Semaine du 21 janvier 2013
+8
Ludwig Desjardins
Alain Roy
Patrick Ayotte
Pierre Beauregard
Michel Therrien
Vincent Messier-Lemoyne
Olivier Collin
Yves Martineau
12 participants
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Semaine du 21 janvier 2013
Château Belgrave, Haut-Médoc 2005
Un nez expressif de mûres, avec des nuances de chocolat et de cèdre.
Joli vin souple et élégant, pas complexe à ce stade, mais très charmeur, chocolaté, avec une bonne fraîcheur. Déjà très agréable, je crois quand même qu'il vaut la peine de l'attendre jusqu'à son 10e anniversaire et au-delà. 88+ pts
Domaine de la Grange des Pères Vin de Pays de l'Hérault 2000
Un nez sur les olives et les cerises, la viande fumée. C'est la texture en bouche qui, comme d'habitude, séduit dans ce vin suave, au style aérien. Il affiche de la fraîcheur et du fruit. Ce n'est pas le plus complexe des millésimes du domaine, mais il est d'une grande buvabilité, possédant une tension et une race notables. 91 pts
Un nez expressif de mûres, avec des nuances de chocolat et de cèdre.
Joli vin souple et élégant, pas complexe à ce stade, mais très charmeur, chocolaté, avec une bonne fraîcheur. Déjà très agréable, je crois quand même qu'il vaut la peine de l'attendre jusqu'à son 10e anniversaire et au-delà. 88+ pts
Domaine de la Grange des Pères Vin de Pays de l'Hérault 2000
Un nez sur les olives et les cerises, la viande fumée. C'est la texture en bouche qui, comme d'habitude, séduit dans ce vin suave, au style aérien. Il affiche de la fraîcheur et du fruit. Ce n'est pas le plus complexe des millésimes du domaine, mais il est d'une grande buvabilité, possédant une tension et une race notables. 91 pts
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Deux vins sympas ce soir :
Château Villa Bel Air Graves 2011 Propriété de la famille Cazes (Lynch Bages) j'ai acheté ce vin sur un coup de tête en me disant que l'on aurait besoin d'un petit blanc en attendant le repas. Et puis finalement c'est très typé comme vin de Graves, un peu travaillé certes, avec un bouquet assez complexe pour la gamme de prix, un élevage en sourdine et une élégance naturelle, à défaut de réelle profondeur. C'est bien fait et impeccable pour 22$.
Domaine Vieux Télégraphe La Crau Châteauneuf-du-Pape 2001 J'ai arrêté d'acheter les vins de ce domaine après avoir eu des expériences mitigées avec les 1995, 1998 et 2003. Ce 2001 a été sorti de la cave surtout pour accompagner un canard laqué avec une sauce maison et je dois reconnaître que j'ai été très surpris par la qualité.
D'une couleur assez pâle pour, le nez est complexe, encore bien jeune mais avec une douceur amenée par le grenache à maturité. Au palais, on ne croit pas aux 15% d'alcool déclarés tant le vin est équilibré, suave tout en étant encore pourvu d'une jolie structure. Finale douce, en harmonie avec le plat, où rien ne dépasse. Encore 3-5 ans au moins sur son plateau, mais il est délicieux en ce moment (sur cette bouteille, il va sans dire).
Château Villa Bel Air Graves 2011 Propriété de la famille Cazes (Lynch Bages) j'ai acheté ce vin sur un coup de tête en me disant que l'on aurait besoin d'un petit blanc en attendant le repas. Et puis finalement c'est très typé comme vin de Graves, un peu travaillé certes, avec un bouquet assez complexe pour la gamme de prix, un élevage en sourdine et une élégance naturelle, à défaut de réelle profondeur. C'est bien fait et impeccable pour 22$.
Domaine Vieux Télégraphe La Crau Châteauneuf-du-Pape 2001 J'ai arrêté d'acheter les vins de ce domaine après avoir eu des expériences mitigées avec les 1995, 1998 et 2003. Ce 2001 a été sorti de la cave surtout pour accompagner un canard laqué avec une sauce maison et je dois reconnaître que j'ai été très surpris par la qualité.
D'une couleur assez pâle pour, le nez est complexe, encore bien jeune mais avec une douceur amenée par le grenache à maturité. Au palais, on ne croit pas aux 15% d'alcool déclarés tant le vin est équilibré, suave tout en étant encore pourvu d'une jolie structure. Finale douce, en harmonie avec le plat, où rien ne dépasse. Encore 3-5 ans au moins sur son plateau, mais il est délicieux en ce moment (sur cette bouteille, il va sans dire).
