Vendanges 2018

C’est commencé depuis samedi dernier dans plusieurs domaines bourguignons (Lafon, Arnaud Ente, Ghislaine Barthod, Domaine des Lambrays) (même période que 2003)selon le site FB de Jasper Morris. Boris Champy (successeur de Thierry Brouin à la direction au Domaine des Lambrays) y mentionne que le domaine aura un nouveau 1er cru en 2018: le  Morey-St-Denis Clos Sorbet.

Sur Bourgogne Aujourd’hui, on mentionne que c’est commencé depuis la semaine dernière en Mâconnais et un peu en Côte-de-Beaune mais depuis lundi c'est plus généralisé dans ces régions et en Côte Châlonnaise avec quelques domaines en Côte-de-Nuits.

http://www.bourgogneaujourdhui.com/fr/actualites/vendanges-2018-c-est-bien-parti-_820.4.htm

je n'ai pas réussi à me connecter depuis un bon moment. Salutations du Douro ensoleillé et chaud pour vous dire que c'est commencé ici aussi. Les quantités sont à la baisse en raison d'une vague de chaleur durant la véraison qui a séché les baies três vulnérable à ce moment. 50% de la récolte y est parti. Sinon la qualité est bonne pour le vin sec et ca reste à voir pour le Porto. Il y a eu beaucoup de pluie au printemps alors les baies sont gonflées et les peaux minces pour le moment.

Mon vin est vinifié, 12% en potentiel d'álcool, un PH initial de 3,27 avec 6,2g d'acidité, je suis assez content!

Pierre Boillot débute demain et Felettig attaque lundi prochain.

C'est parti aussi en Alsace!

Depuis mercredi dernier chez Albert Mann me racontait Marie Barthelmé, hier soir.

Les premiers échos sont encourageants.

À Meursault, notre ami Patrick Essa est très optimiste de tenir un grand millésime, à la 1976, en mieux (en blanc).

à Santenay, Jean-Marc Vincent parle d'un grand millésime comme 2005 et 2015!  

À St-Émilion, chez Lafon-Latuilerie, selon Pierre Lafon " Le millésime 2018 sera le 4ème Grand millésime de suite, du jamais vu.."... Toutefois, vendanges à la fin du mois, donc l'ours n'est pas encore tué si j'ose dire.

Par contre les échos du Rhône sud semblent catastrophiques: une année ravagée par le mildiou, énormément de pertes, un producteur laissait entendre des pertes de 90% .....    

Autre écho beaucoup moins décourageant de Châteauneuf, d'un certain "Laurent" :

(....)je ne commence que tout à l’heure à 7h pour faire les cdr blancs.
Les rouges sont prévus à partir de la semaine prochaine pour les cdr et la semaine d’après pour les cdp.
Tout est très exagéré, il y a en effet sur certains domaines de très grosses pertes dues au mildiou, mais il semble que je m’en sorte très bien même en étant en bio, avec une récolte quasi normale mais ce pas encore dans les cuves.
La qualité est pour l’instant présente j’en saurais plus lorsque j’aurai rentré des raisins.
En tous les cas il y a des très beaux raisins à ce jour pour imaginer produire du très bon 2018 pour ton petit ange, Gabriel.

 

Yves Martineau a écrit:Autre écho beaucoup moins décourageant de Châteauneuf, d'un certain "Laurent"    :

(....)je ne commence que tout à l’heure à 7h pour faire les cdr blancs.
Les rouges sont prévus à partir de la semaine prochaine pour les cdr et la semaine d’après pour les cdp.
Tout est très exagéré, il y a en effet sur certains domaines de très grosses pertes dues au mildiou, mais il semble que je m’en sorte très bien même en étant en bio, avec une récolte quasi normale mais ce pas encore dans les cuves.
La qualité est pour l’instant présente j’en saurais plus lorsque j’aurai rentré des raisins.
En tous les cas il y a des très beaux raisins à ce jour pour imaginer produire du très bon 2018 pour ton petit ange, Gabriel.

