Octobre 2019 : Le mois bordelais!

Stéphanie Chénier a écrit:

Frederick Blais a écrit:Je ne suis simplement pas d'accord avec l'affirmation que peu importe l'étiquette ou le prix, la Bourgogne c'est bon.

Fred, je pense que Simon parle des étiquettes dans sa cave et pas de tous les produits en SAQ.  J'espère qu'il n'achète que des trucs qu'il aime!  

Ah d'accord alors

Frederick Blais a écrit:Je ne suis simplement pas d'accord avec l'affirmation que peu importe l'étiquette ou le prix, la Bourgogne c'est bon.

Personne va te contredire ici. En Bourgogne ou ailleurs.

Je pense que tout le commentaire est simplement une déclaration publique d’amour d’un gars pour la Bourgogne en utilisant l’exagération pour la renforcer. Je peux évidemment me tromper mais j’ai beaucoup de difficulté à croire que quelqu’un penserait qu’absolument tout ce qui est produit sur un territoire soit excellent.

Bon, si tu le permets, on laisse la place à thématique du mois.

La citation n’était pas de Simon au départ...

Exact Ludwig, Stéphanie et Simon!

Je faisais référence aux bouteilles que j'ai en cave. Et je les choisis vraiment bien, car je n'ai pas un budget illimité. Je me limite aux producteurs que j'affectionne le plus.

Ironiquement, je bois de plus en plus de Bordeaux. J'en ai même acheté plusieurs récemment, ce que je n'avais pas fait depuis des années.

Lesquels?

J'avais le goût de revisiter ce grand millésime qu'est 2010 pour voir son évolution.

Château La Confession Saint-Émilion Grand Cru Classé 2010: Dégusté une première fois après une heure de carafe. Robe rubis foncée. Nez de fruits rouges (dominante de cerise), de réglisse et à l'élevage encore bien présent. Bouche osseuse, à la trame tannique tissée serrée et à l'acidité élevée. Finale boisée sur des amers un peu trop appuyés. Peu intéressant en l'état, nous avons décidé d'attendre une heure supplémentaire. Ce fut une sage décision. Le vin s'est montré sous un meilleur jour. Un peu plus toffee au nez. La bouche s'est assagi et trouve son équilibre. Toujours sous l'emprise du bois, le vin aura besoin d'au moins 3 à 5 autres années avant que le tout se fonde complètement. 89 pts (pour la seconde dégustation).

Château Haut-Bages Libéral 5cc Pauillac 2005
Le nez offre tout ce qu'on peut s'attendre d'un Bordeaux de presque 15 ans: encore pas mal de fruits noirs, des notes de cacao, de tabac, et un peu de notes d'évolutions (champignons et feuilles mortes). Malheureusement la bouche ne suit pas: pas mal moins intense que le nez, le vin semble assez creux en milieu et en fin de bouche. Bref, il y a clairement un manque de concentration, ce qui étonne pour un cru classé (même modeste) de 2005. Le vin ne possédait juste pas la matière suffisante pour un long vieillissement. Les tannins sont encore assez serrés, mais il n'y a plus de fruit pour enrober le tout. Les Cambon-La Pelouse et Meyney 2005 bu récemment en offraient davantage. Quand même très agréable, souple et digeste,  on reste quand même septique devant ce vin qui aurait pu en donner davantage (à moins que je sois malchanceux et que je sois tombé sur une bouteille moyenne bien sûr). 88-89

Je lisais le compte rendu d'Alexandre et je me disais, "coup donc, y as-tu bu un Château Sociando-Mallet 2009 ?"

Beau nez sur des arômes de fruits noirs tels que le cassis, la mure et les bleuets auxquels ont rajoute du cèdre.  L'intensité aromatique moyenne va demeurer la même pendant les deux jours où cette bouteille a été consommée.  C'est en bouche que je me questionne.  Premier 2009 que j'ouvrais, je m'attendais à une bombe d'intensité et de concentration.  Tel n'est pas le cas.  Le tout reste agréable mais ne semble pas rentrer dans la catégorie des vins qui auront une longue feuille de route.  Attaque souple et large, tanins fins, fondus avec une finale sur le cassis.  90 pts.  Même si les autres en cave vont attendre quelques années encore, j'espère qu'il s'améliora avec le temps.

