Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
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Pierre Beauregard
Mario Vaillancourt
Michelle Champagne
Martin Loranger
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Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Cet aprem après la mise en terre de la mère de ma douce, en catimini dans la valise de la voiture du cousin, mon ami qui a pris la bouteille directement au domaine lors d'un précédent voyage avec un certain Ian C.
Avec le temps printanier, il a fallu le mettre sur la neige.
Un blanc dense, acidité basse, grimpant rapidement en complexité. À l'aveugle, j'aurais été sur un style Raveneau tellement il y avait de l'épaisseur. Une finale ample, multidimensionnelle et proprement magistrale avec un côté salin délicieux. 17,5-18/20
Bon repos Thérèse.
Avec le temps printanier, il a fallu le mettre sur la neige.
Un blanc dense, acidité basse, grimpant rapidement en complexité. À l'aveugle, j'aurais été sur un style Raveneau tellement il y avait de l'épaisseur. Une finale ample, multidimensionnelle et proprement magistrale avec un côté salin délicieux. 17,5-18/20
Bon repos Thérèse.
Invité- Invité
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Même si c'est hipster, j'aime bien la photo
Martin Loranger- Messages : 579
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Patrick Désy a écrit:Cet aprem après la mise en terre de la mère de ma douce, en catimini dans la valise de la voiture du cousin, mon ami qui a pris la bouteille directement au domaine lors d'un précédent voyage avec un certain Ian C.
Avec le temps printanier, il a fallu le mettre sur la neige.
Un blanc dense, acidité basse, grimpant rapidement en complexité. À l'aveugle, j'aurais été sur un style Raveneau tellement il y avait de l'épaisseur. Une finale ample, multidimensionnelle et proprement magistrale avec un côté salin délicieux. 17,5-18/20
Bon repos Thérèse.
Une bouteille qui n'aurait pas pu être ouverte à un meilleur moment..
Bon coup Martin.
Sympathies à la famille
Invité- Invité
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Bruno Giacosa Barbaresco 1999
Un souvenir rapporté de la région en 2005.
Le nez mentholé (pâte à dents!) évoque bien la région, ainsi que ses arômes anisés, de raisin secs.
Une bouche austère, intrigante, mais élégante et fine. C'est un vin de bouffe authentique, qui a de la classe, une belle complexité, mais vraiment pas un crowd pleaser. Un beau plaisir intello, un brin janséniste! 89-90 pts
Louis Claude Desvignes Morgon Javernières Les Impénitents 2009
Si j'ai beaucoup aimé ma première bouteille de ce vin il y a un an, celle-ci m'a laissé perplexe. Un nez animal, épicé, qui évoque le Rhône sud! La bouche est dense et assez riche, de bons tanins, finale assez fraîche, mais l'ensemble est ferme et austère pour la région, avec toutefois une finale harmonieuse. À revoir dans deux ou trois ans, en croisant les doigts, mais j'ai beaucoup mieux aimé la 1ère. 89 (+?) Pts
Un souvenir rapporté de la région en 2005.
Le nez mentholé (pâte à dents!) évoque bien la région, ainsi que ses arômes anisés, de raisin secs.
Une bouche austère, intrigante, mais élégante et fine. C'est un vin de bouffe authentique, qui a de la classe, une belle complexité, mais vraiment pas un crowd pleaser. Un beau plaisir intello, un brin janséniste! 89-90 pts
Louis Claude Desvignes Morgon Javernières Les Impénitents 2009
Si j'ai beaucoup aimé ma première bouteille de ce vin il y a un an, celle-ci m'a laissé perplexe. Un nez animal, épicé, qui évoque le Rhône sud! La bouche est dense et assez riche, de bons tanins, finale assez fraîche, mais l'ensemble est ferme et austère pour la région, avec toutefois une finale harmonieuse. À revoir dans deux ou trois ans, en croisant les doigts, mais j'ai beaucoup mieux aimé la 1ère. 89 (+?) Pts
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Domaine de Trévallon Coteaux d'Aix-en-Provence Les Baux 1988
Un nez de truffes, avec un aspect pas net qui évoque les anchois
La bouche est évoluée... L'attaque est belle, souple, aux tanins fondus, avec une texture fine. Mais le milieu de bouche et la finale dégagent un goût d'iode prononcé et une amertume désagréable, qui trahissent une bouteille défectueuse. J'ai adoré les deux autres fois où j'ai bu ce vin (92 et 93 points), mais pas celle-ci, qui semble défectueuse.
