Votre passion pour le vin

Après plus de quinze années d'achats massifs, faut dire que le prix des Bordeaux était adequat, j'ai l'impression que la passion n'y est plus. J'adore boire du bon vin, voir de l'excellent, mais je n'ai plus le goût d'encaver ce nectar aveuglément ni d'y consacrer un budget démesuré.

J'adore toujours le bon vin mais il ensemble que je recherche davantage des vins prêts à boire sous les 60-80$.

Suis-je le seul ? Est-ce une mauvaise phase ou je suis en train de tout simplement tourner la page ???

Salut Richard,

C'est une question qu'il est normal de se poser après tant d'années à mettre en cave des grands crus. Y a-t-il un sens à pareil investissement? Surtout pour ceux (et c'est mon cas!) qui doivent alors se priver d'autres loisirs dispendieux...

Pour ma part je n''ai pas hésité à tourner la page intellectuellement lorsque je me suis rendu compte il y a un peu plus de trois ans que le temps investi dans le vin m'empêchait de lire abondamment sur d'autres sujets, de découvrir d'autres champs dignes d'intérêt dans la vie, en gros de se sentir vraiment en vie.

J'ai encore beaucoup de plaisir avec le vin, mais je suis toujours un peu surpris à quel point il accapare nos discussions entre potes et finit par nous empêcher de découvrir des aspects plus fondamentaux de gens que l'on côtoie depuis longtemps.

J'ai beaucoup de plaisir à boire des vins de grande qualité que l'on ne doit pas attendre de longues années en cave et vendus autour de 25$-50$. j'essaie tout de même de garder un équilibre dans le sens où les bouteilles vraiment dispendieuses que j'ouvre sont remplacées selon un ratio entre 1:1 et 2:1. J'évite les millésimes moyens, même chez des gens dont j'apprécie vraiment les vins, tout simplement parce qu'il y a trop de très beaux vins à acheter.

J'ai toujours tenu à ce que les bouteilles exceptionnelles soit... l'exception dans ma cave. Que l'occasion soit spéciale lorsqu'elles en sortent. Et alors ça me fait toujours aussi plaisir qu'à l'époque. Comme cette semaine avec l'Hommage à Jacques Perrin 1999, c'était une bouteille unique et si c'était à refaire, j'en remettrais en cave. Ca m'a fait plaisir de la partager en toute simplicité, sans annonce, lors d'un dîner. Ce plaisir, je ne pense pas qu'il va jamais me quitter. Mais je ne ressens plus le besoin de tels vins à chaque semaine comme à une époque. Quand ça arrive, c'est merveilleux et autrement on a autre chose à faire!

Ma réponse est un peu longue, assez peu conclusive... mais je comprends ce dont tu parles ici.

Un bon questionnement Richard!
Est-ce l'âge ou l'impression d'avoir fait le tour?
De mon côté, à l'âge de 50 ans, je vais nettement abaisser mes achats. J'aime les vins ayant un certain âge (vers 10-20 ans en Bourgogne et Rhône Nord) et je ne veux pas acheter une tonne de vins que je ne dégusterai pas. Déguster à plus de 70 ans n'est pas commun et surtout pas à la quantité parfois que l'on peut prendre lors d'événements. Un bon nombre de gens, > 70 ans, peine à boire une bouteille à deux sans lendemain difficile. Bien sûr que laisser à ma fille un bon nombre de bouteilles me fait plaisir mais je ne veux encaver seulement pour cette raison. Bref, encore quelques millésimes à acheter en bon nombre ........au moins ad 2013.......millésime vendangé par un couple lanaudois......
Mais la passion est encore toute enflammée et dominera possiblement la raison!

Pas l'âge mais le fait de ne pas avoir d'opportunité de boire les grandes fioles. Je salive lorsque je vois vos lunchs du vendredi ou des dégustations mais je suis dans l'obligation de me résigner car j'ai déjà tenté d'en organiser mais rien à faire pour Québec.
Donc, beaucoup d'excellent jus (qui sont dans un cellier ailleurs qu'à ma résidence) mais peu d'opportunité de les ouvrir....

Richard Philippe Guay a écrit:Donc, beaucoup d'excellent jus (qui sont dans un cellier ailleurs qu'à ma résidence) mais peu d'opportunité de les ouvrir....

Richard, CE SOIR est une opportunité, comme l'était hier d'ailleurs.

En effet Francis, carpe diem!   

Certes, mais il y a un grand plaisir à partager. Ma passion ne serait pas la même si je n'avais pas quelques amis aussi fous que moi.

Richard Philippe Guay a écrit:Pas l'âge mais le fait de ne pas avoir d'opportunité de boire les grandes fioles. Je salive lorsque je vois vos lunchs du vendredi ou des dégustations mais je suis dans l'obligation de me résigner car j'ai déjà tenté d'en organiser mais rien à faire pour Québec.
Donc, beaucoup d'excellent jus (qui sont dans un cellier ailleurs qu'à ma résidence) mais peu d'opportunité de les ouvrir....

Ici, je vois un peu la même chose ici, dans un registre toutefois quelque peu différent. Je n'ai pas la cave pour suivre la gang de fou d'ici et ma cave est trop....pour mes amis. Alors, j'essais de faire une juste milieu. J'essais de crée mes grands moments. Quoi de mieux qu'un Tignanello en lunchant avec ses amis assis à une table à picnic d'un centre de ski, à 13h, au gros soleil et par +5 degrée. Il est là mon bonheur, avec mes amis, sirotant ce nectar que, je crois, que plusieurs apprécie à sa juste valeur....pis les autres, ca fait partis de la game. Il fut un temps ou j'ouvrais à la hauteur de ce que mes amis apportait. Maintenant, j'ouvre à la hauteur de ce qu'ils m'apportes et ils m'apportent beaucoup. Ils offres dans leurs genre, présence, amiti., chalet, bateau, etc,..moi, j'y vais dans le miens. Pis, je et ils sont bien avec cela.

Pour moi, c'est ca, l'essence du vin, les occasions, le partage