Semaine du 19 novembre 2011

Ce soir, avec un beauf en train de rénover une bonne partie de la maison, un appel afin qu'ils viennent se reposer devant (ou derrière, c'est selon) une belle assiette ... c'est le temps d'ouvrir de belles offrandes :

Domaine Vacheron - Les Romains 2006 : Bouteille achetée au domaine. J'aurais aimé suivre cette cuvée sur plusieurs années ... mais comme la chair est faible ! Une belle touche en bouche, suivi d'une acidité moyenne, la crème et la poire se dévoilent toute en finnesse. J'ai bien aimé ... même plus. 90 pts (ici ... je m'assume)

Giovanni Viberti - Buon Padre 2001 : Quel bel Barolo .. un investissement modéré à moins de 50 $. Une suite de belles sensations et perceptions. 89 pts.

Domaine La Moussière - Cuvée Edmond 2009 : Le plaisir en bouteile. Des notes sommes toutes discrètes en arômes mais qu'en est-il en bouche ? Un vin gracieux, de belle facture. Peu lu, ou partager avec d'autres de la qualité de ce vin. À comparer dans une dizaine d'années. Très belle qualité. 91 pts

Je vais y revenir avec quelques commentaires mais nous avons eu un plaisir fou en compagnie de Patrick Essa ainsi que Catherine, Andrée et Michel Buisson.

Chambertin 2005 de Rossignol-Trapet, Unico 98, Clos des Lambrays 2008, CNP Rayas 2006 ainsi que les Meursault 1er cru Bouchères 1985 de Buisson-Charles et Charmes 86 de François Jobard ont été les vedettes liquides de cette soirée mémorable.

Un grand Languedoc hier soir qui m'a totalement charmé!

Domaine de Montcalmès Coteaux du Languedoc 2005
Nez de viande fumée, d'herbes de Provence, avec ses classiques arômes balsamiques. Une belle attaque en bouche, mais les arômes sont discrets et il a besoin d'air. Mais il sortira de sa coquille, contrairement à la dernière bue en 2009 qui était fermée. C'est encore une fois la texture, gracieuse et aérienne, qui séduit d'abord...Wow, quel magnifique équilibre. Un vin long, complexe, sur le fruit et les épices, savoureux et d'une belle fraicheur. Tout en retenue, il a une classe incroyable. Un des meilleurs Montcalmès que j'ai pris. 93 pts

Petit match comparatif ce week-end, débuté samedi et qui s’est conclu dimanche :

Domaine Charvin châteauneuf-du-pape 2004 : Nez suave de confiture de fraise, avec des notes de kirsch, de réglisse et de gomme de pin. La bouche est gourmande et charnue, assez ample, d’impression plutôt grasse et satinée. Finale de bonne longueur, enrobée, légèrement marquée par l’amertume et une pointe de chaleur. Un vin franc, dans un style gourmand, plutôt stylé et qui appelle la bouffe, notamment à cause d’un équilibre résolument sudiste. Très bien.

Domaine du Pégau châteauneuf-du-pape 2004 : Registre complètement différent ici, avec un nez intense et sauvage, sur des notes de fruits noirs grillés, de viande rôties, d’herbes séchées, de mélasse et de sauce hoisin. La bouche est tendue, énergique, structurée. Difficile d’accès de prime abord, elle se délie à l’aération et témoigne d’une réelle complexité. Très longue finale structurée et virile, dont la fraîcheur me charme toutefois. Vin à la fois baroque et rustique qui demande un peu d’attention et se révèle pleinement à l’aération. Très bien, voire davantage.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Petit match comparatif ce week-end, débuté samedi et qui s’est conclu dimanche :

Domaine Charvin châteauneuf-du-pape 2004 : Nez suave de confiture de fraise, avec des notes de kirsch, de réglisse et de gomme de pin. La bouche est gourmande et charnue, assez ample, d’impression plutôt grasse et satinée. Finale de bonne longueur, enrobée, légèrement marquée par l’amertume et une pointe de chaleur. Un vin franc, dans un style gourmand, plutôt stylé et qui appelle la bouffe, notamment à cause d’un équilibre résolument sudiste. Très bien.

