Semaine du 11 février

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir :

Buisson-Charles Vieilles Vignes meursault 2015 : Couleur brillante. Nez qui s’ouvre rapidement sur des notes de fruits à chair jaune (pêche, abricot frais), de nougat, de fleur blanche, avec une fine note grillée/fumée en arrière-plan. Bouche concentrée, avec de l’éclat, une pureté d’école, une jolie longueur et une finale fraîche. Pas le genre de 2015 qui contribuera à la réputation de lourdeur du millésime! Je suis curieux de le suivre dans son évolution, tant il se livre actuellement exceptionnellement bien. Excellent et assurément une aubaine.

  En coupant tardivement dans ce millésime précoce, nous avons choisi de laisser les pluies du 3 Septembre tomber en récoltant seulement à partir du 7/09 et dans le cas des VV le 11,12 et 13/09.  Cela a concentré l’acidite tartrique et nous a permis de démarrer les FA dans des conditions plus fraîches - 18 degrés extérieur - ce qui a ralenti les fermentations. Nous avons pressé en raisins entiers sans foulage pour ne pas libérer de potassium en faisant baisser le tartrique...bref nous étions bien esseulés dans les vignes à ces dates. Et on ne le regrette  pas!
Je m’étais ouvert de ces stratégies sur les réseaux sociaux - En évoquant mes seuls choix pourtant - et cela avait créé alors une polémique au sein de l’appellation qui alors, s’etait Sentie stigmatisée. Tel n’etait Pas mon but...mais je ne regrette pas ces choix pourtant très osés.

Ce soir, une autre sortie des sentiers battus :

Josmeyer Hengst gewürztraminer alsace grand cru 2010 : Couleur pâle, avec encore des reflets verts. Nez exotique, sur les fruits jaunes, la lavande (gomme savon) et des notes de pierres chaudes. Le tout est toutefois relativement contenu, sans rien d’exubérant, et une belle pureté. Un rien de gaz se manifeste à l’attaque, équilibrant cette entrée en matière plutôt large et riche. Le tout s’affine rapidement par contre, dévoilant une matière finement suave, satinée, où l’acidité bride la richesse inhérente. Finale longue, marquée par une noble amertume salivante. Rétro expansive aux arômes baroques. Une interprétation somme toute retenue et élégante de ce cépage parfois tonitruant, sur un équilibre demi-sec (11g). Très bien, voire plus.

2002 marquis d’angerville clos des ducs
Nez peu expressif sur le menthol, la cerise noire, la terre et les fleurs
Attaque fruité et expressive, des framboises, des cerises, des fleurs, miam!
Toucher un poil rugueux, matière concentrée, beaucoup de puissance et de fruits
Finale bien longue, menthol, framboise et un brin de tertiaire
Définitivement un vin de bouche! Sur son plateau mais j’ai peur qu’il n’y reste pas vue mes 2 autres bouteilles passée évoluée
92 pts

Jonathan, j’ai bu un Clos des Ducs 2002 il y a environ six mois et le vin était splendide, d’une étonnante jeunesse. Pour avoir dégusté des 1990, 1993 et 1996 à quelques occasions, ces vins étaient réellement pensés pour une très longue garde. Je ne serais pas trop inquiet à ta place pour les bouteilles qu’il te reste … à moins que tu les aies achetées de seconde main et que tu aies des doutes quant à la qualité de leur conservation.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Jonathan, j’ai bu un Clos des Ducs 2002 il y a environ six mois et le vin était splendide, d’une étonnante jeunesse. Pour avoir dégusté des 1990, 1993 et 1996 à quelques occasions, ces vins étaient réellement pensés pour une très longue garde. Je ne serais pas trop inquiet à ta place pour les bouteilles qu’il te reste … à moins que tu les aies achetées de seconde main et que tu aies des doutes quant à la qualité de leur conservation.

En fait j’ai trouvé 3 bouteille en saq qui venaient (probablement) de la cave de garde, donc difficile à dire pour la conservation

J’en avait ouvert 2 qui étaient évoluées et celle ci qui était bien...

Mon doute sur la conservation viens uniquement de mes 2 premières bouteilles... tu me rassures !

