Semaine du 24 juillet 2022

J'ai été extrêmement impressionné par un le Domaine Cristia Châteauneuf-du-Pape Vieilles Vignes 2005, gardé en cave depuis 2008. A 17 ans d'âge et la seule bouteille en ma possession, je me suis dit que c'était clairement le temps d'ouvrir ça pour s'en faire une idée.

Pour un vin élaboré exclusivement à partir de grenache sur terroir sablonneux, le vin exhibe une coloration surprenamment profonde, pourpre violacée, avec relativement peu de traces d'évolution. La texture grasse annonce bien les 15% d'alcool que le vin titre. Décanté une heure avant service pour retirer les dépôts assez denses mais fins, j'ai suivi le vin sur toute une soirée. Au niveau aromatique c'est en plein milieu de plateau, avec encore beaucoup de fruit frais (fraise, framboise) des notes intenses de garrigue ainsi qu'une touche réglissée à l'aération. Absolument rien ne suggère un vin de 17 ans dans ce bouquet... C'est au niveau du palais que l'on ressent les bénéfices de la garde: après une attaque grasse, ample et épicée, le milieu de bouche fait preuve d'un merveilleux toucher, juste assez de tannins agréables et en voie d'être fondus pour garder une belle structure à un vin bien glycériné qui était certainement une bombe de fruits en prime jeunesse. La finale est longue et sapide. C'est un très bel exemple du potentiel qu'amenait 2005 sur l'appellation. J'aurais pu être plus patient encore, mais bien content de l'avoir cueilli en plein plateau.

En regardant sur Wine Searcher, ça se vend 45 US$ en Floride... l'occasion de commettre un doux larcin pour quelqu'un du site?!

Moi qui ne sait pas quoi r’apporter d’Orlando…

Je dois regarder en gars mais je ne vois rien près d’Orlando…

Olivier, toujours un grand plaisir de lire tes commentaires.

Olivier Collin a écrit:J'ai été extrêmement impressionné par un le Domaine Cristia Châteauneuf-du-Pape Vieilles Vignes 2005, gardé en cave depuis 2008. A 17 ans d'âge et la seule bouteille en ma possession, je me suis dit que c'était clairement le temps d'ouvrir ça pour s'en faire une idée.

Pour un vin élaboré exclusivement à partir de grenache sur terroir sablonneux, le vin exhibe une coloration surprenamment profonde, pourpre violacée, avec relativement peu de traces d'évolution. La texture grasse annonce bien les 15% d'alcool que le vin titre. Décanté une heure avant service pour retirer les dépôts assez denses mais fins, j'ai suivi le vin sur toute une soirée. Au niveau aromatique c'est en plein milieu de plateau, avec encore beaucoup de fruit frais (fraise, framboise) des notes intenses de garrigue ainsi qu'une touche réglissée à l'aération. Absolument rien ne suggère un vin de 17 ans dans ce bouquet... C'est au niveau du palais que l'on ressent les bénéfices de la garde: après une attaque grasse, ample et épicée, le milieu de bouche fait preuve d'un merveilleux toucher, juste assez de tannins agréables et en voie d'être fondus pour garder une belle structure à un vin bien glycériné qui était certainement une bombe de fruits en prime jeunesse. La finale est longue et sapide. C'est un très bel exemple du potentiel qu'amenait 2005 sur l'appellation. J'aurais pu être plus patient encore, mais bien content de l'avoir cueilli en plein plateau.

En regardant sur Wine Searcher, ça se vend 45 US$ en Floride... l'occasion de commettre un doux larcin pour quelqu'un du site?!

Je doute qu’une bouteille « tablettée » aux USA soit aussi intéressante que votre bouteille conservée dans un endroit optimum depuis plus de 10 ans. Un compte-rendu très salivant mais qui correspond à mon avis à la rencontre de la plénitude d’un vin bu au bon moment. Une magie difficile à reproduire.

J’imagine qu’ils ont des bouteilles millésimées aux USA…et que le 2019 est en stock. Je jette un coup d’œil demain au wal-mart.
De mémoire je l’ai vu pour 29$ avant hier.

Assez déçue de la Mondeuse du Domaine Claude Quenard et Fils Mondeuse Vin de Savoie 2018. Au moment de l’achat, je n’avais pas fait le lien avec le blanc « Sansoufrir » que j’avais trouvé assez mauvais. Sa Mondeuse est dans la ligné des vins de soif mais sans fruit. 11 degrés d’alcool: c’est léger, simple et acididulé. Conclusion, je n’ai pas d’atomes crochus avec ce producteur…

J'ai ouvert une bouteille du Bourgogne Haute Couture 2019 de Buisson Charles, ce soir. J'y avais goûté en décembre et avait été fort impressionné. L'impression se confirme. C'est sans doute le meilleur Bourgogne générique que j'ai jamais goûté, peut-être le vin le plus intéressant issu de cette région et dans une gamme de prix supportable depuis les Monthelie du Comte Lafond du tournant des années 2010. La robe est rubis sombre, le nez présente une complexité étonnante: griotte, cerise, framboise, estragon, poire, lavande, lilas, lys, poivre et roches de mer. Mais c'est la bouche qui tue. Après une impression d'un vin presque rhodanien par l'intensité et l'épaisseur au nez, la touche est d'une délicatesse insoupçonnable qui transporte tous ces arômes avec une légèreté qui les précise et les magnifie. La finale raffine encore l'impression en incrustant dans la bouche des notes de cèdre, d'écorce, de terre, enrobées des fruits et de fleurs qui s'étaient manifestés au nez.