Olivier Collin- Messages : 2482
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Hier soir, entre amis, quatre vins bien différents, mais qui nous ont réjouis :
Domaine de la Moussière Cuvée Edmond sancerre 2002 : Belle couleur, brillante, finement dorée. Nez complexe, fort appétissant sur des notes d’agrumes mûrs, de truffe blanche, de poussière de roche, de fumée, de fruits blancs confits, de miel fin et de fougère. On a clairement affaire à un vin mature, épanouit. La bouche est à l’image du nez, intégrée, complexe et complète, large, savoureuse, mais précise et fine. Pas de trace de bois, ni d’oxydation dans ce vin harmonieux, long et équilibré. Finale pure, longue et fraîche d’où rien ne dépasse. Excellent.
Romain Guiberteau Brézé saumur 2006 : Couleur un brin plus foncée, mais surtout, texture plus riche. Nez intense, puissant, sur des notes de pomme séchée, de résine, de houblon, de tisane, de silex frotté, d’abricot et de fleur mauve. La bouche est concentrée, paradoxale, puisque le grain est tactile, d’impression grasse, mais l’ensemble est portée par une acidité et une minéralité puissantes qui confèrent un caractère tendu, vigoureux. Alors que c’est habituellement une qualification qu’on réserve au rouge, je caractériserais volontiers ce vin de masculin. Très longue finale, sauvage, puissante et concentrée, à l’image du vin. Excellent, voire plus.
Giuseppe Mascarello Monprivato barolo 2001 : Couleur d’un rouge pâle, bien brillante, très légèrement orangée au pourtour. Nez très fin, élégant et frais à la fois, modérément puissant, dans un registre de fruits rouges frais (rhubarbe, canneberge), de vieux cuir, de fleur fanée, de réglisse noire, de poivre blanc et de zeste d’orange. La bouche est parfumée, vaporeuse, finement acidulée. Finale qui se resserre, ciselée, franche et qui s’étire longuement en bouche. Faussement léger, ce vin déploie réellement sa puissance aromatique en mangeant, embaumant littéralement le palais. Un vin classique, très fin, élégant, qui demande un peu d’attention peut-être, mais qui nous a ravis. Excellent, voire plus.
Quintarelli valpolicella classico superiore 1999 : Couleur passablement plus foncée qu’à mon souvenir. Nez enivrant, archi-complexe, sur des notes de fruits confits, de chocolat amer, de résine, de café noir, d’herbes grillées, de viande rôtie, de cerise à l’eau de vie, de terre noire, de tabac à pipe et de thé noir fumé. J’y retrouve une profondeur, une ampleur et un éclat dont je ne me souvenais pas. Bouche riche, concentrée, succulente, avec de l’épaisseur, mais sans lourdeur. Je ne sais si c’est de l’acidité volatile, mais ce que je crois en être procure à l’ensemble un caractère dansant, de l’éclat, une certaine volupté proprement enivrante. Grande persistance aromatique, finale nette, franche, expansive. Nous nous sommes régalés! Excellent, voire plus.
Domaine de la Moussière Cuvée Edmond sancerre 2002 : Belle couleur, brillante, finement dorée. Nez complexe, fort appétissant sur des notes d’agrumes mûrs, de truffe blanche, de poussière de roche, de fumée, de fruits blancs confits, de miel fin et de fougère. On a clairement affaire à un vin mature, épanouit. La bouche est à l’image du nez, intégrée, complexe et complète, large, savoureuse, mais précise et fine. Pas de trace de bois, ni d’oxydation dans ce vin harmonieux, long et équilibré. Finale pure, longue et fraîche d’où rien ne dépasse. Excellent.
Romain Guiberteau Brézé saumur 2006 : Couleur un brin plus foncée, mais surtout, texture plus riche. Nez intense, puissant, sur des notes de pomme séchée, de résine, de houblon, de tisane, de silex frotté, d’abricot et de fleur mauve. La bouche est concentrée, paradoxale, puisque le grain est tactile, d’impression grasse, mais l’ensemble est portée par une acidité et une minéralité puissantes qui confèrent un caractère tendu, vigoureux. Alors que c’est habituellement une qualification qu’on réserve au rouge, je caractériserais volontiers ce vin de masculin. Très longue finale, sauvage, puissante et concentrée, à l’image du vin. Excellent, voire plus.
Giuseppe Mascarello Monprivato barolo 2001 : Couleur d’un rouge pâle, bien brillante, très légèrement orangée au pourtour. Nez très fin, élégant et frais à la fois, modérément puissant, dans un registre de fruits rouges frais (rhubarbe, canneberge), de vieux cuir, de fleur fanée, de réglisse noire, de poivre blanc et de zeste d’orange. La bouche est parfumée, vaporeuse, finement acidulée. Finale qui se resserre, ciselée, franche et qui s’étire longuement en bouche. Faussement léger, ce vin déploie réellement sa puissance aromatique en mangeant, embaumant littéralement le palais. Un vin classique, très fin, élégant, qui demande un peu d’attention peut-être, mais qui nous a ravis. Excellent, voire plus.
