Octobre 2019 : Le mois bordelais!

C'est la soirée tout indiquée pour boire du Haut-Bages-Libéral!

Ou du Block, y'a du choix !

Un adoucisseur de soirée électorale :

Château La Tour Blanche sauternes GCC 2003 : En demi-bouteille. Couleur dorée intense, mais brillante. Fruits exotiques et agrumes confits, encens et lavande signent ce bouquet intense, preste tonitruant, mais sans notes chimiques. La bouche est baroque, résolument liquoreuse, parfumée, mais la lourdeur est évitée (de justesse), grâce à un joli éclat et une noble amertume en finale. Finale très persistante. Le vin n’a peut-être pas la complexité des meilleurs crus ou des meilleures années, mais s’est révélé mieux que ce que à quoi je m’attendais. Très bien.

Une saga bordelaise d'octobre, copié-collé dédié à Michel qui fait beaucoup d'efforts pour stimuler La Paulée !

Château Léoville-Poyferré 2005, Saint-Julien 2ième gcc, acheté en 2008, 125$.

En carafe 1 heure. Grenat sang de boeuf opaque légèrement tuilé au pourtour. Bouquet discret où le fruit n'est pas à l'avant-plan mais plutôt des notes épicées, de boîte à cigares (j'en ai une chez moi lol !), de graphite. Mais oui en arrière-plan il y a bien du fruit, rouge et frais. Bien hâte d'y goûter, j'y vais...

Première impression de menum qui ne durera pas...Entrée franche, texture soyeuse, tension de bon aloi, amers affirmés, le tout supportant un fruité rouge dense et sec. La finale est longue mais un peu appuyée sur le bois. Je soupçonne un léger bouchon à cause de cette rude amertume qui colle au palais et sur la langue en finale et qui me fait faire une petite grimace...Merde c'est dans ces cas de doute là que je déteste déguster en soldat ! Plus j'y reviens par contre et plus le bouchon me semble évident...Fuck, d'la marde il m'en reste 2 j'en ouvre une autre: ben simonak, celle-là le bouchon sent le bouchon et c'est bouchonné raide pas de doute !

Je retourne en cave mais oh non pas pour ouvrir la dernière, pas ce soir en tout cas ! Allez hop, je choisis même millésime et même appellation:

Château Saint-Pierre 2005, Saint-Julien 4ième gcc, acheté en 2008, 85$.

Ici, un grenat moins opaque et plus fluide avec signe d'évolution au pourtour. Bouquet expressif et complexe sur le thé vert, le fruit rouge cuit, la cassonade, la vanille fraîche, c'est envoûtant et fait espérer la finesse.

Bon, ouf, ayoye, enfin voilà ça y est ! Attaque de grande douceur, texture de velours, fruité rouge de grande classe, tension basse, amers paisibles et surtout aucune rudesse ni astringence en finale. Un vin superbe, à point, fondu, harmonieux et sensuel...Quelle soirée !

Lendemain: je reviens sur la première bouteille de Léoville: ouin, c'est pas aussi évident que la deuxième, mais y'a vraiment un fond de bouchon au nez et en bouche c'est limite car si l'entrée et le milieu sont pas pires, la finale est dégueu...Évier !

et St-Pierre: superbe bouquet, doux, subtil, classy. en bouche c'est menum menum, d'une touchante délicatesse. grâce à lui le doute se dissipe: les 2 Poyferré étaient bouchonnées, faut le faire !

Deux bouchonnées de suite, achètes un billet de loto!!

J'vais en acheter 2 car en plus, lors d'une récente dégustation, j'ai goûté un Musigny de Vogüe dont le numéro de bouteille était 0001 !

Olivier Collin a écrit:J'avais envie de faire un CR ce soir... un excellent La Lagune 2005 servi avec du canard confit, qui évolue de façon surprenante.

Mais en lisant le dernier commentaire, je me dis "à quoi bon"?

Si 9 fois sur 10 on est complètement satisfait et que la dixième fois quand on sort enfin de son micro, micro, microcosme... on regrette! A quoi bon partager des impressions outre Bourgogne?

La messe est dite, vivement le consensus en version concerto en Novembre et Décembre...

Personnellement, je ne trouve pas cela splendide, mais bien une misère absolue du vin.

Je trouve au contraire les cr de Bordeaux et autres régions intéressants. D'ailleurs le ldernier unch bordelais a éclipsé un méchant lot de recents lunchs bourguignons.

Ce soir :

Château Ducru-Beaucaillou st-julien 2e GCC 2004 : Couleur encore bien foncée, avec un peu d’évolution au ménisque. Nez de cassis, de poivron rôti et de fleurs, avec du tabac et, à l’aération, des notes plus évoluées de cendre et de feuilles automnales. La bouche offre un beau volume, une matière juteuse et fraîche, dotée d’un bel éclat. L’ensemble demeure droit, les tanins font encore sentir leur présence et une fine amertume salivante porte le vin dans une finale plutôt longue. Un vin classique, issu d’un millésime en demi-teintes, qui ne se révèle que réellement à table. Il se montre encore jeune et, à mon goût, nécessite encore de quelques années en cave pour que la structure se fonde davantage et que l’aromatique s’exprime mieux encore. Potentiellement excellent.

