Semaine du 27 octobre 2024

Semaine fantôme !

Côte Blonde 2007, Côte Rôtie, René Rostaing, 115$ en 2011.

Pnp. Robe rubis évolué, bien tuilée au pourtour, moyen-peu soutenue, nette. Pour moi, nettement secondaire/tertiaire au bouquet avec ces pointes de champignons et de sous-bois, mais s'y élèvent aussi un beau fruité rouge confit, auréolé tout de même d'une petite puanteur non pas d'écurie mais de pourriture végétale. N'ayez crainte, rien de rebutant ! En bouche, premiers feeling de complexité et de fumée fruitée ! L'entrée est délicate et la texture grasse sans être lourde, puis en milieu un fruité noir dodu(cassis-mûres), épais, mi-sec, pur et mûr tapisse le palais. La tension est de base et les amers dociles. C'est comme une confiture pas sucrée. La finale s'éternise et rajoute cette fumée perçue au nez. C'est dense, compact mais sans lourdeur, et en bonus une pointe surette. J'avoue que les amers ressortent en finale, bref toute une personnalité ! J'apprécie mais je dirais pas que je me régale, relation ambivalente avec Mlle Syrah oblige ! Avec le temps j'apprécie de moins en moins: c'est très fumé et les amers se durcissent. Trop intense pour mon fragile palais de bourguignol.

Lendemain: robe telle hier. Bouquet: puanteur et végétaux dissipés et c'est très fruité noir(cassis) et très truffe, après vient la petite confiture de fraises. Le bouquet m'est vachement plus envoûtant ce soir. La bouche par contre ne réussit toujours pas à me séduire...Pourquoi ? Ça goûte la fumée ! C'est plus doux, plus fin mais cette fumée en finale gâche tout. J'avais pourtant adoré en jeunesse (2011). Soit c'est lui qui a mal vieilli, soit c'est moi !

Côte-Rôtie 2008, Stéphane Ogier, 65$ en 2011.

En carafe 2 heures. Grenat noir brillant, presque opaque, assez brouille. Bouquet subtil, fruité rouge mûr(fraises-cerises), vanille, fleurs, envoûtement. L'entrée plait icto facto, la sortie se fait incognito ! Douceur, franchise, fruité rouge/noir (canneberge/cassis) frais, sec et légèrement acidulé, amers pacifiques. Moyenne densité mais grande buvabilité, agrément de finesse mais finale plutôt courte. Tout est en place, fondu et frais. Pas de fumée ! Je ne saurais dire si c'est le style du vigneron ou l'effet millésime, mais quoi que moins dense et complexe que la Côte Blonde je préfère nettement celle-ci.

Lendemain: même robe aux teintes noires ! Bouquet moins complexe, moins envoûtant, diminué avec crainte d'Oxy Lady (tomate, bouillon en poudre) ou serait-ce des arômes archi tertiaires qui ressortent ? En bouche ça passe juste, il en a perdu c'est clair.

Non pas un fantôme mais un ovni....

Bouteille ouverte à midi et dégustée à 18h.

La robe est celle d'une orangeade d'aréna.
Bouquet éthéré, poivre blanc, épices du maquis.
Bouche ample mais maigre, huileuse, chaleureuse et surtout amertume marquée.

On laisse plus de 66% dans la bouteille car franchement décevant.

Ce matin à 11h......on tente à nouveau.
Grimace à souhait.....je préfère aller courir.

CDR, La Pialade 2014

fais un test Michel: remets le bouchon (coté vin) et ressaye le demain soir. Ça pourrait t'étonner...