Semaine du 26 avril 2020

Yves Martineau a écrit:Toute intéressante qu'elle fut, mon expérience de faire vieillir du Muscadet tire à sa fin et selon cette bouteille, il était grand temps!

Domaine de l'Ecu (Guy Bossard) Muscadet de Sèvre-et-Maine Expression de Granit 2005
Nez évolué de pommes, cire chaude, pain d’épices. Bouche étonnante de belle tenue qui, elle, ne fait pas son âge. Longueur impressionnante pour un vin de ce prix. L’aromatique est toutefois un peu terne, une amertume évoquant les noix. 87 pts

Comme plusieurs j'ai lu des histoires de muscadets se gardant très bien plusieurs décennies, voire se bonifiant. J'avais donc acheté 12 bouteilles de cette cuvée, pour le plaisir et pour la science. J'ai beaucoup aimé le vin en jeunesse, ainsi que la plupart des bouteilles jusqu'en 2017. Par la suite, ça c'est gâté, du moins pour les deux dernières.

Peut-être que ce n'est pas un vin conçu pour une si longue garde? Peut-être qu'il renaitrait de ses cendres dans 10 ou 20 ans?

J'en doute. Mais quoiqu'il en soit, à 19$ la bouteille, ce fut une très belle expérience. J'en rachèterais, mais le boirais probablement sur 5 ans. Un rapport qualité-prix difficile à battre.

J'ai eu la chance de goûter à plusieurs vieux muscadets l'an dernier lors de mon passage en Loire. Certains avaient plus de 40 ans. Expérience étonnante.

Les vins de la gamme "classique" de Fred Niger sont plutôt de garde moyenne. 10 ans me paraît une bonne période. Pour ses autres cuvées plus personnelles, c'est franchement délicieux et, pour la plupart, déjà accessibles. Même chose pour les grandes cuvées de Jérôme Bretaudeau (les 2018 qui viennent d'arriver sont splendides!). Est-ce que c'est bon pour une longue garde? Difficile à dire. Difficile à faire aussi quand c'est si bon en jeunesse.

Yves Martineau a écrit:Toute intéressante qu'elle fut, mon expérience de faire vieillir du Muscadet tire à sa fin et selon cette bouteille, il était grand temps!

Domaine de l'Ecu (Guy Bossard) Muscadet de Sèvre-et-Maine Expression de Granit 2005
Nez évolué de pommes, cire chaude, pain d’épices. Bouche étonnante de belle tenue qui, elle, ne fait pas son âge. Longueur impressionnante pour un vin de ce prix. L’aromatique est toutefois un peu terne, une amertume évoquant les noix. 87 pts

Comme plusieurs j'ai lu des histoires de muscadets se gardant très bien plusieurs décennies, voire se bonifiant. J'avais donc acheté 12 bouteilles de cette cuvée, pour le plaisir et pour la science. J'ai beaucoup aimé le vin en jeunesse, ainsi que la plupart des bouteilles jusqu'en 2017. Par la suite, ça c'est gâté, du moins pour les deux dernières.

Peut-être que ce n'est pas un vin conçu pour une si longue garde? Peut-être qu'il renaitrait de ses cendres dans 10 ou 20 ans?

J'en doute. Mais quoiqu'il en soit, à 19$ la bouteille, ce fut une très belle expérience. J'en rachèterais, mais le boirais probablement sur 5 ans. Un rapport qualité-prix difficile à battre.

Je suis d'accord qu'il s'agit d'un très beau rapport qualité/prix mais tout comme le gamay, je le mets dans la catégorie des vins capables de "tenir la route" et qui ne s'améliorent pas avec l'âge. Pour les meilleurs, ils se transforment timidement sans atteindre une réelle complexité. Ce qui nous permet de dire après 10 ans: aïe! j'ai payé ça 19$ et c'est encore buvable. (Je suis hot!)  Pour éviter une mauvaise interprétation...ici, je ne parle pas de toi mais des commentaires souvent rencontrés sur lnstagram et Cie.

Petite question: comment était la couleur?

Avec l’excellente lasagne du il miglio :

Foradori Granato vigneti delle dolomiti 2009 : Couleur dense et foncée, quasi violacée encore. Nez mûr, sur des notes de liqueur de fruits, avec de la violette, du charbon et des nuances sanguines. La bouche est nourrie, pulpeuse jusqu’à son milieu, mais éclatante. Elle se tend par la suite, avec une acidité fraîche et des tanins fins, procurant une impression vibrante en finale. Un vin éclatant et d’un beau naturel, malgré la richesse, pur, auquel on pourrait reprocher un certain manque de complexité. Selon ce que j’en comprends, le style du domaine a changé depuis, évoluant vers un registre plus nature. Pourrait possiblement passer pour une syrah juteuse et non boisée, sur ce millésime du moins. Encore très jeune. Très bien.

