Semaine du 13 juillet: Vous buvez?

En attendant le retour du chevalier, errant dans le coin d'Avignon, je débute cette rubrique!
Ce soir avec un poisson, pas encore acheté....
Sancerre Les Romains 2005, Domaine Vacheron.

Michel Therrien a écrit:En attendant le retour du chevalier, errant dans le coin d'Avignon, je débute cette rubrique!
Ce soir avec un poisson, pas encore acheté....
Sancerre Les Romains 2005, Domaine Vacheron.

Tu bois à la poissonnerie? Demandes lui un poisson pas pêché, c’est encore plus frais que le pas acheté.

Quelques vins depuis la Paulée de Bandol...

Quand j'ai vu ce vin sur la carte, j'ai eu le goût de me payer une petite folie, d'autant plus qu'il était à peine plus cher que chez un caviste du village... Allez on n'a qu'une vie, autant bien l'arroser.

Clos des Papes Châteauneuf-du-Pape 2007

Je n'aime pas spécialement me faire le perroquet des Parker et cie. J'avoue même que j'aurais pris un peu de plaisir à jeter mon pavé (bon, mon petit caillou?) dans la mare des bonnes critiques. Mais je m'incline, voici un grand Châteauneuf.

Le nez est discret avec un coté floral suave (lavande?) qui laissera place à des aromes plus classiques de viande grillée et de garrigue, avec du fruit noir, de la réglisse. L’attaque est d’une précision remarquable. La texture est très belle, presque veloutée, ce qui étonne pour un vin dit « traditionnel » qui ne voit donc pas de bois ou si peu. Le vin est dense, le fruit d’une belle pureté, il montre de la concentration tout en laissant une impression de finesse. On sent toute la puissance contenue, qui dort derrière des tanins de grande qualité (le lendemain les tanins sont beaucoup plus évidents, témoins qu’une longue garde est de mise) . Rien ne dépasse, le vin est élégant et extrêmement bien fait. La finale finement ciselée est longue et d’une finesse digne des meilleurs. 96 pts (+?)

Sera-t-il un vin "parfait" un jour comme Parker le laisse entendre? Franchement, je l’ignore. Mais c'est vraiment très, très bon! Plus ouvert que le 2003 au même stade. Vaut-il le prix demandé? Au prix du 2006 sans aucun doute mais si il sort au-dessus de 100$ comme le veut la rumeur, pas si sûr.


Domaine Tempier, Bandol rosé 2007

La couleur est rose saumon, très pâle.
Un rosé tout en subtilité, aux fins aromes épicés, avec des petites fraises. La bouche est ample avec une très belle fraicheur, un coté salin, pratiquement pas de trace d’alcool (il fait pourtant 13.5%). La finale montre une minéralité étonnante (rare dans les rosés que je goûte) et elle s’étire longuement sur des notes épicées. Très beau rosé, élégant et complexe, intriguant. Un vin sérieux pour la gastronomie qui n’a rien à voir avec les breuvages de piscine habituels. 91 pts

Quelques vins intéressants dégustés ces deux dernières semaines:

Pavie 1998: Robe rubis assez sombre, mais encore très éclatante avec même peut-être une petite touche violacée. Nez de muguet, de lys, de lilas, de cassis, de framboise et de bleuet, de cèdre, de vanille et de poivre. Bouche dense, veloutée, tannique, à la fois gourmande et droite. Finale tannique, fruitée, peut-être un peu alcooleuse et déconstruite, mais assez longue. 94/100

Dönnhoff, Oberhäuser Leistenberg Riesling Kabinett trocken 2005: Si seulement il y avait plus de Riesling secs comme ça! Robe paille brillante avec de petites teintes verdâtres. Nez clair de lime, de litchi, de poire et de muscade. Bouche précise et complexe, explosant d'arômes de poire, de raisins blancs, de lime. Finale resserrée, acide sans aucune raideur, longue et précise. 91/100

Domaine du Caillou Les Quartz 2001: Robe rubis violacée assez brillante. Nez de prunes, de cassis, d'estragon, d'abricots et de raisins secs. Bouche assez concentrée de mûres, pas trop épaise, mais plutôt alcooleuse. C'est un vin beaucoup moins harmonieux que la Réserve du même millésime que j'ai goûtée dernièrement et qui était sublime. Finale un peu piquante d'alcool, mais complexe néanmoins. Ce vin s'améliore, s'affine un peu et s'harmonise à l'aération. 91/100

Mas Jullien Côteaux du Languedoc 2005: Robe rubis grenat assez opaque. Nez fécal de cassis, de bleuet, de framboise, de réglisse, de sapin, de minéraux et de poivre. Bouche assez suave, mais structurée qui affiche une sève fruitée, mais aussi quelque chose d'osseux et qui laisse un souvenir un peu râpeux en finale. Ce vin me fait penser à un Bandol. 89/100.

