Semaine du 7 janvier 2013

(Je n'ai jamais compris pourquoi les semaines ne commencent pas le lundi sur ce forum... )

Parlant de 2010 dans le Rhône. On m'avait dit beaucoup de bien du Kalleske Clarry's Barossa Valley 2010, un assemblage GSM produit à Greenock, élevé peu de temps en vieux fûts pour préserver le fruit pur de grenaches anciens, vendu 27$ à la SAQ. Je me suis dit qu'il serait intéressant de le comparer à un RQP classique : le Coudoulet de Beaucastel 2010.

L'expérience est très intéressante car elle illustre à quel point ce qui est recherché peut différer entre le Rhône et Barossa. Je pense que les deux vins sont issus d'une belle matière première, bien vinifiés, mais le vin de la famille Perrin y va pour des flaveurs et un équilibre plus "adulte" (laurier, réglisse, amers de qualité, acidité du millésime amenant une fraîcheur que je n'avais pas retrouvé depuis longtemps sur le Coudoulet), alors que le vin de Kalleske mise sur la rondeur du toucher, la maturité du fruit (prune, girofle) et la sensation douce amenée par des tanins polis et un taux d'alcool proche de 15%.

Bref, du plaisir avec les deux vins mais plus de profondeur et de race pour le Coudoulet, pour lequel je peux imaginer un joli développement, alors que je boirais le Kalleske en jeunesse. Le Coudoulet constitue un très beau RQP en 2010.

Olivier Collin a écrit:
(Je n'ai jamais compris pourquoi les semaines ne commencent pas le lundi sur ce forum... )

Notre petit fond catho!

Petite comparaison sympathique hier soir :

Marquis d’Angerville Taillepieds volnay 1er cru 2009 : Nez mûr, de fruits rouges et noirs, d’encens, avec une petite touche sudiste sur des arômes de viande grillée et de fruit légèrement confit. On sent de petites notes grillées, mais je ne sais si c’est l’élevage ou la maturité du millésime qui s’exprime. La bouche est opulente, richement constituée, mais d’un équilibre, d’une harmonie et d’un éclat proprement réjouissants. Un vin baroque, un peu hors-normes pour ce cru habituellement ciselé, mais qui possède toute les qualités pour affronter les années. La finale est longue, finement tannique, concentrée. Excellent.

De Montille Taillepieds volnay 1er cru 2009 : Nez moins expressif, mais plus complexe pour l’heure, légèrement poussiéreux, sur des fruits noirs, de pot-pourri, de terre brune et de fleur mauve. La bouche est bâtie sur la longueur et la finesse, sans manquer de tonus toutefois. Un vin plutôt long, moins gourmand et riche que le précédent, qui commence à se refermer peut-être. Si la longueur et l’équilibre sont au rendez-vous, et la complexité aromatique plus manifeste, je le trouve un peu léger et mat pour le millésime, en comparaison du moins. Très bien, voire plus.

Puis, pour finir :

Arnoux-Lachaux Suchots vosne-romanée 1er cru 2008 : Passablement de réduction au nez, on pourrait presque croire à une syrah nature! On y trouve des notes de cassis, de charbon, d’encre de Chine, de viande crue et d’épices douces. La bouche est large, plutôt masculine, avec une chair contenue. Finale buttée actuellement, marquée par des tanins costauds et une amertume prononcée. Un vin sur la retenue, qui montre de belles qualités, beaucoup de profondeur notamment, mais dont le style me laisse pantois. Très bien, et possiblement davantage, mais à revoir.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Petite comparaison sympathique hier soir :

Marquis d’Angerville Taillepieds volnay 1er cru 2009 : Nez mûr, de fruits rouges et noirs, d’encens, avec une petite touche sudiste sur des arômes de viande grillée et de fruit légèrement confit. On sent de petites notes grillées, mais je ne sais si c’est l’élevage ou la maturité du millésime qui s’exprime. La bouche est opulente, richement constituée, mais d’un équilibre, d’une harmonie et d’un éclat proprement réjouissants. Un vin baroque, un peu hors-normes pour ce cru habituellement ciselé, mais qui possède toute les qualités pour affronter les années. La finale est longue, finement tannique, concentrée. Excellent.

J'ai aussi trouvé le vin marqué par le grillé et un fruit légèrement confit. Il m'a paru aussi plus "massif" que Champans 09 du même producteur. Mais quel éclat et quelle harmonie! Un pur bonheur. Cela dit, je comprends moins bien ta référence "baroque". J'imagine que tu veux souligner le côté extravagant de l'ensemble en jeunesse par rapport au style habituellement plus strict de la maison.

Patrick Désy a écrit:Cela dit, je comprends moins bien ta référence "baroque". J'imagine que tu veux souligner le côté extravagant de l'ensemble en jeunesse par rapport au style habituellement plus strict de la maison.