Quintarelli valpolicella classico superiore 1999 : Couleur passablement plus foncée qu’à mon souvenir. Nez enivrant, archi-complexe, sur des notes de fruits confits, de chocolat amer, de résine, de café noir, d’herbes grillées, de viande rôtie, de cerise à l’eau de vie, de terre noire, de tabac à pipe et de thé noir fumé. J’y retrouve une profondeur, une ampleur et un éclat dont je ne me souvenais pas. Bouche riche, concentrée, succulente, avec de l’épaisseur, mais sans lourdeur. Je ne sais si c’est de l’acidité volatile, mais ce que je crois en être procure à l’ensemble un caractère dansant, de l’éclat, une certaine volupté proprement enivrante. Grande persistance aromatique, finale nette, franche, expansive. Nous nous sommes régalés! Excellent, voire plus.
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8737
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Une communauté à l'eau ou pas de temps.....
Hier soir chez Gusto à Joliette............AVV Italien et très bon pour ceux passant par ici et ne savant pas où aller en resto sans passer par la maison!
Chassagne-Montrachet 1er cru La Romanée 2009, Morey-Coffinet
Un vin qui avait mérité une alerte!
Alerte Chassagne-Montrachet
Le vin est toujours aromatiquement intense et charmeur avec pain grillé, beurre chaud et fruité exotique.
La bouche a perdu son gras de bébé et demeure sous la tension avec un côté quasi tactile/tannique que j'associe souvent à cette commune. Le vin est long et frais avec un retour aromatique sur les poires et la mangue. Vraiment un crowd-pleaser. 17-17,5/20.
IGT Toscana Tignanello 2000, Antinori
Servi en pure aveugle........j'ai misé sur un vin de sangiovese avec une bonne proportion de CS de la Toscane et début 2000...........je me lance une fleur!
La robe est rubis assez foncé avec légère décoloration progressive........pas facile en resto.
Un bouquet avec thé, herbes séchès, cerises puis pas mal de prunes et un peu de figues.
La bouche est droite, tannins fins et abondants, acidité bonne à vive, belle finale sur un peu de tabac et des prunes.
À son apogée mais sans assécher comme tant de sangio de plus de 7-8 ans en Toscane de plus petits millésimes.
Beau plaisir. 16,5/20.
Hier soir chez Gusto à Joliette............AVV Italien et très bon pour ceux passant par ici et ne savant pas où aller en resto sans passer par la maison!
Chassagne-Montrachet 1er cru La Romanée 2009, Morey-Coffinet
Un vin qui avait mérité une alerte!
Alerte Chassagne-Montrachet
Le vin est toujours aromatiquement intense et charmeur avec pain grillé, beurre chaud et fruité exotique.
La bouche a perdu son gras de bébé et demeure sous la tension avec un côté quasi tactile/tannique que j'associe souvent à cette commune. Le vin est long et frais avec un retour aromatique sur les poires et la mangue. Vraiment un crowd-pleaser. 17-17,5/20.
IGT Toscana Tignanello 2000, Antinori
Servi en pure aveugle........j'ai misé sur un vin de sangiovese avec une bonne proportion de CS de la Toscane et début 2000...........je me lance une fleur!
La robe est rubis assez foncé avec légère décoloration progressive........pas facile en resto.
Un bouquet avec thé, herbes séchès, cerises puis pas mal de prunes et un peu de figues.
La bouche est droite, tannins fins et abondants, acidité bonne à vive, belle finale sur un peu de tabac et des prunes.
À son apogée mais sans assécher comme tant de sangio de plus de 7-8 ans en Toscane de plus petits millésimes.
Beau plaisir. 16,5/20.
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10026
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Localisation : Joliette
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Chose sûre, avec la soirée d'hier, je serai à l'eau claire ce soir!
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8737
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Re: Semaine du 21 janvier 2013
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Chose sûre, avec la soirée d'hier, je serai à l'eau claire ce soir!
Vous étiez 2 ?
Pierre Beauregard- Messages : 3106
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 21 janvier 2013
En effet ... Et Justine ne boit pas!