 

Donc possibilité de garde facilement de 18 ans pour le CNP de ton ''ami Laurent''? Je m'imagine bien la fête des 18 ans de Gabriel avec de grands Chablis, de Grands Bourgognes maintenant bien sur et du CNP, entre autres celui de ''Laurent''.

http://www.lapresse.ca/vins/actualites/201809/11/01-5196149-champagne-le-millesime-sannonce-exceptionnel.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=envoyer_cbp

Un écho confirmé par Bertrand Lilbert.

C'est dit!

http://www.degustateurs.pro/2018/09/colere-blanche.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Bien hâte d'entendre les gens sur ce millésime dans moins de 2 mois...

Un millésime superlatif en Champagne selon le communiqué reçu de Deutz ce matin:

"Extraordinaire, ahurissante, prodigieuse, fabuleuse… ainsi pouvons-nous qualifier la vendange 2018. Du jamais vu de longue date, le trio qualité, maturité et quantité a été réuni cette année pour notre plus grand bonheur. Nous osions à peine en rêver, Saint Vincent nous a comblés ! Vendange du siècle ? L’avenir le dira, ce qui est sûr c’est qu’elle restera dans la mémoire collective."

... "du jamais vu de longue date"...

ou l'art de dire n'importe quoi pour pouvoir monter les prix et quand même vendre du vin.

http://www.lapresse.ca/vins/actualites/201809/26/01-5198004-la-bourgogne-attend-un-millesime-exceptionnel.php

L’art de la langue de bois est toujours parfaitement maîtrisé! On ne va pas tarder à être meilleurs que les bordelais en ce domaine...

Mentionné à la fin de l'article de la Presse :

«Le fait d'avoir deux grosses récoltes consécutives entraînera inévitablement une baisse des prix», reconnaît-il, mais «il faut qu'on saisisse l'opportunité pour reconquérir la jeune génération ou des clients qui nous avaient un peu oubliés».

Je ne crois pas à la partie de la phrase qui mentionne que des clients les avaient un peu oubliés.  Il existe une raison bien évidente qui ne fait pas appel à l'oubli.

J'ai recu ce soir un couple de Francais qui distribuent le vin en Rhone. Beaucastel ne fera pas de recolte de Grenache… Rayas non plus

Le mildiou a ravagé en Chateau Neuf et a eu un effet dévastateur sur les grenaches surtout!

Dans le Douro en ce moment, le mildiou est vraiment sorti aussi. Il fait anormalement chaud dans le Douro, encore au dessus des 30 pour presque tout le mois de septembre. Les peaux sont épaissent, parfait pour le Porto, mais il sera difficile de faire du Rosé!

C'est une vendange três difficile pour les blanc, le tout a murri três vite mais les sucres ne sont pas aux rendez-vous, les acidités baissent vites. Il a trop plu au printemps, la vigne est paresseuse.

On verra pour le Porto, la recolte commence, on a eu une bonne pluie aujourd'hui, ce qui n'aidera les vignerons qui ont déja un probleme avec le mildiou.

En Bourgogne Passons sur les déclarations affligeantes de banalité de l’inter-profession et hélas pas plus inspirée des observateurs du vignoble car plus aucun d’eux depuis longtemps n’ose autre chose que la langue de bois...ce qui ne vous éclaire que bien peu et étant donné les prix que vous mettez dans vos flacons il est juste et bon de « savoir »:

Les vins ne seront pas mauvais mais ils seront corrigés en sucre alors qu’ils ont été récoltés par temps de canicule - surtout la Côte des blancs - le plus souvent et que Septembre était annoncé très beau et chaud...ce qui s’est vérifié. Il fallait « en avoir » et être patient.
En fait si vendre son vin le plus cher possible est devenu la règle, prendre le temps de récolter à juste maturité est considéré comme un risque possible qu’il faut éviter à tout prix.
En somme considérer que vendre le rêve des « climats » est normal, mais les respecter en récoltant des fruits parfaitement équilibrés et ne pas intervenir autrement qu’en les bonifiant sans les « supplementer » pour les révéler est devenu aussi incongru pour la majorité du vignoble qu’imaginer qu’une pomme soit bonne lorsqu’elle est à juste maturité. Un peu comme nous nous sommes habitués aux goûts des fruits cueillis verts...
Il y aura des réussites étincelantes et même, je pèse mes mots, majeures, vous les trouverez de ci de là et pas plus chez les domaines réputés - et même moins! - que chez ceux qui pointent le bout de leur nez après avoir suivi une solide formation et en n’ayant pas peur d’affirmer leurs convictions. Il ne m’appartient pas de les mettre en évidence, mais sachez le, un très fort « turn-over » qualitatif se passera au pays des vins blancs dans les années à venir. Il ne peut en être autrement.
Les rouges seront à tous égards plus réguliers et en moyenne bien meilleurs car ils ont été récoltés en général à des moments parfaits de leur maturité et s’ils ont parfois été corrigés, ils sont nés de récoltes plus mesurées en moyenne et de beaucoup moins de corrections en sucre et en acidité.
J’ajoute qu’ecrire cela ne me procure aucun plaisir et que je suis parfaitement disposé à recevoir toutes les critiques les plus virulentes sur ma personne. Mais je reste fidèle à mes convictions en continuant d’estimer que vendre du rêve sous forme de supercheries en communiquant toujours et encore sur des terroirs que l’on ne respecte pas, ne sera pour moi jamais acceptable.

Patrick Essa a écrit:En Bourgogne Passons sur les déclarations affligeantes de banalité de l’inter-profession et hélas pas plus inspirée des observateurs du vignoble car plus aucun d’eux depuis longtemps n’ose autre chose que la langue de bois...ce qui ne vous éclaire que bien peu et étant donné les prix que vous mettez dans vos flacons il est juste et bon de « savoir »:

Les vins ne seront pas mauvais mais ils seront corrigés en sucre alors qu’ils ont été récoltés par temps de canicule - surtout la Côte des blancs - le plus souvent et que Septembre était annoncé très beau et chaud...ce qui s’est vérifié. Il fallait « en avoir » et être patient.
En fait si vendre son vin le plus cher possible est devenu la règle, prendre le temps de récolter à juste maturité est considéré comme un risque possible qu’il faut éviter à tout prix.
En somme considérer que vendre le rêve des « climats » est normal, mais les respecter en récoltant des fruits parfaitement équilibrés et ne pas intervenir autrement qu’en les bonifiant sans les « supplementer » pour les révéler est devenu aussi incongru pour la majorité du vignoble qu’imaginer qu’une pomme soit bonne lorsqu’elle est à juste maturité. Un peu comme nous nous sommes habitués aux goûts des fruits cueillis verts...
Il y aura des réussites étincelantes et même, je pèse mes mots, majeures, vous les trouverez de ci de là et pas plus chez les domaines réputés - et même moins! - que chez ceux qui pointent le bout de leur nez après avoir suivi une solide formation et en n’ayant pas peur d’affirmer leurs convictions. Il ne m’appartient pas de les mettre en évidence, mais sachez le, un très fort « turn-over » qualitatif se passera au pays des vins blancs dans les années à venir. Il ne peut en être autrement.
Les rouges seront à tous égards plus réguliers et en moyenne bien meilleurs car ils ont été récoltés en général à des moments parfaits de leur maturité et s’ils ont parfois été corrigés, ils sont nés de récoltes plus mesurées en moyenne et de beaucoup moins de corrections en sucre et en acidité.
J’ajoute qu’ecrire cela ne me procure aucun plaisir et que je suis parfaitement disposé à recevoir toutes les critiques les plus virulentes sur ma personne. Mais je reste fidèle à mes convictions en continuant d’estimer que vendre du rêve sous forme de supercheries en communiquant toujours et encore sur des terroirs que l’on ne respecte pas, ne sera pour moi jamais acceptable.

Patrick, j'admire ta droiture et ton intégrité. Se tenir debout pour ce en quoi on croit est de moins en moins observable et est tout à fait honorable. Plusieurs, par intérêt mercantile, dogme ou tout simplement par aveuglement, n'auraient pas le courage d'énoncer ce que tu amènes.

BRAVO!

J’évoque Évidemment les observateurs bourguignons car les critiques indépendants font je trouve bien mieux leur boulot. Lire Bill Nanson ou Allen est toujours intéressant je trouve. On sent qu’ils savent prendre de la distance et qu’ils ne prennent pas tout ce qu’on leur sert pour argent comptant. Heureusement.