Semaine du 4 juillet 2021.........Euro et Wimbledon pour les Anglais.

Michel Therrien a écrit:L'apéro et l'Aligoté..........heureux accord!

Bourgogne Aligoté 2019, Sylvain Pataille Pataille
La robe est jaune paille.
Bouquet d'épices vertes, de kiwi et de melon.
Bouche avec une petite rondeur d'attaque mais droite, quasi vive, franche et de belle longueur. La finale est un peu épicée avec des agrumes.
J'aimerais beaucoup dégusté les parcellaires de cet Aligoteur hors pair.
16/20 ou 88

Michelle Champagne a écrit:Avant que Michel parle de Pataille, j’avais acheté son Aligoté et celui de Cacheux pour en faire la comparaison. J’ai ouvert le Pataille hier, Domaine Sylvain Pataille Bourgogne Aligoté 2019. Jaune paille au reflet légèrement doré. Un nez de fleurs blanches et d’agrumes. Beaucoup d’énergie en bouche à la limite tranchant. Finale saline et citronnée. Ce n’est qu’à la dernière coupe que j’ai perçu un peu plus de rondeur dans le fruit. Un vin droit, bien ciselé que j’ai préféré au dernier Buisson-Charles (ma référence pour l’aligoté) qui était plus rond et à l’acidité basse.

Alain Roy a écrit:Bourgogne aligoté 2019, S.Pataille, 30$.

Or pâle. Bouquet riche, pâtisserie !, vanille ?, fruits exotiques ?! banane  Citron-lime ? Non, mais en bouche oui certainement ! Texture glycérinée, fruité opulent, un brin sucré mais à mon goût écrasé par l'acidité qui me fait grimacer en fin de bouche. Je sens qu'il y a une belle matière tout de même derrière cette tension écrasante. Un vin de garde l'aligoté ? Snobé quand j'étais jeune, en réhabilitation maintenant que je suis vieux ! En tout cas me plait pas vraiment, et ça pousse partout en plus !   Si je me fie à mes goûts et au cr de Michelle, je préférerais le Cacheux.

Sans note, je suis assez d'accord avec ta description Michel. En lien avec Alain, les tous premiers instants au nez avaient une petite touche vanillée mais ça s'est dissipé rapidement. Tu emplois une expression que je voyais dans le vin quand tu évoques un vin cylindrique. Est-ce que je comprends correctement ce que tu veux dire. Pour moi, le vin est droit, texturé, avant d'être très sur le fruit

Michel Therrien a écrit:Oui Simon mais lorsque j'utilise cylindrique, ça implique une forme de densité.

Merci de la précision Michel! Alors pour l'Aligoté de Pataille que je trouve très bien fait, j'utiliserais le terme de dard. Une impression un peu large en entrée de bouche et un milieu et une finale assez effilés.

J'ai beaucoup aimé au final!

Francois Carillon Puligny-Montrachet 2015

Au depart, je trouve la robe un peu foncé et craint une oxydation du vin...
En bouche, un bel equilibre et aucune note de cuit que j'associe a l'oxydation...Avec le temps, le tout se confirme...l"intensité et la longueur des aromes pourraient etre plus BIG pour un vin de cette facture...
Au final, un beau vin mais qui me laisse un peu sur ma faim ;-)
89/100...deja agrable a boire, je vois pas l'interet d'attendre encore...

Clos Rougeard Saumur-Champigny Les Poyeux 2009: Ouverture 3 heures avant le service. Un nez enivrant sur les herbes aromatiques, les petits fruits rouges et le poivron confit. Bouche d’une belle gourmandise et finement épicée. Un vin envoûtant, d’une finesse et d’un équilibre remarquable. Payé 94$ à l’époque. Un peu plus de 200$ aujourd’hui pour s’en procurer que je n’hésiterais pas à débourser. 93-94 pts.

Je déguste actuellement l’Aligoté de Pataille. Commentaire à venir.

Le Bouchet 2014, Domaine de la Croix des Vainqueurs, Vouvray Moelleux: Couleur paille, bien clair. Nez frais et pur sur les notes de pêche blanche, ananas, abricot séchés et miel. La bouche est ronde et gourmande sans être trop lourde. On aimerait une pointe d'acidité de plus mais l'ensemble reste frais, pur et jeune. Finale un peu courte. Un beau Vouvray sans un signe d'évolution, à revoir dans quelques années! 16/20+

C’est agréable de lire une variété de plumes sur une variété de vins. De notre côté, hier soir :

Buisson-Charles Les Tessons meursault 2013 : Couleur dorée, mais étincelante. Nez de fruits mûrs, avec une touche exotique. Pas d’élevage ni de réduction. Bouche ample et suave à l’attaque. Milieu de bouche qui se resserre et finale qui combine à la fois vinosité (maturité optimale, finage) et nervosité (millésime froid, cru en hauteur). Jolie longueur pour ce vin classique, à maturité il me semble. Très bien.