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8737
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Fortia 2005
Bu ma dernière bouteille de ce vin ce soir:
Château Fortia Châteauneuf-du-Pape 2005
Rubis foncé, translucide et un peu terne. Nez épicé, petits fruits et d'herbes arômatiques. En bouche, des saveurs de mélasse et de cassonade seront assez présentes de l'ouverture jusqu'à une bonne heure après et par la suite, prune, petits fruits, cerises à l'eau-de-vie, un côté bien épicé (anis, poivre), une touche d'alcool et de fines herbes. Le vin coule quand même bien, mais sans réelle profondeur. Moyennement long. En avoir d'autres, je les ouvrirais dans l'année qui vient, max 2-3 ans. Mélange de 70% Grenache, 24% Syrah et 6% Mourvèdre et fait 15% d'alcool. Bien +
Patrick
Château Fortia Châteauneuf-du-Pape 2005
Rubis foncé, translucide et un peu terne. Nez épicé, petits fruits et d'herbes arômatiques. En bouche, des saveurs de mélasse et de cassonade seront assez présentes de l'ouverture jusqu'à une bonne heure après et par la suite, prune, petits fruits, cerises à l'eau-de-vie, un côté bien épicé (anis, poivre), une touche d'alcool et de fines herbes. Le vin coule quand même bien, mais sans réelle profondeur. Moyennement long. En avoir d'autres, je les ouvrirais dans l'année qui vient, max 2-3 ans. Mélange de 70% Grenache, 24% Syrah et 6% Mourvèdre et fait 15% d'alcool. Bien +
Patrick
Dernière édition par Patrick Ayotte le Sam 9 Fév 2013 - 13:51, édité 1 fois
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Château de Beaucastel Côtes du Rhône Coudoulet de Beaucastel 2010
Un vin gorgé de fruit, avec aussi passablement de tanins, ainsi qu'une acidité élevée, atypique, mais commune pour le millésime. Rarement vu le Coudoulet avec autant d'énergie et de fraîcheur. Dense, il se montre cependant renfrogné à l'ouverture, il a besoin d'air et se montre beaucoup plus amène après quelques heures. À carafer idéalement. Beau potentiel de garde à moyen terme. 90+ pts
Un vin gorgé de fruit, avec aussi passablement de tanins, ainsi qu'une acidité élevée, atypique, mais commune pour le millésime. Rarement vu le Coudoulet avec autant d'énergie et de fraîcheur. Dense, il se montre cependant renfrogné à l'ouverture, il a besoin d'air et se montre beaucoup plus amène après quelques heures. À carafer idéalement. Beau potentiel de garde à moyen terme. 90+ pts
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Merci à l'ami Ludwig dont le message codé m'a permis de mettre la main dessus, il avait passé sous mon radar pourtant vigilant d'habitude..
Domaine de la Janasse Châteauneuf-du-Pape Cuvée Chaupin 2010
Un nez discret sur la garrigue et la viande grillée, avec des arômes fruités qui mettent du temps à apparaitre.
Replié sur lui-même, le vin demeure toutefois fort bien né. Plein et assez puissant, il fait aussi montre d'une certaine retenue. Les tanins sont enfouis sous un fruit très mûr, qui a le gras habituel du crû, sans toutefois son exubérance et sa gourmandise familières en jeunesse. La texture est gracieuse, l'acidité, sans surprise, est plus élevée, donnant à l'ensemble une impression d'énergie bien domptée, tenant en respect l'alcool au taux élevé.
Après plusieurs heures, la bête endormie s'étire et bâille un peu, se donnant brièvement en spectacle, livrant un aperçu de sa race et de sa profondeur hors du commun. La concentration du fruit épate, car elle s'étire toute en longueur sur des notes de kirsch, avec une finale d'une certaine finesse, là où on craint de trouver un monstre alcoolique....c'est un funambule, en équilibre au-dessus d'un volcan de matière, de fruit et d'alcool.
Magnifique potentiel. Je m'attendais à un vin plus ouvert, mais il reste immense et rempli de promesses de volupté, que les mauviettes ne sauraient apprécier...;-), mais qui combleront les amateurs de vins du domaine. Une des plus grandes réussites de Chaupin .. 95+ pts
Domaine de la Janasse Châteauneuf-du-Pape Cuvée Chaupin 2010
Un nez discret sur la garrigue et la viande grillée, avec des arômes fruités qui mettent du temps à apparaitre.
Replié sur lui-même, le vin demeure toutefois fort bien né. Plein et assez puissant, il fait aussi montre d'une certaine retenue. Les tanins sont enfouis sous un fruit très mûr, qui a le gras habituel du crû, sans toutefois son exubérance et sa gourmandise familières en jeunesse. La texture est gracieuse, l'acidité, sans surprise, est plus élevée, donnant à l'ensemble une impression d'énergie bien domptée, tenant en respect l'alcool au taux élevé.
Après plusieurs heures, la bête endormie s'étire et bâille un peu, se donnant brièvement en spectacle, livrant un aperçu de sa race et de sa profondeur hors du commun. La concentration du fruit épate, car elle s'étire toute en longueur sur des notes de kirsch, avec une finale d'une certaine finesse, là où on craint de trouver un monstre alcoolique....c'est un funambule, en équilibre au-dessus d'un volcan de matière, de fruit et d'alcool.
