Grand Médoc à 20 ans d'âge.

La RVF avait fait un exercice en décembre 2015.
Double décantation et service.
Carafe 2 heures et service.
Ouverture 24 heures d'avance sans carafe ni décantation.
5 vins au banc d'essai.
Pichon Baron, Palmer, Montrose, Poujeaux, Gruaud-Larose

http://www.larvf.com/,le-sommaire-de-la-revue-du-vin-de-france-de-decembre-2015,4478022.asp

Pour les 3 premiers vins ci-haut : Victoire décisive de la lente oxygénation.

Je vais servir un Cos d'Estournel 1996 ce soir.
Je l'ai ouvert hier soir à 21 heures.
Aucune carafe ni décantation.
Je ferai le service moi-même, sans remuer ni remonter le goulot entre chaque service.

Auriez-vous tenté?

Qu'en pensez-vous?

Une ouverture la veille sans carafage ou retrait de liquide ne me semble pas trop risqué pour des vins de cette trempe.

Bien hâte de te lire sur cette expérience.

Tu envisages de le goûter un peu avant de le servir, Michel ?

daniel.seriot a écrit:Tu envisages de le goûter un peu avant de le servir, Michel ?

Je n'ai que humé hier soir et non défectueux.
J'ai bien hâte de goûter ce soir mais je fais l'expérience au bout.....
Si raté, j'en ai une autre!

Une dizaine de ml ce midi suite au questionnement de Daniel.
Cèdre et havane, cassis, épices....pas de café-moka.
Bouche pleine et assez charnue, belle acidité. Vraiment très bon. Encore plus hâte à ce soir.

ps: hier soir....réglisse et espresso au nez....pas goûté.

Pas de mauvaises surprises ( éthyl-phénols ou liège), Michel, c'est déjà une bonne trajectoire.

Curieux aussi de voir le résultat, je pense bien que ce sera positif, mais je me demande si le résultat serait le même avec d'assez vieux Bourgognes rouges.

Michel Therrien a écrit:Une dizaine de ml ce midi suite au questionnement de Daniel.
Cèdre et havane, cassis, épices....pas de café-moka.
Bouche pleine et assez charnue, belle acidité. Vraiment très bon. Encore plus hâte à ce soir.

ps: hier soir....réglisse et espresso au nez....pas goûté.

Et puis Michel, expérience concluante?

Une très belle soirée et une bouteille fort bien entourée.



Cos d'Estournel 1996
Ouverte 24 heures en lente oxygénation.
À 24 heures, la robe n'a pas bougé. Pourpre soutenue et cerise.
Au niveau olfactif, le cèdre, le havane, les poivrons rouges, un petit côté réglissé et du cassis se succède et s'assemble. Ça change à chaque inspiration.
En bouche, l'ensemble est droit et fondu, les tannins abondants sont fins et non agressants, l'acidité demeure bonne tout au long. Une sorte de cylindre sans paroi précise. Un vin à son apogée. Nous avons tous bien aimé mais sans le facteur WOW. 17-17,5/20.

Ce vin a été précédé d'un magnifique Échézeaux 2003 de Confuron-Cotétidot. Aucune verdeur....dans un millésime caniculaire la VE fut pleinement réussie.....du velouté et du charme mais sans réelle profondeur. Ça se boit rapidement à 6! 17-17,5/20 aussi.

Je vais possiblement ouvrir un Château Margaux 1996 d'ici la fin de l'année et je vais l'ouvrir aussi 24 heures à l'avance.

Précédé par le velouté d'une VE, le cylindrique Cos n'a pas eu de chance!

Crois-tu que l'oxygénation lente a eu un effet sur le vin? Car à l'ouverture la bouche était pleine et assez charnue.

Michelle Champagne a écrit:

Crois-tu que l'oxygénation lente a eu un effet sur le vin? Car à l'ouverture la bouche était pleine et assez charnue.

Je préfère la finesse à la puissance et également le fondu au charnu. Deux plaisirs cependant. J'ai eu l'impression d'un tout/un ensemble/une union au niveau olfactif et aussi gustatif......comme si toutes les composantes étaient réunies au même moment au lieu de séparées ou à différents temps. Bref, plus cohérent.

Cette expérience n'est pas concluante pour moi car je serais incapable de constater les bienfaits ou non de la procédure si je n'avais pas ouvert et évalué, en parallèle, au moment de la dégustation, une jumelle traitée différemment !