Semaine du 22 janvier 2017
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Re: Semaine du 22 janvier 2017
Pour le Clos St-Jean, j'ai gouté au 2007, la cuvée de base avec Olivier il n'y a pas si longtemps, j'ai donné 12/20. Presque imbuvable.
Frederick Blais- Messages : 2993
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Frederick Blais a écrit:Pour le Clos St-Jean, j'ai gouté au 2007, la cuvée de base avec Olivier il n'y a pas si longtemps, j'ai donné 12/20. Presque imbuvable.
Ça me semble aussi extrême que de le noter 100
Ludwig Desjardins- Messages : 5777
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Avec le temps les goûts évolus et il me reste une dernière bouteille d'un style de vin que j'essaye d'éviter maintenant et cette bouteille me donne raison.
Domaine Charlopin Morey St-Denis 2002: Couleur rubis clair, avec pourtour orangé, le nez est puissant sur des notes de fruits bien murs, boisé grillé, pointe de confiture de fraises, liqueur de fruit et goudron bien présent vers la fin. En bouche le vin est riche et gras pour un Pinot évidemment, les tannins sont encore bien francs et dodus, cerise confituré, impression de boisé sucré, mais je pourrais dire si c'est l'élevage qui n'a pas été digéré ou quoi, finale amère sur les tannins et des saveurs mentholé/eucalyptus mélangé avec ce coté empyreumatique. Bref, évidemment je trouve ca bizarre pour du Pinot, manque un peu d'équilibre mais si on m'avait dit un Merlot moderne et élégant j'aurais pu croire cela. 15/20+
Domaine Charlopin Morey St-Denis 2002: Couleur rubis clair, avec pourtour orangé, le nez est puissant sur des notes de fruits bien murs, boisé grillé, pointe de confiture de fraises, liqueur de fruit et goudron bien présent vers la fin. En bouche le vin est riche et gras pour un Pinot évidemment, les tannins sont encore bien francs et dodus, cerise confituré, impression de boisé sucré, mais je pourrais dire si c'est l'élevage qui n'a pas été digéré ou quoi, finale amère sur les tannins et des saveurs mentholé/eucalyptus mélangé avec ce coté empyreumatique. Bref, évidemment je trouve ca bizarre pour du Pinot, manque un peu d'équilibre mais si on m'avait dit un Merlot moderne et élégant j'aurais pu croire cela. 15/20+
Frederick Blais- Messages : 2993
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Tu as été patient avec ce village Fred! 15 ans pour un village d'une grande année est ma limite personnelle.
_________________
WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10026
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Michel Therrien a écrit:Tu as été patient avec ce village Fred! 15 ans pour un village d'une grande année est ma limite personnelle.
Oui j'en avais acheté quelques unes. Mais il en a encore beaucoup dans le ventre, juste voir si le vin va pouvoir se bonifier et devenir fin et complexe comme on aimerait tous que nos vins deviennent avec le temps. Le vin me donne l'impression que les tannins du bois neuf sont encore bien présent, tout comme ses sucs.
Frederick Blais- Messages : 2993
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Frederick Blais a écrit:Michel Therrien a écrit:Tu as été patient avec ce village Fred! 15 ans pour un village d'une grande année est ma limite personnelle.
Oui j'en avais acheté quelques unes. Mais il en a encore beaucoup dans le ventre, juste voir si le vin va pouvoir se bonifier et devenir fin et complexe comme on aimerait tous que nos vins deviennent avec le temps. Le vin me donne l'impression que les tannins du bois neuf sont encore bien présent, tout comme ses sucs.
Dans tes rêves Fred!
Michelle Champagne- Messages : 3085
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Australian Day le 26 janvier.
Sushis et bulles.
La meilleure maison australienne selon les critiques et leur meilleure cuvée.
Tasmania, Blanc de blancs 2007, House of Arras 59$
La robe est jaune dorée aux reflets verts.
La bulle est assez grosses et peu abondantes.
Nez complexe avec des notes de biscuits au beurre, des brioches, des huîtres (m'ennuie-je?) et quelque chose d'orange.
La bouche est vive et riche en gras, ça me semble peu dosé (5-6 gr), la finale briochée est de bonne longueur. Pas grand mais très bon. Les champenois peuvent dormir un peu....