André m'avait bien prévenu que les bouteilles issues de cette source étaient problématiques, mais j'ai pris une chance vu la qualité du millésime. J'ai cru comprendre que plusieurs amateurs avaient conclu qu'ils n'aimaient pas Trevallon, en se basant sur une ou des bouteille(s) similaire(s). Il serait dommage que cette impression perdure car elle était fondée sur des bouteilles défectueuses.
Un nez de truffes, avec un aspect pas net qui évoque les anchois
La bouche est évoluée... L'attaque est belle, souple, aux tanins fondus, avec une texture fine. Mais le milieu de bouche et la finale dégagent un goût d'iode prononcé et une amertume désagréable, qui trahissent une bouteille défectueuse. J'ai adoré les deux autres fois où j'ai bu ce vin (92 et 93 points), mais pas celle-ci, qui semble défectueuse.
André m'avait bien prévenu que les bouteilles issues de cette source étaient problématiques, mais j'ai pris une chance vu la qualité du millésime. J'ai cru comprendre que plusieurs amateurs avaient conclu qu'ils n'aimaient pas Trevallon, en se basant sur une ou des bouteille(s) similaire(s). Il serait dommage que cette impression perdure car elle était fondée sur des bouteilles défectueuses.
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir, lors d'un souper entre amis :
Selosse Le Bout du Clos grand cru extra brut champagne : Issu exclusivement d’Ambonnay. Couleur assez foncée, nez qui prend un peu de temps à se placer, comme oxydatif au début puis plus vraiment ensuite … ce n’est donc pas de l’oxydation! On y trouve du miel chaud, des fleurs fanées et un côté gâteau aux fruits (fruits confits, gâteau aux épices). La bouche est une pure merveille, large, pleine, séveuse, à la texture magnifique, suave et fine à la fois et immensément longue. Impression de plénitude. Grand vin. Superbe.
Ça fait longtemps que je n'ai pas lu un CR sur un Champagne aussi inspirant. Déjà l'étiquette de ce vin détonne! J'ai toujours un peu l'impression que les Champagnes se ressemblent tous. Dans ce cas, est-ce que c'est la faute du terroir ou du savoir faire du producteur ? Combien faut-il mettre pour goûter la différence?
Michelle Champagne- Messages : 3085
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Anselme Selosse n'est pas seul à produire sur Ambonnay. Je présume donc que, bien que le terroir soit de tout premier ordre, se soit pas mal de sa faute à lui! Pour le prix, j'imagine que ça doit se vendre aux alentours de 200$.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8737
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Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Michelle Champagne a écrit:Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Selosse Le Bout du Clos grand cru extra brut champagne :
....... La bouche est une pure merveille, large, pleine, séveuse, à la texture magnifique, suave et fine à la fois et immensément longue. Impression de plénitude. Grand vin. Superbe.
Ça fait longtemps que je n'ai pas lu un CR sur un Champagne aussi inspirant. Déjà l'étiquette de ce vin détonne! J'ai toujours un peu l'impression que les Champagnes se ressemblent tous. Dans ce cas, est-ce que c'est la faute du terroir ou du savoir faire du producteur ? Combien faut-il mettre pour goûter la différence?
Je ne garde jamais les factures mais de souvenir près de 225$ en IP via Oenopole. Ma dernière de 3 bouteilles ...........toutes excellentes!
ps: un des 6 lieux-dits de Selosse.
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10026
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Ca fait longtemps que je n'ai pas fait de CR, en voici un sur quelques bouteilles bues en fin de semaine:
Albert Mann, Cuvée Albert, Riesling 2011: un vin que nous avons bu en grande quantité depuis 1 an ou 2, enfin le 2010 et le 2011. Nez sur le pétrole légèrement, touche d'agrumes, une bouche fraiche, rafraichissante, assez riche, bonne longueur. Un vin que j'adore et qui fait changement comme nous buvons beaucoup de chardonnay et de sauvignon.
Volnay Taillepieds 2006, Marquis d'Angerville: Un nez sur les fruits rouges, cerises, touche d'épices, nez expressif et aromatique. La bouche est superbe, très équilibrée, des tannins encore très fermes et un brin asséchants, à peine au début mais une superbe évolution dans le verre, l'ensemble est merveilleux, très racé, fin et puissant à la fois. Tout simplement excellent. Encore très jeune.