Angerville Caillerets volnay 1er cru 2013 : Jolie couleur pâle et brillante. Nez appétissant, sur les fruits rouges, les fleurs et les épices. La bouche est rectiligne, tendue, longue et minérale, mais dont la complexité et le fond me semblent plus proche d’un village que d’un premier cru (d’élite en plus, mon amour pour les Caillerets n’étant un secret pour personne). À revoir.

Sylvain Pataille Bourgogne Aligoté 2019: Couleur pâle. Un nez sur les fruits blancs et les agrumes. Bouche vive, tranchante et tendue sur des notes citronnées et un petit côté grillé. C’est bien fait mais c’est un profil qui ne me plaît guère. Je retire peu de plaisir pour les vins sur le 220 volts. Alain tu n’es plus seul dans ton camp. 88 pts.

Hier, un petit pinot du Canada, le The Old Third 2015 Pinot Noir. Un vin que j’avais beaucoup aimé lors de ma visite en 2017. Rouge sang légèrement voilé avec un disque briqué. Beau nez de fruits rouges confits et surtout sur l’écorce d’oranges. La bouche est entre souple et suave. Avec les années, il a laissé quelques fruits au passage. Jolie amertume en finale où une acidité saline cohabite en harmonie. Poufff! Me voilà transportée au PEC! Ce n’est pas très complexe mais c’est bien fait, savoureux et surtout un miroir de l’endroit où il est né….

Bon ben, j’ai de l’espace pour vous parler de deux piquettes….l’une intéressante et l’autre à oublier.

Weingut Heinrich Naked Red Zweigelt 50 %, Blaufränkisch 35 % à 21.30$. J’ai bien aimé même si j’ai été accueilli par des arômes d’écurie qui heureusement ont été tassés par une violette très affirmée. La bouche est lisse, fraîche et pleine de petits fruits rouges. Un vin facile à boire qui brise la routine.

Monchiero Carbone Langhe Nebbiolo 'Regret' 2019. Un nom prémonitoire…un nez de barriques pas propres, je vais mettre un petit deux sur des barriques de la Slovénie… On sent que derrière, il y a un peu de potentiel mais hélas, il ne fait que nous agacer et nous laisse en plan à chaque gorgée. Bref, pour 25.55$, c’est d’une tristesse absolue.

Dommage, le 2018 de Regret était tout simplement délicieux pour le prix.

Olivier Collin a écrit:Dommage, le 2018 de Regret était tout simplement délicieux pour le prix.

Je n’ai pas goûté au 2018 et je peux aisément te croire. Pour ce 2019, comme mentionné, on sent qu’il a du potentiel, je pense que le problème réside au niveau de l’élevage.

Michelle Champagne a écrit:

Olivier Collin a écrit:Dommage, le 2018 de Regret était tout simplement délicieux pour le prix.

Je n’ai pas goûté au 2018 et je peux aisément te croire. Pour ce 2019, comme mentionné, on sent qu’il a du potentiel, je pense que le problème réside au niveau de l’élevage.

Seul 30% du vin est élevé en barriques âgées, le reste en cuve inox, je serais très étonné qu'on arrive à un tel boisé avec cette approche.

Ludwig Desjardins a écrit:

Michelle Champagne a écrit:

Olivier Collin a écrit:Dommage, le 2018 de Regret était tout simplement délicieux pour le prix.

Je n’ai pas goûté au 2018 et je peux aisément te croire. Pour ce 2019, comme mentionné, on sent qu’il a du potentiel, je pense que le problème réside au niveau de l’élevage.

Seul 30% du vin est élevé en barriques âgées, le reste en cuve inox, je serais très étonné qu'on arrive à un tel boisé avec cette approche.

Je ne dis pas que le vin est boisé, je parle de barriques pas propres. Je ne sais pas comment exprimer autrement cette sensation….

De mon côté, j'ai bien aimé ce Regret 2019.

De retour d'une semaine de vacances, voici le premier vin que nous avons dégusté alors....

Thierry Allemand Cornas Reynard 2011
Nez discret, sur les fruits noirs, rien de spectaculaire. La bouche est intrigante, ce vin est plus solaire que le Chaillot 2011, plus profond aussi. Les tanins sont fondus, le vin est frais et racé. Après aération il se révèlera pleinement: immensément savoureux, d’une longueur impressionnante. Très belle bouteille, à maturité.
94 pts

La Maison Bleue 2018, Hermitage, Jaboulet, 100$.

En carafe 2 heures. Un autre infanticide mais je n'ai pu m'empêcher de le comparer à l'Hermitage des Remizières du même millésime de la semaine dernière. Superbe robe grenate violacée et profonde mais nettement moins apeurante que l'autre car je vois le fond du verre. Bouquet explosif axé sur le fruit, noir et finement confit, rehaussé par de effluves de fleurs des champs et de vanille fraîche. C'est explosif mais fort élégant, donnant le goût d'y tremper les lèvres au plus sacrant.