Château Ferrière, 2009:
Robe violet dense;
Nez sur le cassis & la cerise foncée. Léger boisé bien intégré, petite touche de tabac. Petite touche florale. L'ensemble semble commencer à se fondre.
Bouche en ligne avec le nez, sur la cerise foncé & le cassis. Bonne densité, le fruité est bien présent du début à la fin. Légèrement touche épicée en finale, les tannins sont fins & peu nombreux. Agréable.

En relisant mon CR, je trouve ce dernier "anonyme", voir générique... Je trouve que ces impressions sont parfaitement en ligne avec comment j'ai trouvé le vin ce soir là... Bref, pas mauvais pour autant mais ne passera pas à l'histoire...

Messieurs (Alexandre et Pierre), merci pour vos CRs et loin de moi l’idée de vouloir invalider vos perceptions … mais n’est-ce pas un peu tôt pour porter de tels jugements? 2005 est assurément le millésime le plus tannique depuis 1995/1996 et les vins sont longs à se faire (et pas qu’à Bordeaux!) alors que 2009 n’a pas encore 10 ans de bouteille …

Tout d'abord, merci François, Alexandre, Pierre et Simon pour le partage.

Hier soir avec un faux filet de bœuf saisi à la poêle et portobellos.

Pauillac 5 e GCC, Grand Puy Lacoste 2003
La robe est cerise foncée avec décoloration légère sans tuilage.
Bouquet de belle intensité sur le cassis, du sous-bois et du feuillage d'automne avec une touche réglissée.
Bouche ample et charnue, acidité moyenne, tannins fondus et charmeur sans être gommeux, finale de belle longueur avec un peu de cèdre rouge. Nous avons beaucoup apprécié....Natacha un peu plus que moi.
16,5-17/20.

Pour mon appréciation personnelle du vin, je perçois souvent de bonne différence avec l'influenceur du nos temps en Bourgogne qu'est Allen Meadows alors que je m'éloigne rarement des critiques du célèbre Robert Parker à Bordeaux. Sur ce vin et ce millésime, GPL 2003, je diffère grandement de son appréciation quantitative.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Messieurs (Alexandre et Pierre), merci pour vos CRs et loin de moi l’idée de vouloir invalider vos perceptions … mais n’est-ce pas un peu tôt pour porter de tels jugements? 2005 est assurément le millésime le plus tannique depuis 1995/1996 et les vins sont longs à se faire (et pas qu’à Bordeaux!) alors que 2009 n’a pas encore 10 ans de bouteille …

L'avenir nous le dira !

Tout à fait … et si je n'ai pas de Haut-Bages-Libéral 2005, j'ai quatre Sociando 2009 au frais.

Donc, tu peux facilement sacrifier une de tes quatre pour confirmer ou infirmer mon compte rendu

Pierre Beauregard a écrit:Donc, tu peux facilement sacrifier une de tes quatre pour confirmer ou infirmer mon compte rendu

J'ai l'intention de sacrifier une de mes 2015 pour voir...

Le Sociando 2005 se goûte très bien, mais c'est un peu tôt pour des 2009 ou 2010 il me semble. Rule of thumb pour les grands millésimes: 15 ans minimum!

Mais est-ce que les grands millésimes des années 2005 à aujourd’hui seront comparables aux grands d’avant?

Je me rappelle que le style de vinification suscitait quand même certains débats dans les années 2000 et que plusieurs émettaient des doutes sur le réel potentiel des vins.

J’ai encavé beaucoup de ces vins, j’espère que ce ne sera pas le cas...

Pierre, si j'aime Bordeaux, c'est quand c'est âgé … pense pas toucher à mes Sociando avant 2024 minimum.