Chateau Belair 2005, St-Émilion: un autre vin encore jeune mais qui commence à s'ouvrir passablement plus que lors de ma dernière expérience. Touche de boisé au nez, rien d'agaçant toutefois. Une bouche puissante, structurée et soyeuse aussi à la fois mais bel équilibre et bonne longueur.
Albert Mann, Cuvée Albert, Riesling 2011: un vin que nous avons bu en grande quantité depuis 1 an ou 2, enfin le 2010 et le 2011. Nez sur le pétrole légèrement, touche d'agrumes, une bouche fraiche, rafraichissante, assez riche, bonne longueur. Un vin que j'adore et qui fait changement comme nous buvons beaucoup de chardonnay et de sauvignon.
Volnay Taillepieds 2006, Marquis d'Angerville: Un nez sur les fruits rouges, cerises, touche d'épices, nez expressif et aromatique. La bouche est superbe, très équilibrée, des tannins encore très fermes et un brin asséchants, à peine au début mais une superbe évolution dans le verre, l'ensemble est merveilleux, très racé, fin et puissant à la fois. Tout simplement excellent. Encore très jeune.
Chateau Belair 2005, St-Émilion: un autre vin encore jeune mais qui commence à s'ouvrir passablement plus que lors de ma dernière expérience. Touche de boisé au nez, rien d'agaçant toutefois. Une bouche puissante, structurée et soyeuse aussi à la fois mais bel équilibre et bonne longueur.
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
La Tâche 2002 - Domaine de La Romanée Conti
Le domaine de La Romanée Conti est un mythe qui fonde la qualité des vins ultimes, un nom qui fait rêver la planète vin, devant même Yquem, Ausone ou Pétrus. Il produit des vins chers, contingentés et inaccessibles à la plupart des acheteurs car tout ce qu'il distribue est immédiatement considéré comme valeur étalon et la demande dépasse plusieurs dizaines de fois l'offre qu'il met en vente. Son offre? Schématiquement 25 hectares produisant entre 80 et 130.000 bouteilles dont les prix à la propriété oscillent entre 200 et 1000 euros si l'on a la chance d'être admis comme allocataire et que l'on accepte de panacher sa commande avec mesure...
La Bourgogne a ainsi sa vitrine très haut de gamme et respecte avec ferveur sa prééminence depuis plus de deux siècles. Aujourd'hui toutefois les "amis" de Bordeaux sont parvenus à vendre des productions de plus de cent hectares plus chères que cette Romanée Conti, Ainsi aujourd'hui tous les premiers crus classés et assimilés partent des chais avec entre 20 et 30% de plus-values que la Romanée Conti produite sur moins de deux hectares. Celle-ci reste toutefois la première sur le marché de la revente et de loin...et son nom ne semble pas le moins du monde souffrir de cette concurrence de l'instant. Le Domaine serait-il au dessus des règles définies par le marché? Sans doute!
Une visite à Vosne dans les chais qui jouxtent la Saint Vivant suffit à convaincre le visiteur qu'il entre en en terre de tradition, où les excès et le superflu n'ont pas le moindre droit de cité. Permanence du style et de forme qui n'exclut pas les progrès et les évolutions ancrant également les lieux dans le présent...Les ordinateurs ne sont jamais loin de la pierre en sommes!
La Tâche est le second plus grand vin de Bourgogne après la Conti, si l'on se fie à sa réputation locale. Devant Musigny, Chambertin, Tart et Richebourg elle donne souvent tout le meilleur Bourgogne possible avec une originalité aromatique que je n'hésiterais pas à placer en tête de tous les vins de la planète, à l'égale de la merveilleuse Landonne de Guigal. Pourtant c'est un climat qui a changé. Intégrant il y a près de cent ans à sa forme originelle - qui ne mesurait qu'un peu plus d'un hectare - la quasi totalité du climat des Gaudichots. Cette terre argileuse de fin de coteau, presque plane est donc devenu plus caillouteuse, pentue et sans doute marquée par une nervosité plus fraîche à cette époque. Un choix qui certes entérinait des usages vieux de plusieurs décennies mais qui toutefois à considérablement changé la figure de ce Climat hors norme. Désormais il mesure près de 7 hectares et donne entre 15.00 et 20.000 bouteilles par an. Plus grand que Lafleur à Pomerol, aussi large que le Clos de Tart et le Clos Saint Denis, près de dix fois la petite Romanée de Liger-Belair. En sommes, ce n'est pas à proprement parler un vin rare mais un vin très "recherché". Une nuance qui plaide en sa faveur...