Magnifique potentiel. Je m'attendais à un vin plus ouvert, mais il reste immense et rempli de promesses de volupté, que les mauviettes ne sauraient apprécier...;-), mais qui combleront les amateurs de vins du domaine. Une des plus grandes réussites de Chaupin .. 95+ pts
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Après plusieurs heures, la bête endormie s'étire et bâille un peu, se donnant brièvement en spectacle, livrant un aperçu de sa race et de sa profondeur hors du commun.
WOW !
Alain Roy- Messages : 3462
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Alain, tu soulignes à raison l'exceptionnel CR de l'ami Yves rédigé dans une langue imagée, parlante, agile. Je me suis pour ma part régalé avec:
Yves Martineau a écrit:c'est un funambule, en équilibre au-dessus d'un volcan de matière, de fruit et d'alcool.
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8737
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Alain, tu soulignes à raison l'exceptionnel CR de l'ami Yves rédigé dans une langue imagée, parlante, agile. Je me suis pour ma part régalé avec:Yves Martineau a écrit:c'est un funambule, en équilibre au-dessus d'un volcan de matière, de fruit et d'alcool.
Tant qu'il nous parle pas de corsets de fine dentelle comme Aubry!
Merci Yves pour le CR et le sacrifice.
Mon message codé était bien sûr pour en faire profiter les connaisseurs du domaine et pour faire travailler un peu les chasseurs de bouteilles qui ne viennent que lire sur ce site!
Ludwig Desjardins- Messages : 5777
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Merci, ce vin m'a vraiment inspiré. C'est vrai que c'était limite Aubry....
Le volcan était la menace de brûlure qui guette les palais douillets bourguignons/lanaudois....
Il se tient juste au-dessus à mon sens, mais il risque de ne pas plaire à tous.
Le volcan était la menace de brûlure qui guette les palais douillets bourguignons/lanaudois....
Il se tient juste au-dessus à mon sens, mais il risque de ne pas plaire à tous.
Yves Martineau- Messages : 8403
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Pichon Saint-Joseph
Christophe Pichon Saint-Joseph 2009 (IP)
Le vin assez foncé avec de forts reflets violacés. Nez de baies diverses, poivre, un peu de fleurs séchées et de bacon. En bouche, belle matière, un peu de mâche, mais beaucoup de fruits et de fraicheur. Ensemble bien poivré et légèrement floral, acidité parfaite, bonne longueur avec relents épicés. Un délice. Vignoble de 3,4 ha, rendements de 37 hl. Élevage de 9 mois en barriques d'un vin. Fait 12,5% d'alcool. Excellent +
Patrick
Le vin assez foncé avec de forts reflets violacés. Nez de baies diverses, poivre, un peu de fleurs séchées et de bacon. En bouche, belle matière, un peu de mâche, mais beaucoup de fruits et de fraicheur. Ensemble bien poivré et légèrement floral, acidité parfaite, bonne longueur avec relents épicés. Un délice. Vignoble de 3,4 ha, rendements de 37 hl. Élevage de 9 mois en barriques d'un vin. Fait 12,5% d'alcool. Excellent +
Patrick
Dernière édition par Patrick Ayotte le Dim 27 Jan 2013 - 8:07, édité 1 fois
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Etant donné que notre ami Yves s'est sacrifié, et que je n'avais pas le loisir d'ouvrir le vin 5 heures à l'avance, j'ai décidé de tester un grand blanc récemment arrivé et voir comment évoluait un Châteauneuf qui m'avait impressionné à son arrivée il y a plusieurs années :
Alzinger Riesling Loibenberg Smaragd 2011 Carafé une heure avant service pour réduire l'aspect tendu du vin, il prend en outre une dimension aromatique sublime : poivre et épices exotiques rappelant le Condrieu, mandarine, quelques notes entêtantes de patchouli. Au palais, c'est la grâce même, équilibre idéal entre les composantes en milieu de bouche, très parfumé et mettant en valeur des amers de qualité, longueur impressionnante, naturelle et d'une élégance folle. Une expression singulière du Riesling pour celui formé aux vins allemands et alsaciens, mais clairement un grand vin en devenir. 94-95pts
Bois de Boursan Cuvé des Félix Châteauneuf-du-Pape 2004 Pour la première fois, l'analogie avec les vins d'Henri Bonneau me saute aux yeux, côté aromatique du moins. Un vin présentant une robe encore bien jeune, avec une légère décoloration au bord mais très brillante au centre. Le nez embaume la pièce avec ses notes d'herbes grillées, de lavande et de prune confite. Le palais suit avec une bonne richesse pour le millésime, des tanins encore présents mais bien intégrés à la qualité fruitée du vin, pour arriver à un équilibre entre profondeur et plaisir immédiat qui est assez remarquable. La différence entre ce vin et les plus belles cuvées de Bonneau se situe surtout en finale, mais la différence n'est pas si grande. Ce vin a encore au moins 5-7 ans sur son plateau. 92-93pts