Tout à fait!

Réjouissant souper entre amis hier soir. Nous avons fort bien mangé au Smoking Vallée.

René Muré Vorbourg Clos St-Landelin riesling alsace grand cru 2004 : Couleur très foncée, aux accents topaze. Nez complexe, évolué, sans être oxydatif, sur des notes d’abricot séché, de poivre blanc, de rose fanée, de fumée, de gomme de pin et d’huile à lampe. La bouche indique que le vin devait initialement contenir des sucres résiduels, mais qu’ils ont été digérés. L’ensemble est long, détaillé, riche à l’attaque, puis la finale est plutôt fraîche. Un vin déroutant, complexe, dont le degré d’évolution m’a surpris. Très bien, mais difficile à accorder à table et je n’aime pas le caractère « boîte à surprise » des vins d’Alsace.

Romain Guiberteau Les Motelles saumur 2009 : Nez de fruits rouges frais (fraise, framboise), avec des notes finement chocolatées, un peu de poivron rôti, du tabac et de la menthe. La bouche est de bonne ampleur, les tanins sont de qualité, bien enrobés, fins et parfaitement mûrs. Ensemble sur la longueur, encore très jeune. Très bien.

Jamet côte-rôtie 2003 : Nez typique, cassis, lardons, poivre blanc, olive et fumée. La bouche est déliée, puissante, mais très fraîche à la fois, avec beaucoup d’éclat. Bonne ampleur, chair délicate, ensemble parfumé et de bonne persistance, avec un caractère légèrement sauvage en finale. Un vin qui est sur son plateau, classique, étonnant en fait pour le millésime tant la fraîcheur est au rendez-vous. Excellent.

Pichat Les Grandes Places côte-rôtie 2005 : Domaine qui possédait 2ha de vignes depuis plusieurs générations, mais qui vendait au négoce. 2000 a été le premier millésimes commercialisé directement. Le domaine exploite maintenant 4ha de vignes. Cette cuvée élevée 30 mois en fûts est la plus prestigieuse du domaine. Nez sur des notes d’encens, de bleuet, de chocolat noir, de charbon et d’encre de Chine, avec des relents boisés/grillés encore présents. Bouche plus riche, avec une masse de fruits mûrs procurant une impression grasse, mais avec de la tenue. Le tout est charnu et concentré, puissant sans être sauvage. Très bel longueur, pour ce vin moderne, sans excès, encore très jeune, mais plus jasant que la majorité des vins de ce millésime que je trouve souvent austères et peu avenants actuellement. L’élevage y est assurément pour quelque chose. Je ne suis pas convaincu que ce soit le style que je préfère, mais c’est indéniablement du bel ouvrage. Excellent.

Quelques vins dégustés ces derniers jours.



Bourgogne blanc 2008, Henri Germain & fils
Mon petit coté rebelle................je ne mentionne pas chardonnay ni pinot noir pour un vin Bourgogne mais plutôt sa simple couleur............il me semble que c'est nettement suffisant!
La robe est jaune or pâle.
Un bouquet attendu avec poires et pommes et un léger pain grillé.
La bouche est surprenante avec droiture, fraicheur et surtout une jolie longueur saline sur les agrumes.
Un simple Bourgogne avec minéralité sans emballage.
Vraiment beaucoup aimé ce vin qui a été parfait pour l'apéro.
15,5/20.

Fixin rouge La Croix Blanche 2005, André Geoffroy
Une robe rubis de moyenne intensité.
Peu à dire au nez et mince en bouche.
Le plus intéressant de cette bouteille aura été la lecture sur la commune de Fixin!
5 villages en Côtes de Nuits peuvent se prévaloir de l'A.O.C. Côtes de Nuits villages.........Premeaux-Prissey, Comblanchien, Corgoloin, Brochon et Fixin.
Fixin est cependant le seul village pouvant se commercialiser par son AOC communale Fixin.

Cornas Les Eygats 2010, Domaine Courbis
Les notes 99 Parker et 94-95 d'Olivier ainsi que le millésime 2010 en Rhône Nord m'ont incité à en acheter.
La première de 6 a été ouverte cette semaine.
La robe est cerise de moyenne intensité et bien homogène..........pas de reflets violacés.
Le bouquet est de grande intensité cependant.
Un fruité noir légèrement confit, de l'iode, une pointe de réglisse et encore du fruit......un crowd-pleaser assuré!
La bouche est droite et franche, plutôt cylindrique dans sa forme, aucune lourdeur ni côté glycériné auquel Parker nous fidélise. Le vin offre, pour être à la mode, une belle tension. L'ensemble est craquant et fin avec surtout une grande longueur sur des notes fumées, de cassis et un peu de poivre noir.
Nous avons beaucoup aimé mais la notation Parker est nettement trop élevée.
17-17,5/20 ou 92 sur l'autre échelle.
Heureux d'en avoir encore 5 en cave..............une belle bouteille à prix doux pour la qualité qui servira à éduquer la famille et quelques amis.

