta de goûter ses autres cuvées ! Un grand vin pour moi ce soir, tout autant que l'autre soir au Chasse et Pêche. J'aimerais bien comparer avec les inaccessibles Roumier ou autres Rousseau pour me faire une idée genre si l'inaccessibilité est due au vin ou à la rareté ! En fait, schutt...je vais pouvoir le faire en comparant un Gevrey Village de Rousseau 2011 (2X le prix, 80$) et un Gevrey Village 2011...de M.Jeanniard (40$) hé hé !

Alain, il me semble que les Teurons sont moins "pitoune" que cela...

Michelle Champagne a écrit:Alain, il me semble que les Teurons sont moins "pitoune" que cela...

Mes cr sont subjectifs...moi et Teurons on est fusionnels !

Alain Roy a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Alain, il me semble que les Teurons sont moins "pitoune" que cela...

Mes cr sont subjectifs...moi et Teurons on est fusionnels !

Je me questionnais car pour moi Teurons c'est plus masculin....

Bourgogne : Bouchard Père et fils : Volnay Caillerets ( premier cru) 2006
Mis en carafe deux heures avant la dégustation et terminé 48 heures plus tard
La robe est soutenue de couleur pourpre, le bouquet net et ouvert évoque les griottes, les cerises, les épices douces, avec des notes de roses, et de très légère réglisse. La bouche est très veloutée, la construction est allongée, les sensations sont ascendantes, avec un centre d’une bonne tenue, charnu et fruitée. La finale est persistante, fraîche, avec un bon maintien (tannins un peu plus fermes) un peu dominée par des saveurs épicées, d’élevage pas encore fondu, qui masquent les fruits un peu discrets et de légères notes florales. Note potentielle 16,5/17, note plaisir 15,5.

Beaujolais : Jean-Marc Burgaud : Morgon Javernières 2011
Dégusté sans mise en carafe sur une durée de 48 heures
La robe est profonde, avec un liseré de couleur sanguine, le nez est net et expressif, avec des arômes d’épices variées (dont un léger poivre), de réglisse, de cassis, de cerises noires, avec des notes de framboises. L’attaque est franche, le vin est sérieusement construit dans un milieu de bouche, plein et énergique, concentré, avec des tannins au cœur de grain un peu ferme mais enrobés par une chair délicate, rehaussé de fruits épicés gourmand. La finale est allongée, fraîche, très persistante, tonique, dynamique et savoureuse ( fruits épices, notes réglissées). Note potentielle 16,5 note plaisir 15,5.

Alain Graillot Crozes-Hermitage La Guiraude 2009

Je connais assez bien le Crozes de base d'Alain Graillot, mail il s'agit de ma 1re expérience avec la cuvée Guiraude. À la base, je suis un amateur mitigé de Graillot: j'apprécie ses vins dans les millésimes chauds, mais j'ai eu des expériences assez décevantes avec les millésimes ordinaires; j'ai encore le souvenir pénible des 2007, qui avait donné des vins vraiment trop minces et acides. Je n'ai jamais eu confiance envers le potentiel de garde de ces vins, j'ai toujours considéré le style Graillot comme étant essentiellement axé sur la pureté du fruit, avec une structure tannique toujours très sage, et une extraction souvent très modérée. Graillot désire produire des vins de soif axés sur la buvabilité, ce qui l'approche à mon sens d'un certain style nature, et le résultat m'a toujours fait penser à du Beaujelais.

En ce qui concerne la cuvée Guiraude, j'étais au départ septique, car le vigneron produit cette cuvée haut de gamme non pas sur une sélection axée sur le terroir (meilleurs vignes, meilleure exposition, etc.), mais sur son appréciation des différentes cuves... ce qui me laisse un peu perplexe. Disons qu'il faut avoir une grande confiance envers les talents de dégustateur du vigneron! Puisque j'ai bu un Crozes 2009 générique il n'y a pas longtemps, j'étais en mesure de bien comparer. Et bien je suis rassuré, Guiraude est vraiment nettement meilleure que la cuvée de base. On y retrouve plus de complexité et de concentration, il n'y a pas de doutes.