Les terres sombres de ce cru ferrigineux ont livré en 2002 un vin qui repositionne la nature variétale du pinot noir très en retrait. Dégusté à l'aveugle en compagnie de l'Echezeaux du même millésime, il était également beaucoup moins proche que lui de ces notes de griottes amères mêlées à la caroube qui signent la plupart du temps les vins du domaine. Ce profil d'élevage un peu saillant qui évoque fine réduction et boisé de haute qualité un peu torréfié, en même temps que vendanges entières partielles était ici totalement absent pour laisser poindre un nez de bâton de réglisse dominant. J'avoue avoir un petit instant pensé _ décidément - à la Landonne de Guigal, avant de vite revenir sur...le Chambertin! La couleur assez soutenue était rubis, de turbidité assez forte, le vin a manifestement été fort peu filtré, peut être pas assez. Ce fait donne une dimension rugueuse aux tanins en même temps qu'une imprécision aromatique étonnante que l'Echezeaux moins riche n'avait pas. Bien sûr la bouche épicée, finement mentholée et marquées par les fruits noirs mûrs et une trace verte ligneuse était complexe et longue, mais à ce niveau le flacon devrait être plus pur. Bonne bouteille toutefois qui possède la race du cru mais qui manifestement ne révèle qu'une partie du potentiel de cet immense terroir. Très bien +
Le domaine de La Romanée Conti est un mythe qui fonde la qualité des vins ultimes, un nom qui fait rêver la planète vin, devant même Yquem, Ausone ou Pétrus. Il produit des vins chers, contingentés et inaccessibles à la plupart des acheteurs car tout ce qu'il distribue est immédiatement considéré comme valeur étalon et la demande dépasse plusieurs dizaines de fois l'offre qu'il met en vente. Son offre? Schématiquement 25 hectares produisant entre 80 et 130.000 bouteilles dont les prix à la propriété oscillent entre 200 et 1000 euros si l'on a la chance d'être admis comme allocataire et que l'on accepte de panacher sa commande avec mesure...
La Bourgogne a ainsi sa vitrine très haut de gamme et respecte avec ferveur sa prééminence depuis plus de deux siècles. Aujourd'hui toutefois les "amis" de Bordeaux sont parvenus à vendre des productions de plus de cent hectares plus chères que cette Romanée Conti, Ainsi aujourd'hui tous les premiers crus classés et assimilés partent des chais avec entre 20 et 30% de plus-values que la Romanée Conti produite sur moins de deux hectares. Celle-ci reste toutefois la première sur le marché de la revente et de loin...et son nom ne semble pas le moins du monde souffrir de cette concurrence de l'instant. Le Domaine serait-il au dessus des règles définies par le marché? Sans doute!
Une visite à Vosne dans les chais qui jouxtent la Saint Vivant suffit à convaincre le visiteur qu'il entre en en terre de tradition, où les excès et le superflu n'ont pas le moindre droit de cité. Permanence du style et de forme qui n'exclut pas les progrès et les évolutions ancrant également les lieux dans le présent...Les ordinateurs ne sont jamais loin de la pierre en sommes!
La Tâche est le second plus grand vin de Bourgogne après la Conti, si l'on se fie à sa réputation locale. Devant Musigny, Chambertin, Tart et Richebourg elle donne souvent tout le meilleur Bourgogne possible avec une originalité aromatique que je n'hésiterais pas à placer en tête de tous les vins de la planète, à l'égale de la merveilleuse Landonne de Guigal. Pourtant c'est un climat qui a changé. Intégrant il y a près de cent ans à sa forme originelle - qui ne mesurait qu'un peu plus d'un hectare - la quasi totalité du climat des Gaudichots. Cette terre argileuse de fin de coteau, presque plane est donc devenu plus caillouteuse, pentue et sans doute marquée par une nervosité plus fraîche à cette époque. Un choix qui certes entérinait des usages vieux de plusieurs décennies mais qui toutefois à considérablement changé la figure de ce Climat hors norme. Désormais il mesure près de 7 hectares et donne entre 15.00 et 20.000 bouteilles par an. Plus grand que Lafleur à Pomerol, aussi large que le Clos de Tart et le Clos Saint Denis, près de dix fois la petite Romanée de Liger-Belair. En sommes, ce n'est pas à proprement parler un vin rare mais un vin très "recherché". Une nuance qui plaide en sa faveur...