Bruciato 2006. Belle couleur pourpre foncée avec un léger nez de fumée, En bouche, de la soie, les fruits rouges, un peu de moka, une belle structure et un petit goût de cerise. J'aime beaucoup. 17/20

Franz-E. Schürch a écrit:Quelques vins intéressants dégustés ces deux dernières semaines:

Pavie 1998: Robe rubis assez sombre, mais encore très éclatante avec même peut-être une petite touche violacée. Nez de muguet, de lys, de lilas, de cassis, de framboise et de bleuet, de cèdre, de vanille et de poivre. Bouche dense, veloutée, tannique, à la fois gourmande et droite. Finale tannique, fruitée, peut-être un peu alcooleuse et déconstruite, mais assez longue. 94/100

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le 1998 avait fait fureur lors de la vertical chez Mr. Breton. Du très beau jus...

j'avais noté:
pavie 1998 fut pour moi aussi le vin de la soirée. superbe. fermé au départ, il pourra vieillir un autre 15 ans facile. des notes de liqueur de cassis et de cerise noire sont venues agrémenter la bouche. du grand vin.

Que de beaux souvenirs... On devrait s'en refaire une cet automne... Je vais fournir les steaks...

anytime.
on se fait lafite? cheval?
ou on te lance dans la bourgogne???

Michel Therrien a écrit:...Ce soir avec un poisson, pas encore acheté....
Sancerre Les Romains 2005, Domaine Vacheron.

Probablement au régime, le Doc... Je présume que consommer un poisson non acheté, ou peut-être emcore mieux, non pêché, permet de réduire considérablement le nombre de calories absorbées au cours du repas.

Il faut cependant reconnaître que boire avec un poisson, eusse-t-il même été patiemment pêché par le protagoniste en personne, aura tendance à limiter considérablement le niveau de la conversation de la soirée, et requerra probablement de l’hôte un effort élevé de concentration pour s’assurer que l’invité ne perde pas le fil… et y reste accroché! Quoique... Le bon vin délie les langues...

ZIn

Étant donné qu'il n'avait pas été acheté, il n'a pas été consommé ce foutu poisson. Une confrontation syrah à la place! Une risée australienne 2002 vs une belle 2000 près de Tain. Pas de bataille.....le risée australienne en est vraiment une.......ça vieillie mal en pas pour rire!

Laughing Magpie 2002 versus Chave St-Joseph 2000?

Frederik Boivin a écrit:

Franz-E. Schürch a écrit:Quelques vins intéressants dégustés ces deux dernières semaines:

Pavie 1998: Robe rubis assez sombre, mais encore très éclatante avec même peut-être une petite touche violacée. Nez de muguet, de lys, de lilas, de cassis, de framboise et de bleuet, de cèdre, de vanille et de poivre. Bouche dense, veloutée, tannique, à la fois gourmande et droite. Finale tannique, fruitée, peut-être un peu alcooleuse et déconstruite, mais assez longue. 94/100

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le 1998 avait fait fureur lors de la vertical chez Mr. Breton. Du très beau jus...

j'avais noté:
pavie 1998 fut pour moi aussi le vin de la soirée. superbe. fermé au départ, il pourra vieillir un autre 15 ans facile. des notes de liqueur de cassis et de cerise noire sont venues agrémenter la bouche. du grand vin.

Je suis d'accord. C'est pour moi un très grand vin, très loin de la caricature qu'on reproche en général à Perse. Mais il faut dire que le 98 est le seul Pavie que j'aie goûté à plusieurs reprises. Je me demande encore ce que le 2000 va donner et n'ai pas goûté aux millésimes plus récents.

Olivier Collin a écrit:Laughing Magpie 2002 versus Chave St-Joseph 2000?

Oui pour l'australienne mais plutôt la Cuvée Louis Belle en Crozes Hermitage 2000.

Givry 1er cru, Cellier aux moines 2006, domaine Joblot: nez passablement souffré mais qui s'atténue à l'aération, ensuite on distingue des fruits rouges, la bouche est superbe, fruit très agréable, des tanins fondus et soyeux dans un ensemble harmonieux et une belle longueur, j'aime beaucoup les vins de ce producteur.