Et il ne pète pas la balloune ! Entrée sur le bout des pieds avec cette texture soyeuse, caressante, offrant en toute simplicité un superbe fruité prenant la place qui lui revient, c'est-à-dire la principale, sur les mûres natures, à peine sucrées, le tout tenant sur une tension comme une force tranquille, qui supporte magnifiquement sans qu'on la remarque. La finale s'installe et n'est pas pressée de partir, ajoutant des amers de grande noblesse et des épices bien dosés, mais surtout des sentiments d'harmonie et de plénitude. Un très beau vin, à la fois sérieux et menum, ce qui est tout en son honneur. Miam en l'instant mais évidemment fort jeune, je suis totalement optimiste quant à son avenir et j'ai déjà hâte d'écluser la deuxième dans 10 ans.

Lendemain: la robe a foncé. Bouquet assagi mais toujours fort élégant et sans signe de faiblesse. En bouche,c'est bon en ta....Flirte avec le grand vin à mon goût, et certainement avec la grande syrah.

Michelle Champagne a écrit:

Weingut Heinrich Naked Red Zweigelt 50 %, Blaufränkisch 35 % à 21.30$. J’ai bien aimé même si j’ai été accueilli par des arômes d’écurie qui heureusement ont été tassés par une violette très affirmée. La bouche est lisse, fraîche et pleine de petits fruits rouges. Un vin facile à boire qui brise la routine.

Le rosé était bien correct, voire bien. Un peu trop axé sur la levure pour moi, mais un fruité juste qui vient équilibrer le tout. Cela dit, ça tourne sur l'arachide en moins de 24h. L'amateur de vin naturel y trouvera son compte. Ouvert hier, le blanc m'a laissé plus que perplexe. Un fruité absent, une acidité pointue et une finale amère. La grimace. Ma douce a été incapable de terminer son verre. Je vais essayer le rouge ce soir...

Patrick Désy a écrit:

Michelle Champagne a écrit:

Weingut Heinrich Naked Red Zweigelt 50 %, Blaufränkisch 35 % à 21.30$. J’ai bien aimé même si j’ai été accueilli par des arômes d’écurie qui heureusement ont été tassés par une violette très affirmée. La bouche est lisse, fraîche et pleine de petits fruits rouges. Un vin facile à boire qui brise la routine.

Le rosé était bien correct, voire bien. Un peu trop axé sur la levure pour moi, mais un fruité juste qui vient équilibrer le tout. Cela dit, ça tourne sur l'arachide en moins de 24h. L'amateur de vin naturel y trouvera son compte. Ouvert hier, le blanc m'a laissé plus que perplexe. Un fruité absent, une acidité pointue et une finale amère. La grimace. Ma douce a été incapable de terminer son verre. Je vais essayer le rouge ce soir...

Ouille! J’ai aussi acheté son blanc mais encore goûté…

Buisson-Charles Meursault 1er Cru Gouttes d'Or 2008
Une dernière bouteille en pleine forme, qui a répondu aux grandes attentes.
Nez intriguant. Bouche caressante, semblant presque moelleuse en attaque, bien que le vin soit sec, montrant la plénitude d’un grand Meursault à maturité. La finale paraît modeste à l’ouverture et sans surprise, elle s’allonge ensuite de manière spectaculaire à l’aération, s’étirant sur des notes complexes de pêche confite, de crème brûlée. Concentration idéale, le vin a une énergie de jeunot. Un grand blanc. 95 pts

Chapeau pour ta patience et bien heureux de te lire. Il m'en reste une ...

Le 7 juillet

Clos Rougeard (Foucault) Saumur-Champigny 2010
Ouvert trois heures à l’avance, c’était suffisant.
Spectaculaire exemplaire de cette cuvée, le vin est aérien, avec un trait minéral extraordinaire en milieu de bouche. Finale d’une grande longueur et complexité, avec une finesse de grand vin. 93-94 pts

Son seul défaut fut d’être renversée sur la terre du camping, à cause d’un touriste (moi) qui le laissa sur le sol trop près des enfants, ne nous laissant qu’un quart à savourer.

Ermitage du Pic St. Loup Pic St. Loup Guilhem Gaucelm 2017
À l’aveugle.
Nez floral de violettes et petits fruits rouges, qui me fait dire syrah voire Côte Rôtie. Bouche fraîche, florale, aux fruit croquant, la finale est très mûre qui fait presque sudiste. Quand on m’a dit assemblage, j’ai immédiatement reconnu cette signature qui me tarabustait, Guilhem Gaucelm! Un vin très ouvert, charmeur et profond.  (C'est sûr que se le faire servir par Adam aidait beaucoup à deviner, mais on prend nos fiertés où on peut!!). Un des grands vins du Languedoc à mon goût.  93 pts