Semaine du 31 août 2014

Patrick Pollefeys a écrit:Je trouve malheureux que les gens ne soient pas fidèles aux producteurs qu'ils affectionnent. C'est comme le temps de les soutenir dans les millésimes difficiles, non?

Il est amusant de remarquer que bien des gens jurent par la notion de terroir, mais abandonnent un vin dans certains millésimes. La bioclimatologie est pourtant une partie intégrante du terroir.

Tout simplement une question de ressource financière et de place il me semble. L'éternelle question vaut-il mieux se concentrer sur quelques vins dans tous les millésimes ou découvrir le plus large éventail possible de vins.

Personnellement j'aimerais bien suivre tous les vins que j'aime en plusieurs copies à chaque millésime, mais il me manquerait de places dans la cave très rapidement!

Coteau de Noiré 2011 est à mon sens une bonne coche sous 2009 et 2005, deux grandes réussites du domaine. La masse tannique du 2011 est possiblement plus fine et paraît à ce stade mieux intégrée que sur 2010, mais je ne suis pas convaincu qu'il est plus complet et qu'il ira plus loin. Le temps saura nous dire.

Dans tous les cas, c'est un rapport qualité/prix toujours impressionnant. J'ai profité du 10% pour faire le plein.

Je vais visiter Philippe au domaine en octobre prochain. Vous en reparle...

Patrick Pollefeys a écrit:

Je trouve malheureux que les gens ne soient pas fidèles aux producteurs qu'ils affectionnent. C'est comme le temps de les soutenir dans les millésimes difficiles, non?

Il est amusant de remarquer que bien des gens jurent par la notion de terroir, mais abandonnent un vin dans certains millésimes. La bioclimatologie est pourtant une partie intégrante du terroir.

Allons donc, on ne parle pas d'acheter des palettes de chocolats pour financer des activités d'écoles primaires!

S'il fallait que j'achète tous les millésimes des producteurs que j'aime il me faudrait un entrepôt au lieu d'une cave et le Médoc m'aurait sans doute mis en faillite!!

Ça reste des entreprises à but lucratif, pas des scouts!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Patrick Pollefeys a écrit:C'est comme le temps de les soutenir dans les millésimes difficiles, non?

Bien d'accord là-dessus.

Ah oui ces pauvres producteurs de Musigny 2007 et autre DRC 2004 ont bien besoin de nous ....

Bien d'accord, selon moi la fidélité relève plus d'un effet de rareté et d'un rapport de force importateur/client désavantageux pour ce dernier. Je suis certain que ceux qui ont des allocations de produits rares (je m'inclus dans le lot) sont plus "fidèles" que lorsque les mêmes vins sont vendus à la SAQ dans un millésime moyen ou faible.

Pour les produits moins rares, c'est très difficile à appliquer de manière générale sans faire face à la faillite ou la cave qui déborde!

Je crois aussi au concept de fidélité. C'est clair que je ne pourrais appliquer cette philosophie à tous les producteurs que j'affectionne, mais je le fais volontiers pour plusieurs allocations, et personne ne m'y force.

Et surtout, il ne faut pas oublier que la fidélité n'est pas unidirectionnelle... Elle nous permet justement d'obtenir les bouteilles des producteurs qu'on aime à TOUS les ans. Je ne vois pas du tout cette relation comme étant le pauvre petit consommateur face aux gros méchants importateurs. Je suis le premier gagnant de cette fidélité.

Personne n'argumente avec toi là-dessus Julien. Il va de soi que si tu y trouves ton compte, il y a des avantages à la fidélité à l'agence qui importe le vin en IP.....Mais de là à acheter en tablettes les vins d'un millésime médiocre "pour les aider", je crois qu'il y a une grande marge et peut-être une vision romantique de la chose, qui me parait utopique et....unilatérale!