Mario

Selon Robert Parker :

The 2002 The Laughing Magpie Shiraz/Viognier (93% of the former and 7% of the latter) is the La Mouline of McLaren Vale. An exotic, heady, flamboyantly-styled red, it boasts an inky/purple color as well as a gorgeous nose of lychee nuts, acacia flowers, blackberries, and creme de cassis. Supple-textured and opulent, with pepper, licorice, and blackberry liqueur-like flavors, this beautiful wine is made in a modern, progressive style with terrific fruit intensity along with notions of sweet French oak in the background. It should drink well for 10-12 years. 93 points.

Et dire que de très beaux vins bordelais ont peine à atteindre 88-90pts...

Bon, trêve de plaisanteries... Ce soir, quelques vestiges du week-end (lire: quelques fonds de bouteilles!)

Un verre à peine d'un délicieux et surprenant Satisfaction, Napa Valley, 2005, à la facture décidément bordelaise, mais ne cachant pas son enrobage évidemment californien. Excellent vin, me rappelant le Napanook, 2e vin de Dominus, incidemment dans la même gamme de prix. À la vue de la langue caractéristique sur fond noir, je m'attendais à une caricature américano-bonbon, boisée à souhait, mais j'ai été agréablement surpris. L'équilibre est là, beaucoup de fruit sur une acidité moyen-élevé, très charmeur, mais ne s'en cache pas. À la hauteur, vraiment, compte tenu du prix.

Ensuite, eh! bien là, une véritable parodie: un restant de Primitivo Trevini, 2007, que j'aurais, lui, traité prestement d'américain-au-jus-de-bois. Oxydation de trois jours en prime! Ce qui ne l’aidait pas. Douteuse mixture alliant curieusement merlot et primitivo, la concoction traverse le palais en s'accrochant - il faut le faire - aux lisses parquets du palais… Bon, il y a toujours du positif aux choses de ce monde, la matière est présente, le fruit (épicé et boisé) est imposant, mais c’est beaucoup affaire d’artifice plutôt que de nature. Une certaine qualité d’ensemble, cependant, il aurait d’emblée disposé de mon vote face aux Botero et autres vins de fût du dernier party de Noël de cabane à sucre du bureau… Houlà… À bien y repenser, finalement, c’est un excellent vin!!!

Pour finir par le début… La soirée s’est ouverte sur le simple, mais combien agréable et suave Expression de Granite, Domaine de l’Écu, 2007, de Guy Boissard. Jamais déçu, qualité et équilibre indéniable, on sent l’effort et la fierté derrière cette expression vivifiante et sérieuse d’un terroir et d’un cépage mésestimés. Merci (encore une fois) D’Art… Celles-là je les garde…

ZIn.

Mario Vaillancourt a écrit:Givry 1er cru, Cellier aux moines 2006, domaine Joblot: nez passablement souffré mais qui s'atténue à l'aération, ensuite on distingue des fruits rouges, la bouche est superbe, fruit très agréable, des tanins fondus et soyeux dans un ensemble harmonieux et une belle longueur, j'aime beaucoup les vins de ce producteur.

Mario

Salut Mario. Avais-tu l'impression que ce vin était trop jeune à ce stade-ci ou il t'offrait malgré tout un plaisir à le consommer? Carafe ou non? Merci

Julien Martel a écrit:

Mario Vaillancourt a écrit:Givry 1er cru, Cellier aux moines 2006, domaine Joblot: nez passablement souffré mais qui s'atténue à l'aération, ensuite on distingue des fruits rouges, la bouche est superbe, fruit très agréable, des tanins fondus et soyeux dans un ensemble harmonieux et une belle longueur, j'aime beaucoup les vins de ce producteur.

Mario

Salut Mario. Avais-tu l'impression que ce vin était trop jeune à ce stade-ci ou il t'offrait malgré tout un plaisir à le consommer? Carafe ou non? Merci

Bonne question Julien, je l'ai carafé environ 30 minutes avant et ce fut je pense bien suffisant pour le laisser s'exprimer, fort agréable à boire malgré sa jeunesse. Comme il m'en reste quelques unes encore, je veux suivre son évolution.

Mario

Olivier Collin a écrit:Selon Robert Parker :

The 2002 The Laughing Magpie Shiraz/Viognier (93% of the former and 7% of the latter) is the La Mouline of McLaren Vale. An exotic, heady, flamboyantly-styled red, it boasts an inky/purple color as well as a gorgeous nose of lychee nuts, acacia flowers, blackberries, and creme de cassis. Supple-textured and opulent, with pepper, licorice, and blackberry liqueur-like flavors, this beautiful wine is made in a modern, progressive style with terrific fruit intensity along with notions of sweet French oak in the background. It should drink well for 10-12 years. 93 points.

Et dire que de très beaux vins bordelais ont peine à atteindre 88-90pts...