Le nez est assez représentatif, axé sur le poivre, la violette, et des notes animales (sanguines) assez fortes. La bouche est plus dense et plus longue que ce qu'offre la cuvée ordinaire. Le fruit est intense et pure, la finale épicée, le tout offre beaucoup de plaisir, avec une acidité plutôt déficiente, ce qui concorde avec le millésime solaire. La comparaison avec des cuvées de Côte-Rôtie me semble assez juste. Par contre, au niveau tactile, les tannins sont très fins et souples, la concentration se situe davantage au niveau du fruit que de la structure. Je sais que c'est une cuvée qui a la réputation de bien vieillir, mais je ne suis pas convaincu que ce soit nécessaire tellement le vin est excellent à ce stade-ci.Je n'ai remarqué aucun bois (s'il y en a, il s'est vraiment fondu), et les bretts présents actuellement sont agréables, mais s'ils augmentent leur présence avec le temps (et c'est toujours un risque), ils pourraient venir gâcher le vin. Bref, il me reste 5 bouteilles, et elles seront pour la plupart bues d'ici les 3 prochaines années, mais je vais sans doute en garder une ou deux plus longtemps pour la science. Sinon je ne prendrais pas de risque, j'irais davantage vers la moyenne garde (5-8 ans) avec ce vin. Les amateurs de Rhône nord qui en ont en cave ne devraient pas être déçus... 92-93

Intéressant à lire Alexandre. Merci de partager un CR si complet. Je te trouve toutefois bien généreux envers un vin dont tu trouves l'acidité plutôt déficiente.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Intéressant à lire Alexandre. Merci de partager un CR si complet. Je te trouve toutefois bien généreux envers un vin dont tu trouves l'acidité plutôt  déficiente.

Le terme est péjoratif, et il est sans doute mal choisi. Je devrais peut-être parler simplement d'une "acidité plutôt basse", ce qui n'est pas nécessairement un défaut! C'est un vin qui préserve une bonne fraîcheur malgré tout, peut-être l'effet de la vendange entière?

Merci Alexandre, c'est une bonne nouvelle de lire que le vin s'est ouvert et qu'il t'a plu, j'en ai quelques-unes et vais en essayer une prochainement.

J'ai cependant encore des 2005 et 2006, qui sont encore bien jeunes.

Alexandre Trudel a écrit:Alain Graillot Crozes-Hermitage La Guiraude 2009

Je connais assez bien le Crozes de base d'Alain Graillot, mail il s'agit de ma 1re expérience avec la cuvée Guiraude. À la base, je suis un amateur mitigé de Graillot: j'apprécie ses vins dans les millésimes chauds, mais j'ai eu des expériences assez décevantes avec les millésimes ordinaires; j'ai encore le souvenir pénible des 2007, qui avait donné des vins vraiment trop minces et acides. Je n'ai jamais eu confiance envers le potentiel de garde de ces vins, j'ai toujours considéré le style Graillot comme étant essentiellement axé sur la pureté du fruit, avec une structure tannique toujours très sage, et une extraction souvent très modérée. Graillot désire produire des vins de soif axés sur la buvabilité, ce qui l'approche à mon sens d'un certain style nature, et le résultat m'a toujours fait penser à du Beaujelais.

En ce qui concerne la cuvée Guiraude, j'étais au départ septique, car le vigneron produit cette cuvée haut de gamme non pas sur une sélection axée sur le terroir (meilleurs vignes, meilleure exposition, etc.), mais sur son appréciation des différentes cuves... ce qui me laisse un peu perplexe. Disons qu'il faut avoir une grande confiance envers les talents de dégustateur du vigneron!  Puisque j'ai bu un Crozes 2009 générique il n'y a pas longtemps, j'étais en mesure de bien comparer. Et bien je suis rassuré, Guiraude est vraiment nettement meilleure que la cuvée de base. On y retrouve plus de complexité et de concentration, il n'y a pas de doutes.