En effet, très peu de producteurs baissent leurs prix face à un millésime médiocre pour nous encourager...

daniel.seriot a écrit:Patrick,
Mais je répète ce que je disais dans le début d'un précédent message, je pense qu'il y a des lots déviants mais pas la totalité d'une récolte (ou d'autres lots moins atteints ?).

Je vous rejoint 100 % là-dessus.

Julien Martel a écrit:Et surtout, il ne faut pas oublier que la fidélité n'est pas unidirectionnelle... Elle nous permet justement d'obtenir les bouteilles des producteurs qu'on aime à TOUS les ans. Je ne vois pas du tout cette relation comme étant le pauvre petit consommateur face aux gros méchants importateurs. Je suis le premier gagnant de cette fidélité.

J'achète aussi certains vins tous les ans pour rester sur la liste, comme on dit... Bien que je ne sois pas obligé de le faire, est-ce que j'achèterais ces vins dans un millésime médiocre s'ils étaient disponibles de manière anonyme dans une succursale SAQ? Probablement que non!

Bien sûr il n'est pas question d'un "méchant importateur", mais surtout d'un contexte qui nous force à la fidélité par crainte de perdre un "privilège".

Yves Martineau a écrit:Personne n'argumente avec toi là-dessus Julien. Il va de soi que si tu y trouves ton compte, il y a des avantages à la fidélité à l'agence qui importe le vin en IP.....Mais de là à acheter en tablettes les vins d'un millésime médiocre "pour les aider", je crois qu'il y a une grande marge et peut-être une vision romantique de la chose, qui me parait utopique et....unilatérale!

Vision romantique, c'est possible. Utopique, non. J'ai une dizaine de producteurs que j'achète les vins année après année (si disponible). Je ne suis pas ruiné, j'ai encore de la place chez nous et je suis satisfait de la plupart des vins que je bois.

En fait, je ne regarde pratiquement plus les "vintage chart". Les producteurs talentueux vont faire du vin de qualité même dans des années de misère. Je prends en exemple 2002 dans le Rhône (la référence mondiale en terme de misère des 10-15 dernières années). Paul avril a produit un C9P très honnête pour 38$, Jamet un Côte-Rôtie acceptable pour environ 50$ et finalement ai-je besoin d'encenser Rayas 2002 (une centaine de $$$, il me semble).

Bien sûr Patrick, libre à toi d'acheter ainsi tes producteurs préférés à chaque année.

Mais le fais-tu par plaisir ou par sens du devoir?

C'est cette notion de "les supporter" qui me fait tiquer. Ainsi, je ne crois pas que Jamet, Rayas ou Clos des Papes aient besoin de mon aide ou de la tienne.

Je précise que j'achète aussi les vins de quelques producteurs à chaque année, mais pour mon pur plaisir et non parce que je me sens interpellé par une volonté de les supporter.

Yves Martineau a écrit:
Mais le fais-tu par plaisir ou par sens du devoir?

Par plaisir avant tout et ensuite par respect pour le producteur.

Yves Martineau a écrit:
C'est cette notion de "les supporter" qui me fait tiquer. Ainsi, je ne crois pas que Jamet, Rayas ou Clos des Papes aient besoin de mon aide ou de la tienne.

Spécifiquement de la mienne ou de la tienne, non. Mais d'une base de consommateurs loyaux, oui. Pour certains producteurs, je suis prêt à être une pierre de cette base. Bien entendu, la situation peu évoluer. Si les vins de Dönnhoff tenaient du vinaigre, j'irais voir ailleurs.

Patrick Pollefeys a écrit:Vision romantique, c'est possible. Utopique, non. J'ai une dizaine de producteurs que j'achète les vins année après année (si disponible). Je ne suis pas ruiné, j'ai encore de la place chez nous et je suis satisfait de la plupart des vins que je bois.

Facile... tu ne bois ni chardo ni pinot!

Ludwig Desjardins a écrit:

Patrick Pollefeys a écrit:Vision romantique, c'est possible. Utopique, non. J'ai une dizaine de producteurs que j'achète les vins année après année (si disponible). Je ne suis pas ruiné, j'ai encore de la place chez nous et je suis satisfait de la plupart des vins que je bois.