Ludwig, tu as en partie raison. Mais c'est plus pour une garde plus prolongée encore … pas certain que les vins post 2000 se gardent pendant 50 ans et plus comme ce fût le cas pour plusieurs vins des années 40, 50 et 60. Toutefois pour une garde de 20 à 30 ans, je n'ai pas trop de doutes quant à la capacité des bons chateaux actuels à évoluer sereinement sur cette période.

Ludwig Desjardins a écrit:Mais est-ce que les grands millésimes des années 2005 à aujourd’hui seront comparables aux grands d’avant?

Je me rappelle que le style de vinification suscitait quand même certains débats dans les années 2000 et que plusieurs émettaient des doutes sur le réel potentiel des vins.

J’ai encavé beaucoup de ces vins, j’espère que ce ne sera pas le cas...

Aucun doute dans mon esprit, les 2005 sont harmonieux (contrairement à d'autres régions) mais encore tanniques pour beaucoup. Les 2001 à 2003 ont évolué pas mal comme il était prédit.

p.s.: la question est bonne mais j'ajouterais que je n'aurais pas trop le goût d'avoir des 1970 ou 1975 en cave, pour prendre des exemples extrêmes, je préfère le style des millésimes plus récents (plus dodus et mûrs)

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Pierre, si j'aime Bordeaux, c'est quand c'est âgé … pense pas toucher à mes Sociando avant 2024 minimum.

Vincent, si j'adore Bordeaux, c'est lorsqu'ils ont justement entre 20 et 30 ans. Mais pour participer au sujet, j'ai sacrifié une bouteille du vin que j'avais le plus en quantité, histoire de conserver mes plus anciens et ça me permettait d'apporter un premier jugement sur ce millésime.

Bu le premier tiers de la bouteille hier, je continue ça ce soir!

Voici mes notes du premier soir:

Château Sociando-Mallet Haut-Médoc 2015
Couleur cerise rouge bien foncé. Arômes de fruits noirs, de graphite, de cèdre avec un peu de café. C'est joli même si moyennement jasant. En bouche les tanins serrés mais soyeux, l'acidité est présente, il y a un léger creux en mi-palais mais l’intensité revient en finale qui dure un bon moment. Saveurs dans le même registre que les arômes. Je n’avais pas eu de plaisir avec un jeune Bordeaux depuis un moment! Excellent (91)

Merci du sacrifice Patrick !

Pierre Beauregard a écrit:Merci du sacrifice Patrick !

Ça fait plaisir!

Patrick Ayotte a écrit:Bu le premier tiers de la bouteille hier, je continue ça ce soir!

Voici mes notes du premier soir:

Château Sociando-Mallet Haut-Médoc 2015
Couleur cerise rouge bien foncé. Arômes de fruits noirs, de graphite, de cèdre avec un peu de café. C'est joli même si moyennement jasant. En bouche les tanins serrés mais soyeux, l'acidité est présente, il y a un léger creux en mi-palais mais l’intensité revient en finale qui dure un bon moment. Saveurs dans le même registre que les arômes. Je n’avais pas eu de plaisir avec un jeune Bordeaux depuis un moment! Excellent (91)

Bu le reste de la bouteille hier soir. Tanins un peu plus "secs" et amertume un peu plus prononcée, mais le vin se boit très bien quand même. À été apprécié à table.

2016 Château Belle-Vue (Haut-Médoc):

Très jeune bien sûr mais je voulais essayer un 2016 les ayant reçus récemment. Carafé à l’ouverture seulement, mais bu assez lentement. Couleur très prononcée. Naturellement assez fermé au départ et s’ouvrant un peu plus par la suite, un nez moyennement aromatique de fruits noirs, épicé et avec un peu de graphite et de cacao. Bouche avec des tannins puissants mais aussi une assez belle texture soyeuse, bonne matière et structure, longueur moyenne et ne possède pas une grande finesse et une grande élégance par contre. Un assez bon rapport qualité prix quand même compte tenu que peu de vins en donnent autant à $29 selon moi et pouvant vieillir plusieurs années.