Semaine du 28 janvier 2013

Pour accompagner un saumon....

Chambolle-Musigny 2007, Domaine JF Mugnier
Vin issu de deux parcelles soit du 1er cru Les Plantes et de la parcelle en village La Combe d'Orveau.
La robe est rubis pâle avec début évolution.
Un bouquet fort agréable. J'y perçois des notes florales, un peu de ronce (pourtant zéro V.E.) et des notes terreuses. La bouche est aérienne (tout de même un ancien pilote!) et fine, la texture est soyeuse, l'acidité domine un peu et la longueur est honnête et florale. Un vin à son plateau. Un vin plus de nez que de bouche. Beau plaisir à étiquette découverte.
15,5/20.

C'est à ce niveau de cru que l'on sent les limites du millésime. Alors que les meilleurs premiers crus et les grands crus s'en tirent très bien, les villages écopent. C'était d'ailleurs sorti plutôt clairement lors de la dégustation du Club de Joliette, où les 2007 avaient pâli en comparaison des 2008, 2006 et 2005.

Michel Therrien a écrit:

La bouche est aérienne (tout de même un ancien pilote!)

Combien de $ pour cette bouteille tout juste sympathique?

Ne soit pas si terre-à-terre!

Yves Martineau a écrit:

Michel Therrien a écrit:

La bouche est aérienne (tout de même un ancien pilote!)

Combien de $ pour cette bouteille tout juste sympathique?

Un peu plus de 60$ bien investis........un chambolle, du Mugnier, un millésime pour faire attendre........ça vaut bien ces $.

Michel, le Chambolle-Musigny Villages de Mugnier, est-ce une cuvée qui fait son apparition annuelle sur les tablettes de la SAQ? Si oui, spécialité ou signature? Merci

Signature.

Un vin dont j’avais entendu parler d’abord ici : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=18906&KW=bouland

J’avais acheté quelques 2010, mais n’y avais pas encore goûté. Ce fut fait hier!

Daniel Bouland Vieilles Vignes morgon 2010 : Couleur assez sombre, translucide et brillante. Nez qui prend un peu de temps à s’ouvrir, sur des arômes très précis de fruits noirs, de zan, d’iris, de violette et de poivre blanc. Pas l’exubérance de Foillard ou Descombes, mais peut-être plus de profondeur. La bouche a du fond, sans que cela ne semble forcé, et possède une très belle texture, tissée de tanins fins. Si je continue la comparaison avec Foillard et Descombes qui sont mes références personnelles, je trouve le Bouland plus sérieux, plus séveux, sans pour autant être sévère ni dépourvu d’une gourmandise certaine. Finale précise, ciselée et parfumée, très éclatante. Peut-être ce qui s’approche le plus d’un bon Bourgogne générique, voire un village. Bien, voire plus et tout un rapport qualité/prix à environ 25$.

Michel Therrien a écrit:

Un peu plus de 60$ bien investis........un chambolle, du Mugnier, un millésime pour faire attendre........ça vaut bien ces $.

Il y a longtemps que j'ai compris que la notion de prix est secondaire pour les Burgheads
En fait, je ne vois presque jamais de référence aux prix dans les cr bourguignons, c'est presque tabou!

Yves, tu apportes un excellent point. Pour ma part, j'admets sans retenue avoir perdu toute notion de comparaison, d'objectivité, ou repères, dans les prix des vins que j'achète.

Ça doit prendre tout un budget pour pouvoir se le permettre.

Tabou est le mot Yves!

Le vin vivra passé 10 ans sans problème ... 2022 me semble un peu trop optimiste, mais bon ... Au-delà de ces considérations toutefois, je serais surpris qu'il se bonifie dans le temps.

Salut Michelle,
Yves a bien compris l'allusion.
J'ai eu du plaisir mais l'étiquette y a participé...........j'ai visité à multiples reprise le Domaine Mugnier, je connais bien ces vins, j'aime beaucoup le touché de bouche Mugnier sur son village et surtout son 1er cru Fuées, le millésime est tendre et accessible en jeunesse, j'aime beaucoup le calme et la sensibilité de Frederic Mugnier....

Dégusté à 2 reprises dans les derniers mois et me semble à point mais devrait se garder encore 3- 5 ans mais sans se bonifier à mon avis.

J'ai dégusté une fois ce vin dans ce même millésime 2007. Je comprends tout à fait le point de vue d'Yves.... Ce vin n'est pas au niveau de l'investissement. Ce vin doit être bu sans attendre.

Bandol Cuvée Classique 2006, Domaine Tempier..........47,75$
Encépagement du domaine: 73% Mourvèdre / 16% Grenache / 9% Cinsault / 2% Carignan.
Le prix est pour Yves!
La robe est cerise foncée avec léger dégradé progressif.....mais toujours sur les teintes de cerise.
Le nez nous apporte des épices dont du laurier et du thym, des fruits noirs dont un peu de bleuets, du tabac brun et des notes fumées/iodées. Un bouquet complexe et différent de mes références habituelles bourguignonnes!
La bouche est droite avec un côté velouté en milieu de bouche, la fraîcheur est bien présente, la finale est de bonne longueur sur des notes réglissées et un peu de poivre. Un vin droit, assez fondu et sans lourdeur/chaleur sudiste.
Un joli plaisir, nettement moins viril que mes attentes, et un excellent compagnon pour cette bavette de boeuf saignante.
16-16,5/20.