Vincent, certaines parcelles du Granato sont maintenant vinifiés en amphore. Le style a définitivement changé mais c'est quand même bien fait. Je n'ai pas revu le Granato depuis ce changement, j'ai plutôt essayé les nouvelles cuvées.

Après une excellente bière de type saison de Dunham et Auval, la No Gogosse, j'ai ouvert le vin suivant sur un brie fondant:

Vignoble les Pervenches Le Couchant 2015
Couleur doré assez léger. Arômes de citron, de poire, un peu d'épices qui rappellent l'élevage et un soupçon de notes salines. Bouche un peu plus riche avec en ajout au citron et à la poire pochée du caramel salé. Finale moyenne longue, mais assez savoureuse. Une trouvaille en cave qui me fait plaisir de boire. Très bien+ (90)

À suivi sans prise de notes un Pearl Morissette Métis Rouge VQA Niagara Peninsula 2017 qui a paru un peu léger lorsque accompagné avec des bavettes de boeuf, mais sont fruité généreux en faisait un vin bien agréable à boire. Très bien (89)

Gérard Boulay Sancerre Monts Damnés 2007

Belle évolution et couleur jaune paille pour ce vin d’un millésime assez léger, encore une fois Boulay produit des vins de bonne tenue qui vont loin. Nez de coing, miel, belle salinité et structure après 13 ans et il lui reste un peu de gras. Belle finale sur des notes variétales. 92

C’est la faute aux alluvions...Lorsque l’on découvre le parcours de Laura Brennan, nous pouvons facilement constater qu’elle s’est cherchée une bonne partie de sa vie jusqu’au jour où elle a eu la piqûre du vin....Hier, j’ai ouvert son Inconnu Chardonnay Lalalu 2018. Hum! Comment dire? Ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas bon non plus. Jaune paille très voilé avec dépôts au fond de la coupe. Nez de pipi de chat, de cendre volcanique et de citronnelle....même combat en bouche avec une finale aux saveurs « inconnue ». Du mauvais sauvignon et il s’agit de chardonnay....Nous avons terminé la bouteille car elle m’a coûté quand même 35 balles. Un conseil à Laura: continue de chercher...

Michelle Champagne a écrit:
Petite question: comment était la couleur?

Mâte, bien évoluée...

Gilbert Picq & ses Fils Chablis Dessus La Carriere 2014
Souvent mon préféré des 4 cuvées villages du domaine.

Sur ce millésime béni, il est simplement spectaculaire! Rien de tranchant, plutôt un superbe alliage de fruit goûteux, avec une fraîcheur parfaite, un équilibre admirable, sans oublier la classique minéralité des beaux chablis avec une finale saline, en finesse. Un Villages qui a clairement la qualité d'un beau premier cru. Parmi les meilleurs villages que je connaisse.

Domaine Louis Boillot et Fils Chambolle-Musigny 2017
Un charmeur! Joli bouquet de framboises et de conifères. La bouche est typée, en finesse et fraîcheur, des tanins fins, c’est bien ouvert, sur le fruit croquant et frais. C’est pas le plus profond, mais un séducteur né, qui présente une belle image du millésime.

Un grand vin cette semaine m'a été offert en dégustation à l'aveugle......versé au travers mon écran d'ordi...... Fascinant la science.

Auxey-Duresses Les Boutonniers 2001, Leroy Domaine d'Auvenay
La robe est jaune vieil or.
Bouquet de liqueur de poires, vieux rhum, pointe de miel et quelques noisettes. Ça sent le vieux vin mais sans oxydation. La bouche est enveloppante et caressante, large et vineuse sans être grasse mais plutôt un peu huileuse. La finale est marqué par un éclat que dirais minérale et fort longue. Nous mentionnons côte de Beaune....oui. Ensuite Meursault.....non mais y touche. J'évoque Blagny ou Puligny comme Combettes. Non. On me dit que je ne trouverai pas.....je tente Monthélie. Non. Alors ce climat, Les Boutonniers, touche au Meix Chavaux de Meursault....je ne savais pas. Une bouteille magnifique. Mon "call" était Meursault 1er cru Genevrières vers 2002 de Lafon.
18,5-19/20.
Un simple village et d'une commune moyenne (Auxey-Duresses n'est pas du 1er trio).
Un grand Domaine tout simplement......tellement facile de parler contre Leroy mais toutes les bouteilles du Domaine d'Auvenay dégustées m'ont toujours éblouies. J'ai souvenir d'un simple Aligoté Sous les Chatelets 2002 du même domaine.........splendide.

Clos des Lambrays gc 2009, dom.des Lambrays, acheté en 2012, 160$ (la belle époque... ).