Les terres sombres de ce cru ferrigineux ont livré en 2002 un vin qui repositionne la nature variétale du pinot noir très en retrait. Dégusté à l'aveugle en compagnie de l'Echezeaux du même millésime, il était également beaucoup moins proche que lui de ces notes de griottes amères mêlées à la caroube qui signent la plupart du temps les vins du domaine. Ce profil d'élevage un peu saillant qui évoque fine réduction et boisé de haute qualité un peu torréfié, en même temps que vendanges entières partielles était ici totalement absent pour laisser poindre un nez de bâton de réglisse dominant. J'avoue avoir un petit instant pensé _ décidément - à la Landonne de Guigal, avant de vite revenir sur...le Chambertin! La couleur assez soutenue était rubis, de turbidité assez forte, le vin a manifestement été fort peu filtré, peut être pas assez. Ce fait donne une dimension rugueuse aux tanins en même temps qu'une imprécision aromatique étonnante que l'Echezeaux moins riche n'avait pas. Bien sûr la bouche épicée, finement mentholée et marquées par les fruits noirs mûrs et une trace verte ligneuse était complexe et longue, mais à ce niveau le flacon devrait être plus pur. Bonne bouteille toutefois qui possède la race du cru mais qui manifestement ne révèle qu'une partie du potentiel de cet immense terroir. Très bien +
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Très intéressante lecture. Ne manque qu'une Tâche pour bien saisir le tout.
Pierre Beauregard- Messages : 3106
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Sénéjac 2009, un nez vraiment remarquable,le fruit est débordant de pureté,en bouche,encore et encore du beau fruit croquant,un vin complet, équilibré et un rqp d,exception,me rappel le fameux Cap de faugėre 2003.
Château Montus prestige 2001 dégusté avec mon tout premier cassoulet,nez légèrement réduit avec note balsamique,l'aération lui fait beaucoup de bien et allège le vin,la bouche se montre bien droite avec du tonus,les tannins sont souples et une belle longueur au final,tout à fait délicieux,comme mon cassoulet.
Château Montus prestige 2001 dégusté avec mon tout premier cassoulet,nez légèrement réduit avec note balsamique,l'aération lui fait beaucoup de bien et allège le vin,la bouche se montre bien droite avec du tonus,les tannins sont souples et une belle longueur au final,tout à fait délicieux,comme mon cassoulet.
Sylvain Gagnon- Messages : 141
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 59
Localisation : Anjou
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
L'excellente tenue du Clos de Fèvre, qui a été plus apprécié par une majorité que celui de Dauvissat, m'a rappelé ce coup de gueule (fort justifié) de Michel:
Je crois qu'on pourrait tenir le même discours avec les grands crus de Fèvre. Moins sexy que Raveneau et Dauvissat ... mais tellement moins chers et plus facile accessibles!
Michel Therrien a écrit:Un petit "coup de gueule" maintenant....c'est rare de ma part!
Un Domaine que l'on oublie trop souvent malgré les grands vins produits sur de grands terroirs.
Simplement voir les notations d'Allen Meadows via Burghound, les ** de la RVF, les notes incroyables de Antonio Galloni du WA régulièrement au dessus de 92 pour plusieurs crus sur les millésimes 2008-2009-2010! De plus, sa présence sur les cartes de plusieurs 3 étoiles Michelin en France.
Est-ce la facilité d'approvisionnement à la SAQ ? Pourtant on se plaint régulièrement que les grands vins bourguignons, des grands domaines, sont peu disponibles alors qu'ici avec les vins de Bruno Clair, nous pouvons avoir ce que l'on veut.
Les vignerons de Gevrey ont en haute estime Bruno Clair. Éric Rousseau n'en revenait pas que Bruno ait commandé des cuves à vinifications plus petites déjà en juin de cette année. Bruno a été un des premiers à bien voir l'effet de la coulure et du millerandage important du millésime 2012.............l'observation sur le terrain! Un vrai vigneron va à la vigne et Bruno y passe la majorité de son temps.
Je crois qu'on pourrait tenir le même discours avec les grands crus de Fèvre. Moins sexy que Raveneau et Dauvissat ... mais tellement moins chers et plus facile accessibles!
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8737
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Excellent point Vincent.