Le nez est assez représentatif, axé sur le poivre, la violette, et des notes animales (sanguines) assez fortes. La bouche est plus dense et plus longue que ce qu'offre la cuvée ordinaire. Le fruit est intense et pure, la finale épicée, le tout offre beaucoup de plaisir, avec une acidité plutôt déficiente, ce qui concorde avec le millésime solaire. La comparaison avec des cuvées de Côte-Rôtie me semble assez juste. Par contre, au niveau tactile, les tannins sont très fins et souples, la concentration se situe davantage au niveau du fruit que de la structure. Je sais que c'est une cuvée qui a la réputation de bien vieillir, mais je ne suis pas convaincu que ce soit nécessaire tellement le vin est excellent à ce stade-ci.Je n'ai remarqué aucun bois (s'il y en a, il s'est vraiment fondu), et les bretts présents actuellement sont agréables, mais s'ils augmentent leur présence avec le temps (et c'est toujours un risque), ils pourraient venir gâcher le vin. Bref, il me reste 5 bouteilles, et elles seront pour la plupart bues d'ici les 3 prochaines années, mais je vais sans doute en garder une ou deux plus longtemps pour la science. Sinon je ne prendrais pas de risque, j'irais davantage vers la moyenne garde (5-8 ans) avec ce vin. Les amateurs de Rhône nord qui en ont en cave ne devraient pas être déçus... 92-93

Alexandre, tu as acheté 6 bouteilles d'un vin pour lequel tu avais de la réserve. Quel élément a motivé cet achat?

Bon, la semaine est "belle", on ouvre bon !

Auguste Clape Renaissance Cornas 2011

Vin sombre et violacé. Le vin prendra quelques heures avant d’être plus expressif (de beaucoup meilleur le lendemain). Dès lors, nez de fruits noirs, de fleurs mauves, de poivre moulu, de gras de viande, de fumée, tout en profondeur. En bouche, c’est puissant, mais sous contrôle, plein de saveurs de fruits (diverses baies), de bacon, d’épices chaudes (dont le classique poivre), d’argile, le tout qui se resserre en finale avec un côté rustique bien plaisant. Bref, un beau vin, mais beaucoup trop jeune !

Les raisins pour ce vin proviennent d’un vignoble de 1.2 ha, vignes âgées de 12 à 20 ans. Le vin est élevé 22 mois en foudres de 6 ou 12 hl. Fait 13% d’alcool.

En fait, j'aimais beaucoup le Crozes 2009 de Graillot au moment de l'achat, alors que je n'ai pas vraiment aimé les 2006 et surtout les 2007. C'est le millésime chaud qui m'a mis en confiance.

Quelques vins bus à l'aveugle chez un ami.

Alsace : Frédéric Mochel : Altenberg de Bergbieten : Muscat 2012
La robe est jaune avec des reflets de couleur or, Le nez est séduisant et expressif, avec des arômes de raisin frais et mûr, de fruits exotiques, de violette, des notes fumées, anisées, et de pierre frottée. L’attaque est charnue, moelleuse, le vin se développe, ample, très fruité et floral, avec une belle fraîcheur qui donne de l’énergie à une finale, très persistante, élégante, harmonieuse, soulignée par une riche et intense palette aromatique (fruits, fines épices, et fleurs), ponctuée de légères notes salines. Noté 16, même note plaisir. Une belle réussite.

Muscadet : Domaine de l’Ecu : Expression d’Orthogneiss 2009
La robe offre une teinte jaune assez pale. L’olfaction nette et un peu fermée, évoque à l’aération des arômes de fruits jaunes (mirabelles), d’oranges, avec des notes épicées et de roche concassée. La bouche est riche, puissante, bien en chair, pleine dans son centre agrémenté de fruits plus expressifs qu’ à l’olfaction, l’acidité gustative en arrière plan donne de l’allonge à une finale bien dotée, d’une bonne fraîcheur, d’un très bon maintien, rehaussé de fruits jaunes, de légères épices, très minérale ( pierre broyée et très saline). Note potentielle 16, note plaisir 15,5. A attendre 2 ou 3 ans pour que les arômes se révèlent davantage.

Pomerol : Gazin 1999
La robe est profonde de couleur grenat, légèrement évoluée au bord du verre. Le bouquet est séduisant et intense, avec des arômes de truffe noire, de cerises, de mûres, de boite à épices, avec des notes d’humus. La bouche est caractérisée par un texture soyeuse, les tannins fins et fondus sont enrobés par une chair bien formée, et bien tramés dans un centre sphérique, rehaussée de très expressives saveurs fruitées et épicées. La finale mise en valeur par les intenses saveurs révélées à l’olfaction, est très veloutée, fraîche, mais elle n’a pas  l’allonge que laissait supposer la première partie de bouche. Noté 16, même note plaisir. On perçoit dans la finale les limites du millésime.