Un mois qui m’a fait renouer avec mes premières amours et reconnecter avec l’authentique plaisir de voir le vin éclore dans un contexte de repas.

Pour l'année de naissance de ma fille, j'ai décidé de me "gâter" un peu... Sous prétexte que c'était pour être pour elle... Bref, j'espère avoir suffisamment de patience pour les autres!

Château Clinet, 2016:
Je sais que c'est très jeune... Tou comme ma cave de toute manière, donc j'en ouvre toujours une en prime jeunesse pour voir ce qui se passe...
Robe pourpre dense;
Nez dense, intense, sur des notes de petits fruits rouges comme la cerise noire & le cassis. Léger aspect boisé en arrière plan, notes d'épices présentent du début à la fin. Impression de roche concassé/minérale forte. Légère trame mentholé (ou du cèdre) subtil qui apporte une dimension plus fraîche au bouquet. Beau nez à la fois groumand & très "classe" où tout semble en contrôle.
Bouche dense, ronde, gourmande sur le fruité perçu au nez, petite touche compotée, la texture est quasi crémeuse en attaque. L'ensemble devient plus serré en milieu de bouche, impression de poussière de roche forte en finale. Finale légèrement sucrée qui nous rappelle la gourmandise de l'ensemble. Amertume agréable en toute fin de bouche. Malgré la richesse, il n'y a aucune impression de lourdeur. Excellent!

Chateau Magdelaine 2005 Saint-Emilion Grand Cru

Encépagement de 95% Merlot et 5% Cabernet Franc. Une couleur ne montrant que très peu d'évolution, même chose au nez et en bouche, d'une insolente jeunesse mais avec beaucoup de fraîcheur et une belle élégance. Un nez qui fait très rive droite, avec des fruits noirs, épices et une bouche veloutée avec des tannins élégants et assouplis mais avec encore pas mal de matière. Vraiment très bien.

Vendredi dernier, entre amis :

Gruaud-Larose 1982

Un vin dégusté à plusieurs reprises dont la dernière fois remontait à plus de 5 ans et j'étais bien content de pouvoir le revisité.  La robe ne présentait pas d'évolution particulière, le nez par contre comportait certaines notes un peu évolutives de poussières, de feuilles mortes mais sans que ça ne soit excessif.  La bouche était d'une élégance assumée, des tanins souples mais portés sur une finale fruitée et de café brun.  Belle finesse, élégant quel beau vin.  Le seul bémol, c'est le nez.  Le vin approche les 40 ans.  J'ai l'impression qu'il quitte tranquillement son plateau.  Vous en avez en cave ?  Il est temps de les  ouvrir.  93 pts pour cette bouteille, demain qu'en sera-t'il ?

Tertre Roteboeuf 1990

Si le 1997 bu lors d'une dégustation en février dernier a été couronné le vin de la soirée, ici on n'est pas loin du même résultat.  À bouteille comparable, il n'y a pas de doute que le 90 renferme des qualités que l'on recherche tous pour un vin sur son plateau.  Robe rubis, le nez est le nez de la soirée.  Une perfection olfactive, une réussite à la Cyrano.  Griotte, cèdre et surtout graphite puissance 10.  Vraiment jouissif au nez.  La bouche est soutenue par une belle matière, des tanins fins et une longue finale.  95 pts.  Le plaisir de boire excellent au bon moment.

Léoville Poyferré 1990

Ah !!! Un autre excellent 90.  Mais comment certains, pour ne pas les nommer, ont-ils fait pour rater cet excellent millésime.  Pour moi, ça été le vin de la soirée avec un poil de nez devant le Roteboeuf au fil d'arrivée.  Ici, la beauté de ce vin va s'exprimer en bouche.  Une attaque en souplesse, un milieu de bouche prononcée et une finale persistante où les tanins s'expriment encore avec force et ce, longtemps après la lampée.  Grand vin. 95 et demi.  Heureux(ses) sont ceux et celles qui en possèdent encore.

Trois canons Pierre! Merci de partager tes impressions.

Merci Pierre pour le commentaire. Je n’ai malheureusement pas de Léoville Poyferre 90 en cave mais comme consolation, il me reste un Tertre Roteboeuf 90.

Château Brane-Cantenac Margaux 1989
Nez discret mais suave, du cèdre, sous-bois et cassis. Quel beau fruit mûr, un peu sucré, associé à une belle fraîcheur, une texture fine, tout évoque la joie d’un beau bordeaux à maturité. Il n’a pas le raffinement des plus grands, ni le prix, mais offre une très belle bouteille à point, qui ne déclinera pas de sitôt. Très satisfaisant. 91-92 pts