Christophe Cardona a écrit:J'ai dégusté une fois ce vin dans ce même millésime 2007. Je comprends tout à fait le point de vue d'Yves.... Ce vin n'est pas au niveau de l'investissement. Ce vin doit être bu sans attendre.

J'ai bu 5-6 fois ce 2007 et c'est du bonheur en bouteille.
Tout comme le 2006 et le 2008.
Ce vin ne doit pas du tout être bu sans attendre.

Recherchez-vous toujours le vin le plus profond, le plus complexe et le plus concentré qui soit? Ce vin offre plaisir immédiat, parfum et féminité. Est-il possible d'avoir parfois envie de ça, sans avoir à se demander si les dollars auraient mieux été investis ailleurs?!

J'offre à tous ceux qui en ont en cave de vous les acheter.
Valide pour tous les millésimes!

Julien Martel a écrit:
J'offre à tous ceux qui en ont en cave de vous les acheter.
Valide pour tous les millésimes!

L'amour fou! Ce n'est pas pour rien que tu te représentes à l'aide d'une toile de Magritte!

Julien Martel a écrit:
J'ai bu 5-6 fois ce 2007 et c'est du bonheur en bouteille.
Tout comme le 2006 et le 2008.
Ce vin ne doit pas du tout être bu sans attendre.

Recherchez-vous toujours le vin le plus profond, le plus complexe et le plus concentré qui soit? Ce vin offre plaisir immédiat, parfum et féminité. Est-il possible d'avoir parfois envie de ça, sans avoir à se demander si les dollars auraient mieux été investis ailleurs?!

Je plussoie totalement....

ps: un simple vin dégusté un lundi soir en accompagnement d'un saumon...........j'avais le goût d'un rouge léger........rarement suscité autant de commentaires.........un forum sain et vivant.

Julien Martel a écrit:Recherchez-vous toujours le vin le plus profond, le plus complexe et le plus concentré qui soit? Ce vin offre plaisir immédiat, parfum et féminité. Est-il possible d'avoir parfois envie de ça, sans avoir à se demander si les dollars auraient mieux été investis ailleurs?!

Est-ce qu'on dirait la même chose d'un Côte-du-Rhône d'une belle gourmandise, d'un fruité au plaisir immédiat et qui se vendrait au même prix? J'en doute...

J'ai bu une fois le 2009, c'est très bon, un beau style c'est vrai. Je serais preneur à 35$, mais à 70$ c'était la dernière fois qu'on me prenait à pêcher. En fait, j'ai autant de plaisir avec un Morgon de Foilard pour une fraction du prix. Sans vouloir être trop terre à terre avec mon histoire d'argent, pour moi l'argent et le vin c'est intrinsèquement lié au-delà de la passion.

Bien sûr que c'est possible Julien et bien sûr que Michel en ajoute, c'est exactement le comportement que je décrivais!....Les Bourguignologues ne se posent pas de questions de prix, ils planent au-dessus de ces basses considérations matérialistes, sur un nuage de déni, dominant de haut le reste de la planète-vin!

Yves je te suis sur ce constat pour ma part. Désolé mais je n'aime pas la fluidité et ce quelque soit le producteur et/ou l'étiquette!
Je pense que j'adore la Bourgogne mais je m'essaie d'être objectif dans ce que j'ai dans le verre.

Yves Martineau a écrit:Bien sûr que c'est possible Julien et bien sûr que Michel en ajoute, c'est exactement le comportement que je décrivais!....Les Bourguignologues ne se posent pas de questions de prix, ils planent au-dessus de ces basses considérations matérialistes, sur un nuage de déni, dominant de haut le reste de la planète-vin!

Ce que je tente de dire, un peu dans la lignée de Michel, c'est que parfois ce que je souhaite boire, c'est un pinot plus léger, fluide peut-être, gourmand et/ou facile d'approche. Dans ce style, je trouve ce vin drôlement bien fait, et lorsque je souhaite en boire, il se trouve dans mon palmarès personnel. En ce sens, il vaut totalement les dollars demandés. Si on mange un steak ou on recherche autre chose, le vin ne répondra pas aux attentes, et on dira que le prix n'est justifié que par l'étiquette.

Desvignes Morgon Javernières Les Impenitents 2009

Nouvelle cuvée du producteur en 2009, issue de vignes centenaires (qui représentent environ 30% de la surface de Javernières (climat de Morgon) de Desvignes). Petite production de 4000 bouteilles. Bref, les attentes sont hautes vu le millésime et le producteur: on a clairement affaire ici à une super-cuvée du Beaujelais, avec un prix ajusté en conséquence.

Nez de roses, poivre blanc, et... de souffre! Au début, le souffre prend beaucoup de place, camouflant le reste. Heureusement, le tout se corrige en bouche. Belle matière, profonde, attaque vive, texture suave, tannins fins, longueur assez soutenue, finale chaude et minérale. On a un peu le fruité éclatant et riche d'un Foillard, combiné avec une structure plus sérieuse.

Difficile d'oublier l'omniprésente réduction malheureusement. Au moins, ce ne sont apparemment pas des bretts, le tout finit par s'estomper lentement. Sans ce défaut, mériterait 93+. Ce vin possède tout ce qu'il faut pour bien vieillir un bon 5-10 ans, voire davantage pour les audacieux.