Alzinger Riesling Loibenberg Smaragd 2011 Carafé une heure avant service pour réduire l'aspect tendu du vin, il prend en outre une dimension aromatique sublime : poivre et épices exotiques rappelant le Condrieu, mandarine, quelques notes entêtantes de patchouli. Au palais, c'est la grâce même, équilibre idéal entre les composantes en milieu de bouche, très parfumé et mettant en valeur des amers de qualité, longueur impressionnante, naturelle et d'une élégance folle. Une expression singulière du Riesling pour celui formé aux vins allemands et alsaciens, mais clairement un grand vin en devenir. 94-95pts
Bois de Boursan Cuvé des Félix Châteauneuf-du-Pape 2004 Pour la première fois, l'analogie avec les vins d'Henri Bonneau me saute aux yeux, côté aromatique du moins. Un vin présentant une robe encore bien jeune, avec une légère décoloration au bord mais très brillante au centre. Le nez embaume la pièce avec ses notes d'herbes grillées, de lavande et de prune confite. Le palais suit avec une bonne richesse pour le millésime, des tanins encore présents mais bien intégrés à la qualité fruitée du vin, pour arriver à un équilibre entre profondeur et plaisir immédiat qui est assez remarquable. La différence entre ce vin et les plus belles cuvées de Bonneau se situe surtout en finale, mais la différence n'est pas si grande. Ce vin a encore au moins 5-7 ans sur son plateau. 92-93pts
Olivier Collin- Messages : 2482
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 21 janvier 2013
En regardant, Oilers vs Flames, un Chambolle-Musigny 2005 de Jean-Claude Boisset. Rubis foncé sans être opaque, le nez est sur les fraises poivrées et le sucre d'orge. La bouche est soyeuse sur des tannins fondus mais qui s'agrippent à la manière des cerises sauvages sur une pointe d'acidité. Belle longueur, le tout est élégant et féminin. Beau Chambolle!
Michelle
Michelle
Michelle Champagne- Messages : 3085
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Bien content d'avoir encavé tant du Chaupin que du Alzinger!
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8737
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Bien content d'avoir encavé tant du Chaupin que du Alzinger!
Un beau mélange des genres oui!
Ludwig Desjardins- Messages : 5777
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Olivier Collin a écrit:
Alzinger Riesling Loibenberg Smaragd 2011...
Alors que tu y allais avec la jeunesse du Riesling autrichien, j'ai opté pour la maturité avec un Smaragd Loibner Loibenberg 1998 de Pichler. Et pourtant nos impressions se ressemblent dans une certaine mesure. Cela ne m'étonne guère puisque je soutiens que le Riesling est un cépage qui se caractérise davantage par sa stabilité que son évolution dans le temps.
Le nez est donc encore très exubérant avec se mélange d'arômes de fruits exotiques, de végétaux, de miel et de poivres. En bouche, l'élégance se poursuit avec une attaque et un milieu de bouche aux fruités amples et précis. Par contre, cela casse brusquement entre ce dernier et la finale. Il y a bien ce mélange de carambole (une de mes références pour décrire du "végétal sucré") et de poivre qui donnent une impression d'élégance, mais ce qui persiste est davantage l'amertume. Un problème structurel et d'équilibre pour l'impression d'ensemble.
Je vois une certaine parenté de style entre Alzinger et un producteur alsacien : Deiss. C'est-à-dire des vins exubérant qui affichent une amertume prononcée, mais qui met en valeur la richesse du vin.Olivier Collin a écrit:
Alzinger Riesling Loibenberg Smaragd 2011...Une expression singulière du Riesling pour celui formé aux vins allemands et alsaciens, mais clairement un grand vin en devenir
Patrick Pollefeys- Messages : 661
Date d'inscription : 03/06/2009
Localisation : Québec
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Patrick Pollefeys a écrit:
Je vois une certaine parenté de style entre Alzinger et un producteur alsacien : Deiss. C'est-à-dire des vins exubérant qui affichent une amertume prononcée, mais qui met en valeur la richesse du vin.
Je trouve Pichler plus sur le mode exubérant que Alzinger, dont j'ai par contre uniquement bu trois vins. Alzinger me semble plus sur une grâce contenue, des vins plus "intellectuels" qui ne se livrent pas nécessairement facilement. J'ai un peu de difficulté à saisir la comparaison avec Deiss, dont le style me semble plus baroque et un peu imprévisible, et également beaucoup plus axé sur la richesse.