Juste pour taquiner un peu.... Hier soir J'ai finalement bu un Cros Parantoux de Henri Jayer! Ce midi encore une fois un madère 1795, la vie est difficile! CR à venir hihihi

Wow, un superbe passage au Portugal Fred! On te gâte bien!

Profites-en!

Simon

Frederick Blais a écrit:Juste pour taquiner un peu.... Hier soir J'ai finalement bu un Cros Parantoux de Henri Jayer!  Ce midi encore une fois un madère 1795, la vie est difficile!  CR à venir hihihi

Un jour je vais venir au portugal juste pour acheter un vin de 250 ans

Frederick Blais a écrit:Juste pour taquiner un peu.... Hier soir J'ai finalement bu un Cros Parantoux de Henri Jayer!  Ce midi encore une fois un madère 1795, la vie est difficile!  CR à venir hihihi

Quel millésime le Cros Parentoux ?

André

Petit retour sur le Cros Parantoux 1988 Je me le suis fait servir à l'aveugle et il suivait un Chambolle Musigny 2008 de Gérard Raphet que j'ai adoré!

Le Cros présentait une couleur rubis soutenue, faible saturation, aucune trace de briqué sur le contour. Le nez est fin, frais pur, aérien, pas des plus complexe, sur des notes de petits fruits,patisserie et touche florale. En bouche, la finesse continue, soyeux d'un bout à l'autre, sur le fruit, fin, tannins faible mais finement tissé. Bonne longueur aromatique. J'était sur un Clos de La Roche 2012 de Rousseau, truc du genre...

Comme vous le savez, j'aime bien Rousseau mais je ne trippe pas, surtout pour le prix demandé, donc évidemment j'ai légèrement préféré le Raphet à ce vin, qui me semblait plus complet et complexe. Pour avoir dégusté quelques Cros en jeunesse, je ne m'attendais pas à ce que ce vin développe autant de finesse avec l'âge, mais je m'attendais par contre à plus de profondeur et complexité. Par contre c'est impressionnant de ne voir aucune trace briquée sur son contour.

Pour les noteux, autour de 17,5 peut-être un ptit + mais pas d'émotion pour aller vers un 18

André Laurendeau a écrit:

Frederick Blais a écrit:Juste pour taquiner un peu.... Hier soir J'ai finalement bu un Cros Parantoux de Henri Jayer!  Ce midi encore une fois un madère 1795, la vie est difficile!  CR à venir hihihi

Quel millésime le Cros Parentoux ?

André

Si tu ne me bloquais pas sur ton Facebook tu verrais la belle photo de la bouteille

Roc de Cambes 2000, Cotes de Bourg, acheté en 2005, 75$.

En carafe une heure. Beau grenat brillant assez soutenu, un peu brouille, collet qui tuile un peu. Bouquet bien expressif, fruité noir surtout (cassis-mûres) et cuit, pointe fumée, pointe truffée, pointe minée, ça m'est frais et chic et bien conséquent ce bouquet.

Entre avec aplomb, certes une texture de velours mais aussi un fruité noir dense et j'oserais avancer des tanins abondants mais lisses, le tout fièrement supporté par une tension stimulante. La finale s'attarde longuement au palais, y imprégnant amers, acidité et un brin de sensations sucrées provenant probablement des fruits. Mon palais étant fort peu entraîné pour le bordelais (même souvent je me demande si vraiment j'aime ça le Bordeaux), je trouve ce vin en pleine forme et surtout costaud, il appelle la bouffe (j'ai prévu le coup hé hé, rognons au menu) mais en tête à tête comme ça, je le trouve assez rude. Avec bouffe/temps, il ne s'adoucit pas.

Lendemain: je ne lui trouve pas de défauts comme tel mais j'aime pas ça, y'arrache la gueule. bye bye !

Roc de Cambes 2001, Cotes de Bourg, acheté en 2004, 45$.

J'ouvre un 2001 juste pour le fun voir. PNP. Grenat mat soutenu, brouille, au pourtour légèrement tuilé. En ce qui me concerne, bouquet plus avenant que son aîné. Oui genre graphite, avec fruité noir exubérant, des relents bien nets de truffes et un peu de cassonade (bois-vanille-élevage). Bon yeu que je trouve ça spécial comme bouquet quand même comparé à mes amours de Bourgogne, du Rhône et autres Languedoc.