André Geoffroy vigneron émérite du Domaine Clair...

Patrick Essa a écrit:André Geoffroy vigneron émérite du Domaine Clair...

D'excellents souvenirs de 1999 et 2001.
2005 a été son dernier millésime.
À date, une bouchonnée et celle de cette semaine..........pas de bouchon mais pas de vin..........un problème sûrement.
Me reste une bouteille et un magnum.
Ça ne tardera pas à être débouchées ces bouteilles!

Tous les bons ont des faiblesses, c'est humain...et rassurant!

Deux vins du temps des fêtes...

Château Montus Madiran Cuvée Prestige 2001
Robe sombre comme la nuit. Le nez paraissait un peu fatigué à l'ouverture, mais il fait place à des arômes de fruit noir, de viande et de goudron.
L'attaque est en fraîcheur, avec l'acidité typique du cépage et sa puissance bien connue. Le vin a une solide structure tannique, bien sûr, mais sa fougue est bien contenue. La finale est encore jeune et vigoureuse, mais elle trouve une harmonie. Un Madiran qui a encore 20 ans minimum devant lui, mais qui se montre civilisé à table. Un très bel accord avec le magret de canard (classique pour moi). Excellent dans son style viril classique. 92 pts

Château Beau-Séjour Bécot, St. Émilion Grand Cru 1998
Un joli nez de champignons, sous-bois, mûres. La bouche est d'un classicisme d'une autre époque, peu d'extraction, de corps léger, un vin de finesse. La finale est de longueur respectable, de belle complexité, équilibre idéal pour la table. Délicieux, fait pour accompagner les champignons. L'antithèse de la bête de concours. Un aristocrate d'une autre époque. 91-92 pts

Un petit tour du côté du Piémont avec un Barolo.

Batasiolo Barolo 2007

Carafé 2 heures.

Couleur: Rouge clair avec un dégradé vers l'ambré au pourtour.

Nez: Fruits noirs confiturés (cerises noires macérées), kirch, subtile effluves d'eau de rose, goudron, cuir, alcool volatile, canneberges et fruits confits. Année solaire.

Bouche: Fraîche, pleine, bonne acidité bien enrobée par des tannins fins et mûrs. Le fruité est bien présent, mais on constatera une légère finale astringente et une dose d'amertume qui nous donne à penser qu'il aura besoin de 1 à 2 années de garde supplémentaires pour intégré le tout. Encore un peu rebelle ! Une finale assez longue. Surprenant !

Pour environ $30 (excellent RQP) on a un Barolo intéressant et sastifaisant qui nous permettra d'attendre les grosses pointures qui sommeillent en cave.

PS: Après avoir lu le très intéressant et instructif thread de Olivier Collin sur le Barolo, je me penche de plus en plus sur cette région qu'est le Piémont.

Duo de vins de Prudhon:



Henri Prudhon & Fils Saint-Aubin 1er Cru Sur Le Sentier Du Clou 2009

Le vin est très pâle, à peine doré. Nez sans grande puissance, mais offrant fraicheur, un brin de minéralité, un peu d'épices et de fruit (poire et pomme). En bouche, on est sur la même lancée. Frais, relativement goûteux sans être profond ou exubérant, mais les saveurs de poire, de pomme Empire, un soupçon d'épices douces, un trait minéral, mais une acidité et une équilibre qui en on fait un excellent apéro et par la suite compagnon à table. Élevage en fût de chêne (25% neuf) pour 9 à 12 mois. Fait 13,5% d'alcool. Très bien +

Henri Prudhon & Fils Saint-Aubin 1er Cru Les Frionnes 2010 Code SAQ : 11482789

Rubis clair et très translucide. Nez de fruits rouges, épices, un petit côté minéral et aminal. En bouche, le vin est quand même souple, digeste et se boit bien. Saveurs de fruits rouges, d'épices douces, affiche une belle minéralité, mais aussi un peu de viande cuite et de fumée. J'aime ce côté rustique "modéré" que l'on retrouve dans les vins rouges de ce producteur.Élevage en fût de chêne (très peu de fût neuf) et mise en bouteille au bout de 8 à 10 mois. Fait 13% d'alcool. J'ai par contre préféré le 2009 de ce vin bu l'année dernière. Bien +

Patrick

Morey Saint Denis Clos de la Bussière 2000 - Roumier

Comme dégusté deux ans plus tôt ce vin est conforme à mes souvenirs avec toutefois une structure tannique affirmée qui lui confère une certaine austérité. On oublie souvent que si le domaine Roumier travaille sur des climats marqués par la finesse et l'élégance il n'en produit pas moins des vins de structure un peu froide et tendue. Tel est
le cas ici encore... Bien.