Ludwig Desjardins- Messages : 5777
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Vin de Pays du Mont Baudile 2010 Les Intillères - Domaine Supply-
Royer
Eric et Marie Ange Supply continuent leur quête du grand vin
Languedocien en créant cette nouvelle cuvée des Intillères depuis ce
millésime. Je n'ai plus en tète l'encépagement de ce lieu-dit mais en revanche je me souviens nettement de sa
position solaire. Le vin qui en est issu ne manque pas de tonus et sa
richesse naturelle en impose d'autant qu'une généreuse proportion de
bois récents souligne son caractère. Couleur très sombre, nez sur un
boisé de qualité qui pour l'heure domine et notes aromatiques de
mûres et de cassis en bouche avec un pôle tannique bien fondu qui
rend le vin attractif. Une légère sucrosité en finale ne dérange pas une
dégustation précise et des plus agréables. Chapeau bas les Supply!
Très bien.
Royer
Eric et Marie Ange Supply continuent leur quête du grand vin
Languedocien en créant cette nouvelle cuvée des Intillères depuis ce
millésime. Je n'ai plus en tète l'encépagement de ce lieu-dit mais en revanche je me souviens nettement de sa
position solaire. Le vin qui en est issu ne manque pas de tonus et sa
richesse naturelle en impose d'autant qu'une généreuse proportion de
bois récents souligne son caractère. Couleur très sombre, nez sur un
boisé de qualité qui pour l'heure domine et notes aromatiques de
mûres et de cassis en bouche avec un pôle tannique bien fondu qui
rend le vin attractif. Une légère sucrosité en finale ne dérange pas une
dégustation précise et des plus agréables. Chapeau bas les Supply!
Très bien.
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Ludwig Desjardins a écrit:
Je trouve Pichler plus sur le mode exubérant que Alzinger, dont j'ai par contre uniquement bu trois vins. Alzinger me semble plus sur une grâce contenue, des vins plus "intellectuels" qui ne se livrent pas nécessairement facilement. J'ai un peu de difficulté à saisir la comparaison avec Deiss, dont le style me semble plus baroque et un peu imprévisible, et également beaucoup plus axé sur la richesse.
La cuvée M de Pichler rejoint le style Deiss, mais dans les gros canons comme Mambourg, Altenberg et Schoenenbourg.
Mais chez Deiss, des cuvées comme Engelgarten et Gruenspiel s’apparentent (amho) à Steinertal ou à Loibenberg. D'ailleurs, ces deux vins d'Alzinger sont vraiment vendus à "petit prix" par rapport aux cuvées de d'autres producteurs autrichiens comme Knoll et Pichler. Il faudrait vérifier les rendements.
Je trouve les vins de Deiss plutôt "intellectuel", mais je te rejoins sur leur côté imprévisible.
Patrick Pollefeys- Messages : 661
Date d'inscription : 03/06/2009
Localisation : Québec
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Patrick Pollefeys a écrit:
Je trouve les vins de Deiss plutôt "intellectuel", mais je te rejoins sur leur côté imprévisible.
Malheureusement vrai, si je me fie à mon expérience d'hier.
Alexandre Trudel- Messages : 1160
Date d'inscription : 26/08/2009
Age : 45
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 21 janvier 2013
Super soirée avec quelques amis dégustateurs hier (dont un membre du forum!)
Mise en bouche: Tissot Brut Crémant du Jura
Frais, tendu, belle mousse, très bon crémant.
Charles Heidsieck Champagne Blanc des Millénaires 1995
Nez séducteur sur la pierre et les champignons. Aucune notes d'oxydation, le champagne qui ne fait pas son âge. Il est vineux, complexe, long. Bulles fines et crémeuses. Du solide. 95.
2010 F.X. Pichler Riesling Smaragd Dürnsteiner Kellerberg
Nez exubérant et complexe, sur les fruits exotiques (mangue, lichi), la pêche, la pierre à fusil et les fleurs. En bouche, c'est moins la générosité du fruit qui se révèle que la structure: attaque en douceur, puis le vin s'ouvre et prend de l'ampleur en milieu de bouche, pour se terminer sur une interminable longueur en queue de paon. D'une droiture exemplaire. Un vin délicieux maintenant mais qui pourra évoluer longtemps. Grand vin. 98.