D'ailleurs, je considère le CV Bourgogne 2010 incomplet, puisqu'il ne contient aucun vin de Bruno Clair... Une aberration! On ne peut pas prétendre offrir la crème de la crème sans les vins de ce producteur.
D'ailleurs, je considère le CV Bourgogne 2010 incomplet, puisqu'il ne contient aucun vin de Bruno Clair... Une aberration! On ne peut pas prétendre offrir la crème de la crème sans les vins de ce producteur.
Julien Martel- Messages : 1830
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 43
Localisation : Ville Mont-Royal
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Julien Martel a écrit:Excellent point Vincent.
D'ailleurs, je considère le CV Bourgogne 2010 incomplet, puisqu'il ne contient aucun vin de Bruno Clair... Une aberration! On ne peut pas prétendre offrir la crème de la crème sans les vins de ce producteur.
Je suis plutôt heureux de cet oubli puisqu'il est plus facile de mettre la main sur les vins de Bruno.
Invité- Invité
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Patrick Désy a écrit:Julien Martel a écrit:Excellent point Vincent.
D'ailleurs, je considère le CV Bourgogne 2010 incomplet, puisqu'il ne contient aucun vin de Bruno Clair... Une aberration! On ne peut pas prétendre offrir la crème de la crème sans les vins de ce producteur.
Je suis plutôt heureux de cet oubli puisqu'il est plus facile de mettre la main sur les vins de Bruno.
D'accord avec toi Patrick, mais symboliquement, prétendre avoir tous les grands sans Bruno Clair, c'est un peu bidon, voire insultant pour ce grand producteur. De plus, cela aurait peut-être contribué à augmenter sa notoriété auprès des amateurs. Parce que ce n'est pas aussi rare que d'autres domaines dont les allocations sont plus petites, on boude parfois (à tort!) ses vins.
Julien Martel- Messages : 1830
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 43
Localisation : Ville Mont-Royal
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Je compte bien faire le plein de Clair 2009.
Meilleure façon: ne pas l'inclure dans le CV.
Comme ça, je ne vais pas me retrouver avec 1 bouteille... mais 4!
Meilleure façon: ne pas l'inclure dans le CV.
Comme ça, je ne vais pas me retrouver avec 1 bouteille... mais 4!
Martin Loranger- Messages : 579
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Je partage le même point de vue pour Fèvre et B. Clair, de beaux achats à faire à chaque millésime!
Jean-Luc Marchand- Messages : 71
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Julien Martel a écrit:Patrick Désy a écrit:Julien Martel a écrit:Excellent point Vincent.
D'ailleurs, je considère le CV Bourgogne 2010 incomplet, puisqu'il ne contient aucun vin de Bruno Clair... Une aberration! On ne peut pas prétendre offrir la crème de la crème sans les vins de ce producteur.
Je suis plutôt heureux de cet oubli puisqu'il est plus facile de mettre la main sur les vins de Bruno.
D'accord avec toi Patrick, mais symboliquement, prétendre avoir tous les grands sans Bruno Clair, c'est un peu bidon, voire insultant pour ce grand producteur. De plus, cela aurait peut-être contribué à augmenter sa notoriété auprès des amateurs. Parce que ce n'est pas aussi rare que d'autres domaines dont les allocations sont plus petites, on boude parfois (à tort!) ses vins.
1- Je crois que c'est ton interprétation libre...je n'ai rien lu où la SAQ prétend offrir "tous les grands", au contraire la première page parle bien d'une sélection de cuvées rares de domaines reconnus
2- on s'en fout, bien fait pour les maniaques comme nous!
3- Les amateurs et les critiques reconnaissent la valeur des vins de ce producteur. Je ne crois pas que ça fasse un pli sur la différence d'être ou non de cette édition du CV, en terme de réputation. Ce n'est pas prestigieux à ce que je fasse, mais bien un outil promotionnel.
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Yves, ce n'est pas parce que ce n'est pas marqué que ce n'était pas l'intention indirecte, ou du moins d'offrir un catalogue prestigieux, un symbole de rareté. Bien sûr qu'il manque plusieurs domaines de grande qualité à ce CV, mais n'empêche qu'on voulait faire un grand coup de marketing.
Encore une fois, je suis d'accord avec vous que l'absence de Bruno Clair nous assure un plus grand accès aux vins, alors je ne suis pas en train de me plaindre.
Encore une fois, je suis d'accord avec vous que l'absence de Bruno Clair nous assure un plus grand accès aux vins, alors je ne suis pas en train de me plaindre.