Facile... tu ne bois ni chardo ni pinot!

Tu marques un point, car il n'y a aucun producteur bourguignon que j'achète les vins année après année.

Cependant, j'ai du Chablis et quelques Pinots Noirs bourguignons en cave.

Patrick Pollefeys a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:

Patrick Pollefeys a écrit:Vision romantique, c'est possible. Utopique, non. J'ai une dizaine de producteurs que j'achète les vins année après année (si disponible). Je ne suis pas ruiné, j'ai encore de la place chez nous et je suis satisfait de la plupart des vins que je bois.

Facile... tu ne bois ni chardo ni pinot!

Tu marques un point, car il n'y a aucun producteur bourguignon que j'achète les vins année après année.

Cependant, j'ai du Chablis et quelques Pinots Noirs bourguignons en cave.

Toujours pratique...

Michel Therrien a écrit:
Toujours pratique...

Yup, c'est pour la visite du 514 et du 450.

Quelques vins bus au mois d'août.

Bourgogne : Bouchard Père et fils : Meursault Genevrières ( premier cru) 2008
Carafé une heure
La robe, de couleur or vif est brillante. Le nez, net et bien ouvert, évoque la noisette l’amande, les fruits blancs (pêches et poires), avec des notes d’agrumes, et florales. L’attaque est charnue, très veloutée, le vin se développe avec générosité, dans un centre sphérique, et ample rehaussé des fruits blancs expressifs, mis en exergue par une très belle acidité gustative « mûre » bien intégrée à la matière, qui allonge une finale, appuyée, harmonieuse, fraîche, pure, très persistante, fruitée, très florale, avec une touche fumée, et des notes salines. Note potentielle 17,5, note plaisir 17

Saint Emilion : Clos Fourtet 2002
Carafé une heure
La robe est assez profonde, de couleur grenat, légèrement évoluée au bord du verre. Le bouquet est séduisant et intense, avec des arômes de truffes noires, de boites à épices douces, d’humus, de légère réglisse, et fruits noirs au deuxième plan. L’attaque est soyeuse, les tannins fins sont fondus, tramés dans un corps fuselé doté d’une chair délicate, rehaussé d’épices et de fruits noirs qui s’intensifient après une bonne aération. La finale est allongée, élégante, d’une avenante douceur tactile, raffinée, très aromatique avec la rémanence des saveurs décelées à l’olfaction. Noté 16,5, même note plaisir

Merci Daniel.
Tu avais communiqué ces CRs le 1er septembre déjà....un doublon que l'on nomme par chez nous.

J'ai tjrs aimé le Perrières et le Genevrières de Bouchard sur meursault tout comme ses excellents Corton dans les deux couleurs.....et buien d'autres belles bouteilles. À mon avis, le meilleur négociant en Côte d'Or et un des plus grands propriétaires en superficie de vignes.

Merci Michel d'avoir signalé ma bévue, je peux l'effacer, mais ton commentaire saute ou ne fait plus sens ?

Patrick Pollefeys a écrit:Yup, c'est pour la visite du 514 et du 450.

Pat ... tu sais recevoir !

Patrick Pollefeys a écrit:

Michel Therrien a écrit:
Toujours pratique...

Yup, c'est pour la visite du 514 et du 450.

Surtout le Raveneau!

J'ai eu la chance de goûter....

Domaine Tempier Bandol La Tourtine 2011
Le puissant nez nous fait passer par toute la gamme des effluves animaux! Pas très agréable en l'état. Par contre la texture est magnifique, la finesse de tanins épate. Il allie le fruit, la grâce et la puissance, avec une longueur impressionnante. Beaucoup d'étoffe. Un grand Bandol bien né, à revoir dans 10 ans. 93+ pts

Wow! Content d'en avoir acheté!!