Zieutant mon inventaire et m'apercevant que j'en avais acheté 4 et qu'il m'en restait 3, je me suis dit bah c'est bien le temps d'en ouvrir une deuxième. Tant qu'à faire j'ai zieuté mon livre de dégustation pour lire mon cr sur la première éclusée en 2019 et ça disait "me semble que ça a évolué vite, en ouvrir une autre bientôt pour voir...". Belle coïncidence !

Pnp. Rubis brillant mais fatigué, c'est plutôt orange, bien tuilé au pourtour et de peu de densité. Vieille robe...Le bouquet lui est subtil et élégant: petits fruits rouges, épices sèches proches de la cannelle, sucre, fleurs séchées...

En bouche c'est le même feeling qu'en 2019: texture incroyablement soyeuse, fruité rouge sucré, vivacité bien dosée et amers nobles. Longue finale assez intense de laquelle ressortent en force les amers, le sucre et la tension mais pas le fruit, faisant tout de même saliver un peu. Pas pire mais vu le "grade", comme l'an passé voilà pour moi un grand cru pas à la hauteur et qui évolue un peu trop vite à mon goût. Avec le temps et la bouffe, triste conclusion d'un deuxième face à face décevant et rien pour écrire à sa mère...

Lendemain: ouais, robe pas mal évoluée pour un grand cru de seulement 11 ans...bouquet fané durant la nuit, donnant dans le tertiaire...vraiment belle texture mais pour le reste c'est pas fort.

Un fond de bouteille restant jour 3: oxydé raide...Grosse déception !

M'en reste 2 , j'sais ben pas quoi faire avec...

Et pourtant Alain, un 2005 ouvert en 2018 et une autre en 2019 étaient fichtrement bon (un des rares excellents 2005 jusqu'à présent).  Je ne sais pas trop quoi dire pour tes 2009.  Un bon millésime pourtant.

Après trois expériences, en 2016, j'avais conclu que le Clos des Lambray 2009 est un très beau vin, mais plus du niveau d'un premier cru que d'un grand cru. J'en ai encore une qui tentera de me faire changer d'avis. Le prix était bon par ailleurs.

On avait fait une verticale Pierre en 2018, j'ai relu les crs et été vachement surpris de pas en avoir fait un ! Donc je sais pas ce que j'avais pensé du 2009 à ce moment. Mais d'après mon inventaire j'avais apprécié le 1998 âgé donc de 20 ans lors de cette dégustation. J'ai adoré le 2011 bue en 2015 et la semaine prochaine je vais ouvrir ma première 2010 pour le fun. Pour la question qui tue qu'Yves avait posé suite à notre verticale en 2018 à savoir si à 200-300-400$ on continuait d'acheter, c'est clair que pour moi c'est non, le dernier millésime que je possède étant le 2011.

Ca ressemble à mes expériences avec le Domaine aussi, on dirait que dans les grands millésimes le vin évolue plus rapidement que ses pairs alors que dans les millésimes de moindres réputations, il excelle. Je me rappelle lors d'une verticale, c'était le 2001 qui avait volé la vedette et le 2002 sentait déjà la fatigue.

Pas sûr que ce ne soit que l'apanage du Clos des Lambrays de décevoir dans les grands millésimes et de surprendre dans les petits. Il me semble que c'est probablement plus en lien avec les attentes des dégustateurs qu'autre chose … parce que je n'arrive pas à imaginer une explication plausible pour qu'un bon domaine manque systématiquement les bonnes années et performent particulièrement bien dans les mauvaises.

Vincent, je ne dit pas que le domaine manque les grandes années mais plutôt qu'il n'a pas le potentiel de garde que l'on peut s'attendre d'un grand cru à ce prix. J'ai adoré les 2005 et 2009 en jeunesse.

La verticale avait été faite à l'aveugle, donc pas d'influence par nos attentes.

Une explication, je m'avance, le vin et plus constant que ses pairs...donc moins de variation de qualité d'un millésime à l'autre.

Le Clos des Lambrays plus costaud? Je pense à bien des Bonnes Mares, Clos de la Roche, voire Clos St-Denis, sans parler du Clos de Tart, qui sont passablement plus denses, structurés et puissants que le Clos des Lambrays. Ce dernier n’a jamais été l’apôtre des plus petits rendements, le rendant à mon avis plus accessible que ses voisins dans de grands millésimes. Peut-être faisait-il (et ce n’est là qu’une hypothèse) plus attention sur les petits millésimes de ce côté …

Vincent, Fred a dit constant, pas costaud...

Bien vu … mais pas moi!

Jean-Marc Vincent Santenay Gravité 2014
Un nez charmeur, expressif, qui pinotte allègrement. De corps moyen, juteux, il est étonnamment ouvert, dans un style parfumé, élégant, voire qui paraît léger au premier abord. Agréable en l’état, j’ai toutefois
l’impression qu’il possède plus de profondeur, car la finale a un côté serré, avec des tanins fins, mais bien présents, enfouis sous le fruit frais.