Tiens, tiens, il me semble que c'est à peu près ce que je disais quand tout le monde m'est tombé dessus la semaine dernière.

Musar 2000Je suis devenu fan de ce vin, alors que j'aurais du empiler les 99, ce 2000 ne m'a pas convaincu en cette jeunesse. Bouteille bu sur quelques heures, nez typique de fruits rouges bien murs, foin humide, cuir, truffe. En bouche, dès l'entrée, on sent la disparité entre les tannins et l'acidité. Malgré cela, on perçoit un Musar bien concentré, les tannins sont de bonnes qualité, une touche rustique qui ne me déplait pas, tout en fruit et en jeunesse, mais encore en finale cette touche d'acidité qui ne s'est pas intégré durant la soirée revient. J'espère que le tout pourra bien s'intégrer. 15.5/20+?

Château Signac Le Secret Côtes du Rhône Villages Chusclan 2005, Code SAQ : 10935846, 41,25 $
56 % Syrah, 38 % Grenache, 6 % Carignan. Un nez totalement fermé à prime abord. On décide de le carafer à cet instant. Il s'ouvre après 30 minutes, mais demeure discret et sur les baies des champs et les épices. La bouche est délicate, mais la structure tannique qui s’impose en finale nous rappelle que ce vin est bien jeune. Plus ou moins complexe, mais bien agréable. 89.

Château Peybrun Cadillac 2005, Code SAQ : 00979823, 23,50 $
Mon vin de dessert favori pour le prix. Il vole toujours la vedette lorsque servi à des invités. Sur le miel et la cire d’abeille. Un beau velouté en bouche. Un plaisir à ouvrir à chaque occasion. J’achète un 12-pack. 89.

Franz-E. Schürch a écrit:

Frederik Boivin a écrit:

Franz-E. Schürch a écrit:Quelques vins intéressants dégustés ces deux dernières semaines:

Pavie 1998: Robe rubis assez sombre, mais encore très éclatante avec même peut-être une petite touche violacée. Nez de muguet, de lys, de lilas, de cassis, de framboise et de bleuet, de cèdre, de vanille et de poivre. Bouche dense, veloutée, tannique, à la fois gourmande et droite. Finale tannique, fruitée, peut-être un peu alcooleuse et déconstruite, mais assez longue. 94/100

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le 1998 avait fait fureur lors de la vertical chez Mr. Breton. Du très beau jus...

j'avais noté:
pavie 1998 fut pour moi aussi le vin de la soirée. superbe. fermé au départ, il pourra vieillir un autre 15 ans facile. des notes de liqueur de cassis et de cerise noire sont venues agrémenter la bouche. du grand vin.

Je suis d'accord. C'est pour moi un très grand vin, très loin de la caricature qu'on reproche en général à Perse. Mais il faut dire que le 98 est le seul Pavie que j'aie goûté à plusieurs reprises. Je me demande encore ce que le 2000 va donner et n'ai pas goûté aux millésimes plus récents.

Franz,
les 2000 et 2005 étaient grandioses-en-devenir.
j'espère pourvoir les regoûter dans quelques années...
F

Clos du Mont-Olivet Châteauneuf-du-Pape 1999

À Avignon avec Justine et Vincent. Un joli vin arrivé à maturité, nez de cuir et de garrigue avec du sous-bois, il lui reste du fruit mais ne gagnera rien à vieillir. J'aime bien car on ne sent pas du tout l'alcool, le vin n'est pas très long mais bien équilibré, au style traditionnel. 88 pts. 34 euros au restaurant AOC, qui est aussi un petit caviste qui n'ajoute que 5 euros aux vins achetés sur place.

Fleurie 2006 L’Empreinte (cuvée coop de Cyril Alonso et de Nicolas Testard). Beaucoup de fruits rouges au nez avec une pureté aromatique qui nous cesse de nous réinviter dans le verre. Bonne tenue en bouche sur une finale minérale. À ce stade, 1 heure de carafe avant la dégustation serait recommandée.

Côte-Rôtie Terres Sombres 2003 Yves Cuilleron : Le nez s’ouvre sur des notes d’anis, de fraises très mûres et de légères notes de transpiration chevaline. La bouche a beaucoup de gras et donne énormément de plaisir immédiat. Nous avons bien aimé cette bouteille au présent mais ne crois pas que je laisserai les autres dans le cellier.

Pascal

J'avais goûté les Terres Sombres 2003 de Cuilleron l'an dernier, apporté par JL Marchand lors d'une dégustation Clape. C'est moderne, mais tellement juteux! Le potentiel me semblait moi aussi limité côté garde...