17/20.
Sushis et bulles.
La meilleure maison australienne selon les critiques et leur meilleure cuvée.
Tasmania, Blanc de blancs 2007, House of Arras 59$
La robe est jaune dorée aux reflets verts.
La bulle est assez grosses et peu abondantes.
Nez complexe avec des notes de biscuits au beurre, des brioches, des huîtres (m'ennuie-je?) et quelque chose d'orange.
La bouche est vive et riche en gras, ça me semble peu dosé (5-6 gr), la finale briochée est de bonne longueur. Pas grand mais très bon. Les champenois peuvent dormir un peu....
17/20.
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La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10026
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Cornaline 2010, domaine Hauvette, Baux de Provence, acheté en 2016, 46$.
Grenat moyennement dense avec de l'âge et légèrement brouille. Nez en paix, calme de fruits rouges confits, vanille, c'est réconfortant. Entrée soyeuse, fruité noir explosif, et finale intense sur de la nervosité et de nobles amers. Un autre vin très jeune, trop corsé, qui vieillira en beauté.
(je pense que là là c'est vrai que je commence à être vieux parce que je commence à mal tolérer les jeunes !)
Grenat moyennement dense avec de l'âge et légèrement brouille. Nez en paix, calme de fruits rouges confits, vanille, c'est réconfortant. Entrée soyeuse, fruité noir explosif, et finale intense sur de la nervosité et de nobles amers. Un autre vin très jeune, trop corsé, qui vieillira en beauté.
(je pense que là là c'est vrai que je commence à être vieux parce que je commence à mal tolérer les jeunes !)
Alain Roy- Messages : 3462
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Ah oui, verticale sur le pouce avec neveu hier:
Château Bouscassé, Madiran, l'entrée de gamme, 2000 (en bas de 20$ en 2003) et 2008 (autour de 25$ dernièrement):
Pour un vin de ce prix, à 16 ans, vachement surpris du 2000: robe d'une jeunesse insolente, bouquet certes simple mais avec du fruit et sans arômes "tertiaires". Très belle texture soyeuse, certes simple et finale courte, mais encore bien fruité, doux, dentelé, sans goût de vieux. À côté, le 2008, oui plus complexe, m'a semblé corsé !
Château Bouscassé, Madiran, l'entrée de gamme, 2000 (en bas de 20$ en 2003) et 2008 (autour de 25$ dernièrement):
Pour un vin de ce prix, à 16 ans, vachement surpris du 2000: robe d'une jeunesse insolente, bouquet certes simple mais avec du fruit et sans arômes "tertiaires". Très belle texture soyeuse, certes simple et finale courte, mais encore bien fruité, doux, dentelé, sans goût de vieux. À côté, le 2008, oui plus complexe, m'a semblé corsé !
Alain Roy- Messages : 3462
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 22 janvier 2017
La Porte Saint-Jean 2014 prise 2, Saumur-Champigny.
Jour 1, carafé 2 heures: grenat soutenu violacé au collet, légèrement brouille.
Le bouquet m'effraie...encore de la booze et j'en ai marre. Oui en-dessous je perçois un beau fruité noir bien épicé et du poivron, pas mal de poivron.
La bouche semble moins contaminée, mais encore faudra voir avec le temps. En l'instant la texture est aérienne, c'est bien fruité et bien tendu, le tout sur une finale fluide et un brin amère.
Jour 2: Même bouquet. C'est peut-être l'intensité du poivron qui me fait le confondre avec de la booze, et toujours en-dessous se pointe un beau fruité noir. La texture a prise un peu de gras, le fruité est vif et croquant, le tout bien tendu sur une finale un brin amère. Ce jus n'est pas bretté, mais voilà un autre vin que je trouve corsé. Mais qu'est-ce que j'ai ? J'ai que je sens que je vais ouvrir un grosse quille (lire $$$) dans pas long !
Jour 1, carafé 2 heures: grenat soutenu violacé au collet, légèrement brouille.
Le bouquet m'effraie...encore de la booze et j'en ai marre. Oui en-dessous je perçois un beau fruité noir bien épicé et du poivron, pas mal de poivron.
