Leroy fait monter les enchères

Lu sur le Journal du vin.
Au rendement de 40 hl/ha, environ 222 bouteilles/ouvrée et donc 1555 bouteilles pour 7 ouvrées.
1555 bouteilles à 90-100 euros = 150 000 euros/ année
C'est évident que Leroy doit vendre beaucoup plus cher cependant.
Au prix de 900 000 / ouvrée, pour 7 ouvrées = 6 300 000 euros.
Ça prendrait donc plus de 42 ans.........

7 ouvrées Bâtard-Montrachet

D’ailleurs, Patessa avait écrit au sujet de la hausse du prix du foncier. L’achat de la parcelle Leroy en Bâtard y est mentionné en page 2.

J’y vois deux scénarios:

Un
Bâtard-Montrachet étant un grand cru réputé, tout comme le nom de Lalou Bize Leroy, le domaine pourrait se permettre d’offrir les bouteilles à un prix de départ dément. Pour amortir l’achat sur 20 ans, il faudrait voir les bouteilles quitter la cave pour la somme de 300 euros.

Deux
Il pourrait aussi décider de considérer cette parcelle comme déficitaire, l’achat pouvant être rentabilisé par les revenus provenant des autres cuvées. Le Bâtard serait alors vu comme une cuvée phare du domaine et jouerait plus un rôle marketing (le prestige de l’appellation rejaillissant sur la marque) que de rentabilité.

Soyons réaliste, la première option sera certainement celle retenue, au profit des nouveaux marchés et à notre grande déception… Nous devrons nous préparer à ce cercle vicieux, plus les bouteilles se vendront chères, plus le foncier augmentera.

Pour le moment, ce qui est dommage c’est que de tels terroirs deviennent inaccessibles aux domaines à taille familiale. Plus encore, lors des successions, ceux-ci risquent de devoir se séparer de leur patrimoine acquis, les héritiers n’étant en moyen de payer de telles sommes. La situation favorise donc les grands négociants et les investisseurs externes.

Finissons sur une note d’espoir, l’instabilité économique ou un équilibre du marché (hummm…) pourrait stabiliser la situation.

juste mon two cents…

Après ça on dit que Bordeaux est cher...