Gevrey-Chambertin 2005 - Sylvie Esmonin:

sur un mode dynamique et vif, ce vin bien jeune livre déjà un message de belle qualité. Fruité noir
un peu mat mais profond, chair imposante pour un village et tanins fins et racés. Une jolie bouteille qui en a encore sous le pied! Très bien.

Clos st-michel 2009 Le vin n'a pas été carafé, nez assez discret de coca-cola, de date et de cerise.En bouche on goute la cerise et du sang animal léger creux en milieu de bouche tanin bien intégré et une finale alcooleuse qui se termine sur des notes épicées. Un vin correct sans plus.

Michel Therrien a écrit:

Patrick Essa a écrit:André Geoffroy vigneron émérite du Domaine Clair...

D'excellents souvenirs de 1999 et 2001.
2005 a été son dernier millésime.
À date, une bouchonnée et celle de cette semaine..........pas de bouchon mais pas de vin..........un problème sûrement.
Me reste une bouteille et un magnum.
Ça ne tardera pas à être débouchées ces bouteilles!

Bu hier soir. Pas du tout le vin que tu décris. Robe encore rubis presque violacée. Nez de fruits rouges encore compact, comme beaucoup de 2005 encore. Bouche ample et plein de fruit, milieu de bouche pas très volumineux mais finale puissante sur des tannins bien présent (qui devraient se fondre très lentement en bouteille). Un vin à attendre encore. Mon conseil, ne te presses pas trop! Toi qui se plaint de ne pas avoir de vin à maturité, tu devrais oublier ta bouteille et ton magnum encore 3 à 5 ans.
Pierre

Je viens tout juste d'ouvrir une bouteille de Clos Rougeard Saumur-Champigny 2006, quel nez envoutant !

CR en soirée, après ma première rencontre avec ce "mythe"

Patrick

Patrick Essa a écrit:Morey Saint Denis Clos de la Bussière 2000 - Roumier

Comme dégusté deux ans plus tôt ce vin est conforme à mes souvenirs avec toutefois une structure tannique affirmée qui lui confère une certaine austérité. On oublie souvent que si le domaine Roumier travaille sur des climats marqués par la finesse et l'élégance il n'en produit pas moins des vins de structure un peu froide et tendue. Tel est
le cas ici encore... Bien.

Deux petites questions Pat ...

- Le Clos de la Bussière n'est-il pas réputé produire des vins robustes, un rien austères?
- Les vinifications de Christophe Roumier n'ont-elles pas évolué vers plus de douceur sur les derniers millésimes?

Cliff Lede 2007, Stag's Leap District - Cabernet sauvignon

Couleur intense et opaque, on dirait une forêt sombre qui crée une certaine peur à s'y aventurer, mais qui intrigue en même temps. Alors, je me décide à y plonger mon nez, quelle belle sensation! Ce vin renferme des arômes très intéressants, fruité et riche et ce dès son ouverture. Il y a un beau mélange de fruits noirs, notamment des mûres et de cerises noires, qui côtoie un léger soupçon de cèdre. J'adore la sensation, je l'apporte donc à ma bouche et j'y retrouve les petits fruits noirs qui sont fabuleux et qui roulent en explosion dans ma bouche, Wow! Ce vin, tout en étant jeune et possédant une belle masse tanique, n'a rien d'agressif et est très charmeur. Il a aussi une saveur chocolatée et une texture un peu huileuse. Il a un très bel équilibre qui pourra surement lui permette de tenir encore un bon nombre d'années, mais qui font de lui facile d'approche dès maintenant...difficile de ne pas se resservir.

Clos Rougeard "Le Clos" Saumur-Champigny 2006



Bouteille ouverte 2 heures avant le service, un verre retiré de la bouteille. Rubis faible sans être décoloré, moyennement translucide. Nez d'une finesse incroyable, frais, arômes de fruits rouges, de poivrons rouges grillés, de cuir, un brin d'épices, minéral et au faible boisé de grande classe. En bouche, la finesse se poursuit, c'est frais, beau fruit, un peu de cuir, fond minéral, légère sucrosité (poivrons rouges?), tellement long et savoureux. Je considère cette rencontre avec ce vin comme un privilège. Fait seulement 12,5% d'alcool. Superbe.

Patrick

merci pat!

en effet, les nez Rougeard sont qqchose!!! magical!

Frederik Boivin a écrit:merci pat!

en effet, les nez Rougeard sont qqchose!!! magical!

Effectivement ! En espérant pouvoir boire plusieurs fois et d'autres cuvées de ce vin...

Patrick

Quelle agence a CLos Rougeard?

Luc Rodrigue a écrit:Quelle agence a CLos Rougeard?

Univins?

J'achète en Europe donc pas certain.

Pas plutôt R&S?