La bouche semble moins contaminée, mais encore faudra voir avec le temps. En l'instant la texture est aérienne, c'est bien fruité et bien tendu, le tout sur une finale fluide et un brin amère.
Jour 2: Même bouquet. C'est peut-être l'intensité du poivron qui me fait le confondre avec de la booze, et toujours en-dessous se pointe un beau fruité noir. La texture a prise un peu de gras, le fruité est vif et croquant, le tout bien tendu sur une finale un brin amère. Ce jus n'est pas bretté, mais voilà un autre vin que je trouve corsé. Mais qu'est-ce que j'ai ? J'ai que je sens que je vais ouvrir un grosse quille (lire $$$) dans pas long !
Alain Roy- Messages : 3462
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Frederick Blais a écrit:Pour le Clos St-Jean, j'ai gouté au 2007, la cuvée de base avec Olivier il n'y a pas si longtemps, j'ai donné 12/20. Presque imbuvable.
Pourquoi donner 12 s'il est imbuvable? Pourquoi pas 0/20...
Je fais pareil ceci dit... pas bon = 84-86 pts
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Alain Roy a écrit:La Porte Saint-Jean 2014 prise 2, Saumur-Champigny.
Jour 1, carafé 2 heures: grenat soutenu violacé au collet, légèrement brouille.
Le bouquet m'effraie...encore de la booze et j'en ai marre. Oui en-dessous je perçois un beau fruité noir bien épicé et du poivron, pas mal de poivron.
La bouche semble moins contaminée, mais encore faudra voir avec le temps. En l'instant la texture est aérienne, c'est bien fruité et bien tendu, le tout sur une finale fluide et un brin amère.
Jour 2: Même bouquet. C'est peut-être l'intensité du poivron qui me fait le confondre avec de la booze, et toujours en-dessous se pointe un beau fruité noir. La texture a prise un peu de gras, le fruité est vif et croquant, le tout bien tendu sur une finale un brin amère. Ce jus n'est pas bretté, mais voilà un autre vin que je trouve corsé. Mais qu'est-ce que j'ai ? J'ai que je sens que je vais ouvrir un grosse quille (lire $$$) dans pas long !
Voici mes commentaires de novembre dernier:
"J'ai finalement reçu mes bouteilles du Domaine Sylvain Dittière Saumur-Champigny La Porte Saint-Jean 2014. J'avais bien aimé sa cuvée, Les Beaugrands, c'est un peu plus mitigé avec cette cuvée. Rouge cerise foncée et voilée. Le nez est sur la fraise, un peu de poussière et une pointe animale à l'ouverture. L'attaque est "frizzante". Belle rondeur sans avoir le soyeux du Beaugrands. Beaucoup de minéralité qui perdure assez longtemps sur une finale de poivron vert....Difficile d'y échapper! Pour amateurs de cabernet franc qui sont prêts à pardonner...."
Pas mal mais rien de transcendant de mon côté.
Michelle Champagne- Messages : 3085
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Intéressant ! Je me rappelle avoir lu ce cr Michelle, mais je n'ai pas fait le lien avec celui de Jérôme ! Ton ressenti me rejoint plus que celui de Jérôme, surtout à propos du poivron et de la pointe animale, mais je suis aussi d'accord pour dire qu'il a une belle rondeur. Au courant de la soirée et avec la bouffe je l'ai de moins en moins apprécié. Il s'agit de mon goût personnel, je ne dénigrerais pas ce vin, je savais déjà avant de l'essayer que moi et cabfranc avons une relation amour/haine ! De plus je l'ai refilé à neveu qui lui l'a bien apprécié.
Alain Roy- Messages : 3462
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Il y a environ 10 ans, le beauf et moi avions acheté quelques bordeaux 2005 au courrier vinicole de l'époque. Cambon, Chasse Spleen, SM et Lafleur Petrus. Cambon et CS ont été consommés il y a quelque temps déjà. Mercredi soir, c'était au tour du Sociando.
Château Sociando Mallet 2005. Fort de certaines dégustations de ce millésime au cours des 2-3 dernières années, le SM a fait un stage de 2 heures dans la carafe. Grand bien lui a été fait. Robe foncée sans évolution. On a droit a une panoplie de fruits noirs au nez, beaucoup de mûres, de cassis et de bleuets. C'est en bouche que ça s'exprime le mieux. Un vin ample avec beaucoup de matière mais des tanins fins, polis, sans aucune rugosité. Longue finale sur un mélange de fruits et de chocolat noir. 93 pts. À boire sur les 10 prochaines années et plus.