Je suis sur mes gardes, craintif, presqu'apeuré: la première goulée ne me dit grand chose qui vaille...Sérieux j'sais pu si j'aime ça le Bordeaux pis tab...j'en ai plein ma cave . 2ième goulée: c'est dodu, ça passe vraiment mieux que le 2000, la texture est grasse, le fruit noir aussi, le tension flirte avec le sûrette, surtout en finale, les tanins sont abondants et assez bien fondus et les amers pas loin de la rudesse. Un genre de monstre joufflu pas méchant mais qui peut faire peur à un hyper sensible comme moi. Bon, je suis pas si peureux que ça, je résiste au réflexe de courir me chercher un Bourgogne et je le confronte avec la bouffe. En cuisinant et en mangeant, le 3/4 est sifflé: je peux pas dire que j'aime pas ça ! Mais ça pèse pas sur mon bouton "plaisir jouissif". Aussi j'ai noté dans mon inventaire que sur les 3 bouteilles de chaque millésime que j'ai bu, j'ai toujours clairement préféré le 2001.

Alain Roy a écrit:... Un genre de monstre joufflu pas méchant mais qui peut faire peur à un hyper sensible comme moi. Bon, je suis pas si peureux que ça, je résiste au réflexe de courir me chercher un Bourgogne ...

Alain, ça ressemble à ce que je pensais pendant ma dernière dégustation de CH9!

Domaine Henri Gouges Nuits-St-Georges 1er cru Clos des Porrets 2001
Une légère amertume nous oriente soit en Côte-de-Beaune, soit à Nuits. Les tannins et l'acidité se sont grandement estompés, laissant place à des arômes de terre humide et de mousse, mais il y a encore un peu de cassis, et aucune note oxydative. Un vin à point, impressionnant.

Dégusté dernièrement:

Jean-Marc Burgaud Morgon Côte du Py James, 2011:
Oeil violet dense;
Nez en un bloc & dense, principalement sur les fruits foncés, légèrement épicée. Touche fumée perceptible.
Bouche tout aussi dense que le nez, principalement les fruits foncés (cerises, bleuets). Finale sur les épices.
Somme toute simple.

Dönnhoff Norheimer Kirschheck Riesling Spätlese, 2011:
Robe jaune dorée;
Nez sur les fruits exotiques (mangue, ananas), les pêches & un aspect minéral omniprésent. Ensemble harmonieux, richesse perceptible.
Bouche moelleuse en attaque, principalement sur le fruité exotique perçu au nez. Équilibre superbe, très digeste malgré la richesse perçu en attaque. Finale longue, sur le fruit. Facile à apprécier.

Chanson Père et Fils Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre, 2013:
Robe jaune légèrement dorée;
Nez sur des notes citronnés & le bord de mer (sensation saline très présente & coquillage séché). Belle exubérance. Nez relativement simple, les arômes semblent en un bloc.
Bouche intense, tranchante, principalement sur des notes de citrons & salines, bien présentent du début à la fin. Finale salivante, légèrement épicée (herbes vertes séchées). Texture grasse en attaque & l'acidité vient coupé cette richesse en milieu de bouche. Agréable.

Au plaisir!

Frederick Blais a écrit:

André Laurendeau a écrit:

Frederick Blais a écrit:Juste pour taquiner un peu.... Hier soir J'ai finalement bu un Cros Parantoux de Henri Jayer!  Ce midi encore une fois un madère 1795, la vie est difficile!  CR à venir hihihi

Quel millésime le Cros Parentoux ?

André

Si tu ne me bloquais pas sur ton Facebook tu verrais la belle photo de la bouteille

Je n’ai plus de facebook, au cas où d’autres personne ici penseraient que je les ai bloqués...

Jonathan Marquis a écrit:

Frederick Blais a écrit:Juste pour taquiner un peu.... Hier soir J'ai finalement bu un Cros Parantoux de Henri Jayer!  Ce midi encore une fois un madère 1795, la vie est difficile!  CR à venir hihihi

Un jour je vais venir au portugal juste pour acheter un vin de 250 ans

Bonne idée, un ptit aller retour pour un vin! Y'a pas grand chose d'autre à faire de toute façon