Je n'ai plus pris de notes ensuite, j'y vais donc de mémoire:
Bartolo Mascarello Barolo 1999
Nez intriguant, assez évolué, sur des notes terreuses, végétales, minérales, feuilles mortes. Bouche massive, structure tannique imposante, longueur et complexité, finale serrée. Encore jeune. 96
2006 Domaine des Lambrays Clos des Lambrays 2006
Expression classique et profonde, nez charmeur sur les roses et les petits fruits rouges, bouche sphérique et gourmande, rien de dépasse, belle longueur, tannins fondus, harmonie d'ensemble. Délicieux, presque trop facile à boire! 94
Château de Beaucastel Châteauneuf-du-Pape 1998
Nez très évolué, notes végétales et grillées. Profil presque porto! Un vin chaleureux, épicé, avec un fruit un peu cuit. Ce millésime solaire montre un peu ses limites sur Beaucastel. Ne possède pas la classe des vins précédents. 91. Mon offrande
Marcel Deiss Mambourg Grand Vin 2006
Dommage avec ce vin (le grand cru le plus sec de Deiss si je ne m'abuse) beaucoup trop oxydé à mon goût. Les notes rancios appuyées camouflent l'expression d'un fruité qu'on devine riche et complexe à l'origine. La longue finale sur les amers laisse deviner le grand vin qu'il aurait pu être. Deiss s'ajoute à ma liste des producteurs un peu trop "natures" à mon goût (avec Nicolas Joly), n'étant pas un amateur de roulette russe. Les sulfites sont nos amis! Non noté.
Cru Barréjats Sauternes L'Andalouse 1997
Un sauternes oxydatif (le seul qui n'a jamais été embouteillé dans l'histoire du monde messieurs!) une rareté et une curiosité qui lance un défi à nos papilles. Nez curieux, qui mélange des notes associés au sauternes (miel, marmelade) et d'autres associées au xérès. La bouche, sur le plan de la texture, on est plus proche du xéres que du sauternes cependant, le vin est moins gras, plus évanescent. Très agréable, mais difficile à évaluer vu le manque de comparatif. 91 je dirais.
Mise en bouche: Tissot Brut Crémant du Jura
Frais, tendu, belle mousse, très bon crémant.
Charles Heidsieck Champagne Blanc des Millénaires 1995
Nez séducteur sur la pierre et les champignons. Aucune notes d'oxydation, le champagne qui ne fait pas son âge. Il est vineux, complexe, long. Bulles fines et crémeuses. Du solide. 95.
2010 F.X. Pichler Riesling Smaragd Dürnsteiner Kellerberg
Nez exubérant et complexe, sur les fruits exotiques (mangue, lichi), la pêche, la pierre à fusil et les fleurs. En bouche, c'est moins la générosité du fruit qui se révèle que la structure: attaque en douceur, puis le vin s'ouvre et prend de l'ampleur en milieu de bouche, pour se terminer sur une interminable longueur en queue de paon. D'une droiture exemplaire. Un vin délicieux maintenant mais qui pourra évoluer longtemps. Grand vin. 98.
Je n'ai plus pris de notes ensuite, j'y vais donc de mémoire:
Bartolo Mascarello Barolo 1999
Nez intriguant, assez évolué, sur des notes terreuses, végétales, minérales, feuilles mortes. Bouche massive, structure tannique imposante, longueur et complexité, finale serrée. Encore jeune. 96
2006 Domaine des Lambrays Clos des Lambrays 2006
Expression classique et profonde, nez charmeur sur les roses et les petits fruits rouges, bouche sphérique et gourmande, rien de dépasse, belle longueur, tannins fondus, harmonie d'ensemble. Délicieux, presque trop facile à boire! 94
Château de Beaucastel Châteauneuf-du-Pape 1998
Nez très évolué, notes végétales et grillées. Profil presque porto! Un vin chaleureux, épicé, avec un fruit un peu cuit. Ce millésime solaire montre un peu ses limites sur Beaucastel. Ne possède pas la classe des vins précédents. 91. Mon offrande
Marcel Deiss Mambourg Grand Vin 2006
Dommage avec ce vin (le grand cru le plus sec de Deiss si je ne m'abuse) beaucoup trop oxydé à mon goût. Les notes rancios appuyées camouflent l'expression d'un fruité qu'on devine riche et complexe à l'origine. La longue finale sur les amers laisse deviner le grand vin qu'il aurait pu être. Deiss s'ajoute à ma liste des producteurs un peu trop "natures" à mon goût (avec Nicolas Joly), n'étant pas un amateur de roulette russe. Les sulfites sont nos amis! Non noté.
Cru Barréjats Sauternes L'Andalouse 1997
Un sauternes oxydatif (le seul qui n'a jamais été embouteillé dans l'histoire du monde messieurs!) une rareté et une curiosité qui lance un défi à nos papilles. Nez curieux, qui mélange des notes associés au sauternes (miel, marmelade) et d'autres associées au xérès. La bouche, sur le plan de la texture, on est plus proche du xéres que du sauternes cependant, le vin est moins gras, plus évanescent. Très agréable, mais difficile à évaluer vu le manque de comparatif. 91 je dirais.
Dernière édition par Alexandre Trudel le Dim 27 Jan 2013 - 15:13, édité 3 fois
Alexandre Trudel- Messages : 1160
Date d'inscription : 26/08/2009
Age : 45
Localisation : Montréal
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