Premier 2005, toutes régions françaises confondues, qui me donne un réel plaisir. Et je suis convaincu qu'au cours des prochaines années ce millésime nous réservera de belles surprises.
Pour l'entrée, j'avais ouvert un Clos 2012 du Domaine Jean-Paul & Benoit Droin. Minéral (ben oui !) et appuyé par une très belle acidité. Un autre grand plaisir. 92 pts. Chablis fait de très grands vins. Et à une époque pas si lointaine les prix étaient (sic) très raisonnables pour un Clos. Payé 72 $ en novembre 2013.
Château Sociando Mallet 2005. Fort de certaines dégustations de ce millésime au cours des 2-3 dernières années, le SM a fait un stage de 2 heures dans la carafe. Grand bien lui a été fait. Robe foncée sans évolution. On a droit a une panoplie de fruits noirs au nez, beaucoup de mûres, de cassis et de bleuets. C'est en bouche que ça s'exprime le mieux. Un vin ample avec beaucoup de matière mais des tanins fins, polis, sans aucune rugosité. Longue finale sur un mélange de fruits et de chocolat noir. 93 pts. À boire sur les 10 prochaines années et plus.
Premier 2005, toutes régions françaises confondues, qui me donne un réel plaisir. Et je suis convaincu qu'au cours des prochaines années ce millésime nous réservera de belles surprises.
Pour l'entrée, j'avais ouvert un Clos 2012 du Domaine Jean-Paul & Benoit Droin. Minéral (ben oui !) et appuyé par une très belle acidité. Un autre grand plaisir. 92 pts. Chablis fait de très grands vins. Et à une époque pas si lointaine les prix étaient (sic) très raisonnables pour un Clos. Payé 72 $ en novembre 2013.
Pierre Beauregard- Messages : 3106
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Pierre,
Je suis convaincu que 2005 à Bordeaux donnera des grands vins dans une dizaine d'années.
Je suis convaincu que 2005 à Bordeaux donnera des grands vins dans une dizaine d'années.
Frédéric Bricaud- Messages : 479
Date d'inscription : 29/09/2013
Age : 51
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Frédéric Bricaud a écrit:Pierre,
Je suis convaincu que 2005 à Bordeaux donnera des grands vins dans une dizaine d'années.
+1, en fait je dirais même avant.....C'est la seule région pour laquelle je suis persuadé de ce fait, les autres sont encore sous observation!
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 22 janvier 2017
En l'honneur de l'Open d'Australie où Roger Federer et Rafael Nadal reprendront leur rivalité épique, et avec une pensée pour Michel et Natacha qui sont en vacances aux antipodes :
Greenock Creek Alices Shiraz Barossa 2005
Ouvert deux heures à l'avance, transvidé puis remis rapidement en bouteille après retrait d'un dépôt important mais bien placé au fond de la bouteille. Le vin embaume la cuisine de son parfum délicieux.
D'une couleur pourpre très profonde, on note un début de décoloration au bord du disque, signe d'une évolution normale pour un vin de ce style et cet âge. La robe est d'une texture fortement glycérinée.
Le nez est d'une merveilleuse intensité et d'une complexité renversante, rappelant un peu les millésimes solaires de La Turque de Guigal. Notes fruitées de mûre de Boysen, notes florales dominées par la violette mais tirant vers le potpourri à l'évolution, liqueur de prune, ainsi qu'un résidu épicé d'élevage parfaitement maîtrisé. On évite ici la sur-maturité aromatique de manière admirable, même si le style de haute intensité est clairement recherché. En étant encore plus attentif, on sent également des notes volatiles et de cuir, seules à suggérer que le vin arrive lentement sur son plateau de maturité aromatique. Un des nez les plus délicieux qu'il m'ait été donné de sentir à Barossa.