Franz, tu soulignes avec justesse l'excellence de cette cuvée. J'avais eu le même coup de coeur que toi, sur le 2015, dont il me reste quelques bouteilles ... qui ne se sont jamais aussi bien goûtées il me semble.

Domaine Henri Delagrange & Fils Volnay 1er Cru Clos des Chênes 2012
Un producteur d'Aux Bons Crus.
Un nez floral, une belle texture aérienne, c’est minéral et bien équilibré, avec une bonne présence en bouche, de la fraicheur. Il se boit bien en ce moment, encore mieux après 30 minutes d’aération. 92 pts

Domaine Michel Lafarge Bourgogne Trublion 2018
Joli rosé de pinot, dont la couleur évoque presque un vin rouge. Bouche fraîche, en finesse, c’est désaltérant et délicieux, avec un raffinement qu’on ne retrouve que rarement dans un rosé. Très apprécié de tous.

Buisson-Charles Bourgogne Champans 2019
Excellent! C'est floral au nez (violettes) avec des notes de petits fruits. Un très beau Bourgogne en rondeur, doté d'une bonne concentration et un joli fruit. Délicieux et d'une profondeur étonnante pour l’appellation. 90 pts

(Pat ne me pardonnera pas de parler d'un rosé en compagnie d'un de ses vins! )

Les notes des vins de cette semaine seront courtes, j'étais dans un chalet avec des amis turbulents!

Un rosé de Lafarge…cela change tout!-) c’est je crois une saignée provenant de beaux terroirs.

Sinon pour les Bourgogne rouges et blancs - ces derniers sur le finage de Meursault et Puligny -  sont maintenant importés par la saq - c’est assez incroyable de voir l’engouement qu’il y a pour ces vins depuis 3/4 ans.et je ne parle pas que du domaine bien entendu.  Il y en aura 25 caisses de chaque avec les 2020 comme pour le Pouilly-Fuissé et le Meursault VV.

Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2009
Ouvert à midi pour le soir.
Superbe vin, qui est à maturité pour plusieurs années. Nez de kirsch et de garrigue. Bouche de puissance moyenne, avec une belle texture, une longueur fort respectable et une complexité aromatique impressionnante. Excellent. 93 pts

Clos des Chênes 2014, Volnay 1er cru, Xavier Monnot, 70$ en 2017.

En carafe près de 2 heures. Délicat rubis peu soutenu, limpide, au collet pêche. Bouquet tout aussi délicat sur les petites baies rouges fraîches.

En bouche, première impression de...délicatesse ! (Oh, le bouquet se délie et ça pinote) Entrée franche sur texture gracieuse. En milieu c'est full fruits rouges quand même bien acidulés. Les amers ramènent la tension et la fraîcheur vers la terre. Finale longue et salivante par ses traces de fruits acidulés. Très chic mais un peu en disharmonie. Genre de rouge qui trancherait merveilleusement bien dans le gras, mais ce n'est pas au menu.

Lendemain: y'a foncé. Bouquet demeurant délicat quoique plus délié, sur un fruité rouge dominant. La bouche a pris de l'ampleur: la tension s'est calmé les nerfs pour laisser plus de place au fruité rouge frais. La finale est plus harmonieuse, tout pinote bellement dans la légèreté. Meilleur qu'hier quoi ! Mais j'aime pas tant ça.

Me semble que ça faisait un bout que j'avais pas vu cette appellation à la saq, en tout cas ça faisait au moins 15 ans que j'y avais goûté, alors hop dans le panier:

Maison du Vigneron Côtes du Jura Marcel Cabelier Vin de Paille 2016, 36$ (375 ml).

Assez déçu...Beau bouquet, intéressant, fruité, rancio, sucre bien dosé, mais à mon humble palais c'est sûrette...Mais oui je sais, 2016 c'est un très bébé !

Domaine de Ferrand Châteauneuf-du-Pape 2012
Vin plein et complexe, bon équilibre, un brin rustique mais agréable. 89 pts

Domaine de la Mordorée Châteauneuf-du-Pape Cuvée de la Reine des Bois 2006
Nez fruit noir, anisé, épicé. Bouche pleine et concentrée, c’est puissant mais savoureux. 92 pts

Domaine de la Mordorée Lirac Cuvée de la Reine des Bois 2010
Beau vin du Rhône, plein, épicé, en pleine forme. 89-90 pts

Yves Martineau a écrit:Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2009
Ouvert à midi pour le soir.
Superbe vin, qui est à maturité pour plusieurs années. Nez de kirsch et de garrigue. Bouche de puissance moyenne, avec une belle texture, une longueur fort respectable et une complexité aromatique impressionnante. Excellent. 93 pts

J’ai ouvert son Côtes-du-Rhône 2018 au camp samedi « non carafé ». J’ai été subjugué, on aurait dit un Cote-Rotie tellement il était sur l’olive noire, l’orange sanguine et les épices douces. Majorité grenache….j’ai regardé plusieurs fois l’étiquette pour m’assurer que je ne m’étais pas trompé de bouteille…C’était allucinant!