Julien Martel- Messages : 1830
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 43
Localisation : Ville Mont-Royal
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Très très heureux de ne pas voir les bouteilles de Bruno Clair dans le CV... Mais faudrait arrêter d'en parler, il y a certainement des gens de la SAQ qui lisent le forum... Ils pourraient avoir la ''bonne idée'' de l'inclure dans une prochaine offre
Dans un autre ordre d'idée:
Brouilly 2009 Domaine G. Descombes
Un nez floral, sur la violette et de légères notes poivrés. Je me serais cru en Côte-Rôtie à l'aveugle. La bouche est sur les mêmes notes floral et de poivre. Le tout est bien tendu, d'une belle fraîcheur et se poursuit dans une longueur fort appréciable. De très loin supérieur au Lapierre bu dernièrement.
Malgré les qualités indéniables de ce vin (ainsi que d'autres Bojos du même type), j'ai beaucoup de difficulté à voir ce que la garde va apporter à ce type de vin... J'y vois vraiment un vin a apprécier sur le fruit, dans sa fougueuse jeunesse!
Dans un autre ordre d'idée:
Brouilly 2009 Domaine G. Descombes
Un nez floral, sur la violette et de légères notes poivrés. Je me serais cru en Côte-Rôtie à l'aveugle. La bouche est sur les mêmes notes floral et de poivre. Le tout est bien tendu, d'une belle fraîcheur et se poursuit dans une longueur fort appréciable. De très loin supérieur au Lapierre bu dernièrement.
Malgré les qualités indéniables de ce vin (ainsi que d'autres Bojos du même type), j'ai beaucoup de difficulté à voir ce que la garde va apporter à ce type de vin... J'y vois vraiment un vin a apprécier sur le fruit, dans sa fougueuse jeunesse!
Alexandre Deslauriers- Messages : 1283
Date d'inscription : 09/06/2009
Age : 41
Re: Semaine du 4 mars 2013 : La relâche
Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Les Clos 2011
Dans ma courte expérience avec les vins de Droin, c'est leur tension et leur pureté qui me fascinent. Ce grand cru aux arômes fins de citron confit combine ces qualités, avec une une puissance étonnante et une finale qui s'étire en longueur, très finement, sur des sensations crayeuses classiques. Un Chablis vraiment magnifique!
93 pts
Pierre Gonon St. Joseph 2010
Un nez très typé de violettes, d'olives, avec un aspect fumé. La texture est aussi typique, aérienne, pleine de fraîcheur et de fruit. Un St-Joseph élégant et très charmeur, qui n'a rien à envier à plusieurs vins de Côte Rôtie. Sa densité laisse présager un bon potentiel de vieillissement, mais il faut lui reconnaître un charme immédiat presque irrésistible. 91-92+ pts
E. Guigal St. Joseph Vignes de L'Hospice 2004
Nez fumé, avec du café au lait, du fruit noir. Ces traces d'élevage n'enlèvent pourtant rien au plaisir que procurent sa finesse de texture et cette suavité qui enveloppent le palais, toute en volupté. Une finale longue et très précise, sur le caramel au sel! Moderne, certes, mais délicieux. 92 pts
Dans ma courte expérience avec les vins de Droin, c'est leur tension et leur pureté qui me fascinent. Ce grand cru aux arômes fins de citron confit combine ces qualités, avec une une puissance étonnante et une finale qui s'étire en longueur, très finement, sur des sensations crayeuses classiques. Un Chablis vraiment magnifique!
93 pts
Pierre Gonon St. Joseph 2010
Un nez très typé de violettes, d'olives, avec un aspect fumé. La texture est aussi typique, aérienne, pleine de fraîcheur et de fruit. Un St-Joseph élégant et très charmeur, qui n'a rien à envier à plusieurs vins de Côte Rôtie. Sa densité laisse présager un bon potentiel de vieillissement, mais il faut lui reconnaître un charme immédiat presque irrésistible. 91-92+ pts
E. Guigal St. Joseph Vignes de L'Hospice 2004
Nez fumé, avec du café au lait, du fruit noir. Ces traces d'élevage n'enlèvent pourtant rien au plaisir que procurent sa finesse de texture et cette suavité qui enveloppent le palais, toute en volupté. Une finale longue et très précise, sur le caramel au sel! Moderne, certes, mais délicieux. 92 pts
Yves Martineau- Messages : 8403
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