Au palais, la volupté de ce vin s'impose dès le début. L'intensité aromatique est si grande qu'elle semble sublimer les autres composantes du vin. Ce vin est pourtant si sombre, ses tannins fins mais encore bien abondants, son degré établi à 17.5%, on se demande comment ce Goliath peut également attirer l'attention par son aromatique en rétro! Le milieu de bouche n'est pas dépourvu de colonne vertébrale, même si l'équilibre penche plus du côté de la richesse. La finale offre une idée du travail du temps sur ce vin qui a dû être extrême en jeunesse, portée par une merveilleuse persistance aromatique, aucunement lourde, et qui suscite la question suivante: comment fait-on un vin si intense qui néanmoins n'écoeure pas? La réponse est peut-être obtenue quand on se regarde dans le miroir à la fin de la soirée: le palais est à peine légèrement coloré! Un vrai tour de magie...
Greenock Creek Alices Shiraz Barossa 2005
Ouvert deux heures à l'avance, transvidé puis remis rapidement en bouteille après retrait d'un dépôt important mais bien placé au fond de la bouteille. Le vin embaume la cuisine de son parfum délicieux.
D'une couleur pourpre très profonde, on note un début de décoloration au bord du disque, signe d'une évolution normale pour un vin de ce style et cet âge. La robe est d'une texture fortement glycérinée.
Le nez est d'une merveilleuse intensité et d'une complexité renversante, rappelant un peu les millésimes solaires de La Turque de Guigal. Notes fruitées de mûre de Boysen, notes florales dominées par la violette mais tirant vers le potpourri à l'évolution, liqueur de prune, ainsi qu'un résidu épicé d'élevage parfaitement maîtrisé. On évite ici la sur-maturité aromatique de manière admirable, même si le style de haute intensité est clairement recherché. En étant encore plus attentif, on sent également des notes volatiles et de cuir, seules à suggérer que le vin arrive lentement sur son plateau de maturité aromatique. Un des nez les plus délicieux qu'il m'ait été donné de sentir à Barossa.
Au palais, la volupté de ce vin s'impose dès le début. L'intensité aromatique est si grande qu'elle semble sublimer les autres composantes du vin. Ce vin est pourtant si sombre, ses tannins fins mais encore bien abondants, son degré établi à 17.5%, on se demande comment ce Goliath peut également attirer l'attention par son aromatique en rétro! Le milieu de bouche n'est pas dépourvu de colonne vertébrale, même si l'équilibre penche plus du côté de la richesse. La finale offre une idée du travail du temps sur ce vin qui a dû être extrême en jeunesse, portée par une merveilleuse persistance aromatique, aucunement lourde, et qui suscite la question suivante: comment fait-on un vin si intense qui néanmoins n'écoeure pas? La réponse est peut-être obtenue quand on se regarde dans le miroir à la fin de la soirée: le palais est à peine légèrement coloré! Un vrai tour de magie...
Dernière édition par Olivier Collin le Sam 28 Jan 2017 - 15:24, édité 1 fois
Olivier Collin- Messages : 2482
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Merci pour le cr si détaillé Olivier, t'avais acheté à la SAQ?
J'ai eu moins de plaisir de mon côté:
Domaine de l'Hortus Coteaux du Languedoc Pic St. Loup Grande Cuvée 2007 (32.5 $)
Un nez de pâtisserie, tarte aux fruits, indiquant un élevage appuyé, tout comme ces notes de caramel brûlé. Bouche ronde et mûre, lissée par l'élevage, on sent l'alcool, même s'il ne brûle pas, ça se veut charmeur. Le fruit semble en retrait, il a mal évolué, le bois parait l'avoir absorbé plutôt que l'inverse! Un vin qui m'ennuie, moderne et sans âme. 85 pts
Très étonné, moi qui l'avait trouvé plein de fruits en 2009, est-ce mon goût ou le vin qui a changé à ce point?
J'ai eu moins de plaisir de mon côté:
Domaine de l'Hortus Coteaux du Languedoc Pic St. Loup Grande Cuvée 2007 (32.5 $)
Un nez de pâtisserie, tarte aux fruits, indiquant un élevage appuyé, tout comme ces notes de caramel brûlé. Bouche ronde et mûre, lissée par l'élevage, on sent l'alcool, même s'il ne brûle pas, ça se veut charmeur. Le fruit semble en retrait, il a mal évolué, le bois parait l'avoir absorbé plutôt que l'inverse! Un vin qui m'ennuie, moderne et sans âme. 85 pts
Très étonné, moi qui l'avait trouvé plein de fruits en 2009, est-ce mon goût ou le vin qui a changé à ce point?
Dernière édition par Yves Martineau le Sam 28 Jan 2017 - 13:31, édité 1 fois
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Cuilleron St-Joseph les Serines 2010. Un vin que j'aime toujours, le style de Cuilleron convient bien à mon palais... En vieillissant le vin devient plus rond et prend du poids en même temps (ma blonde dirait que c'est pareil comme moi!). Au nez, c'est un beau fruit bleu/noir, poivre rose, gras de viande saisie, etc. En bouche c'est profond et long, en harmonie avec le nez. Un excellent vin qui ne m'oblige pas à réfléchir pour le comprendre, parfait pour un vendredi soir après une dure semaine.
Eric Lefebvre- Messages : 507
Date d'inscription : 21/02/2010
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Yves Martineau a écrit:Merci pour le cr si détaillé Olivier, t'avais acheté à la SAQ?
Oui, SAQ Signature il y a assez longtemps. En jeunesse à 75$ je trouvais le prix limite, mais son évolution (et la hausse du prix sur le marché) me font aujourd'hui regretter de ne pas en avoir acheté plus! Ce n'est pas le genre de vin que je prendrais à la semaine, mais j'aime bien me rafraîchir les idées (à défaut du palais) à l'occasion!
Olivier Collin- Messages : 2482
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Nous allons de ce pas s'acheter des filets d'agneau et une bouteille à base de Shiraz chez Dan Murphy....
_________________
WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10026
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Dan Murphy, le Nicholas australien
Pierre Beauregard- Messages : 3106
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Jean-Paul et Benoît Droin Chablis 1er cru Mont de Milieu 2015
Ouvert 30 minutes d'avance. Dès l'ouverture, le nez est très expressif - beaucoup de fruits du verger. En bouche, c'est très annonciateur du millésime: peu d'acidité, une bouche expansive sur les fruits puis une finale saline. Beaucoup plus accessible que d'autres millésimes vu l'acidité plus faible et moins d'expression de soufre. Super!
Ouvert 30 minutes d'avance. Dès l'ouverture, le nez est très expressif - beaucoup de fruits du verger. En bouche, c'est très annonciateur du millésime: peu d'acidité, une bouche expansive sur les fruits puis une finale saline. Beaucoup plus accessible que d'autres millésimes vu l'acidité plus faible et moins d'expression de soufre. Super!
Stéphanie Chénier- Messages : 2261
Date d'inscription : 26/04/2014
Re: Semaine du 22 janvier 2017
Hier, j'ai ouvert le Volnay Premier Cru Caillerets Ancienne Cuvée Carnot 2010 de Bouchard Père & Fils. D'entrée de jeu, la couleur est très jolie, rubis clair comme je l'aime. Le premier nez est assez exubérant sur des notes de fruits rouges mûrs. Puis les arômes se détendent et laissent la place aux fleurs mauves et à la torréfaction. La bouche offre une texture soyeuse, longueur et acidité moyenne où les fruits confits nous rattrapent sur une rétro full café. Petite amertume en final. Bien aimé sans plus. Je ne me rappelle pas son prix mais ce vin n'a pas ce qu'il faut pour être dans la cour des grands!
Michelle Champagne- Messages : 3085
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Semaine du 22 janvier 2017
2013 St-Cosme Cote Rotie À l'ouverture, le nez explose sur la lavande, les feuilles de Bounce, les fleurs, etc. Beaucoup trop intense, c'est vraiment "overpowering". En bouche, c'est lourd, trop parfumé, on a peine à trouver les fruits parmi le champs de fleurs. La texture est plaisante et ronde, mais j'ai de la difficulté à finir mon premier verre. Mauvaise phase? Peut-être, je lui donne le bénéfice du doute - à sa sortie c'était un vin qui ne présentait pas ce profil dérangeant, donc à revisiter dans quelques années quand les fleurs auront laissé un peu de place au fruit. Pour le moment il donne bien peu de plaisir...
Eric Lefebvre- Messages : 507
Date d'inscription : 21/02/2010
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Dim 10 Nov 2024 - 14:13 par Yves Martineau