Domaine du Pégau châteauneuf-du-pape 2004 : Registre complètement différent ici, avec un nez intense et sauvage, sur des notes de fruits noirs grillés, de viande rôties, d’herbes séchées, de mélasse et de sauce hoisin. La bouche est tendue, énergique, structurée. Difficile d’accès de prime abord, elle se délie à l’aération et témoigne d’une réelle complexité. Très longue finale structurée et virile, dont la fraîcheur me charme toutefois. Vin à la fois baroque et rustique qui demande un peu d’attention et se révèle pleinement à l’aération. Très bien, voire davantage.

Tu as ouvert les bouteilles le samedi, laissé le reste en bouteille ensuite sur le comptoir pendant la nuit et revisité le tout le lendemain? Si oui, comment as-tu perçu l'évolution de chacun (du moins, dans le cas de Charvin où cet aspect semble ne pas ressortir de tes commentaires)?

Merci !

Michel Therrien a écrit:Je vais y revenir avec quelques commentaires mais nous avons eu un plaisir fou en compagnie de Patrick Essa ainsi que Catherine, Andrée et Michel Buisson.

Chambertin 2005 de Rossignol-Trapet, Unico 98, Clos des Lambrays 2008, CNP Rayas 2006 ainsi que les Meursault 1er cru Bouchères 1985 de Buisson-Charles et Charmes 86 de François Jobard ont été les vedettes liquides de cette soirée mémorable.

Un vin souvent controversé. Hâte de t'entendre là-dessus.

Patrick, oui, les vins ont été entammés samedi soir (il en restait le quart), puis remis au frigo.

Le Charvin a moins bougé que le Pégau, si ce n'est que l'amertume et la chaleur ressortaient un peu plus à l'aération.

Le Charvin me semble prêt à boire, quoi que je ne crois pas qu'il y ait de péril à le garder encore quelques années. Le Pégau pourrait profiter de deux ou trois ans supplémentaires de réclusion à mon sens.

J'ai bu un 2006 hier que j'ai trouvé atypique par sa discrétion autant au nez qu'en bouche.

Yves Martineau a écrit:Un grand Languedoc hier soir qui m'a totalement charmé!

Domaine de Montcalmès Coteaux du Languedoc 2005
Nez de viande fumée, d'herbes de Provence, avec ses classiques arômes balsamiques. Une belle attaque en bouche, mais les arômes sont discrets et il a besoin d'air. Mais il sortira de sa coquille, contrairement à la dernière bue en 2009 qui était fermée. C'est encore une fois la texture, gracieuse et aérienne, qui séduit d'abord...Wow, quel magnifique équilibre. Un vin long, complexe, sur le fruit et les épices, savoureux et d'une belle fraicheur. Tout en retenue, il a une classe incroyable. Un des meilleurs Montcalmès que j'ai pris. 93 pts

Pascal Seltzer a écrit:J'ai bu un 2006 hier que j'ai trouvé atypique par sa discrétion autant au nez qu'en bouche.

Yves Martineau a écrit:Un grand Languedoc hier soir qui m'a totalement charmé!

Domaine de Montcalmès Coteaux du Languedoc 2005
Nez de viande fumée, d'herbes de Provence, avec ses classiques arômes balsamiques. Une belle attaque en bouche, mais les arômes sont discrets et il a besoin d'air. Mais il sortira de sa coquille, contrairement à la dernière bue en 2009 qui était fermée. C'est encore une fois la texture, gracieuse et aérienne, qui séduit d'abord...Wow, quel magnifique équilibre. Un vin long, complexe, sur le fruit et les épices, savoureux et d'une belle fraicheur. Tout en retenue, il a une classe incroyable. Un des meilleurs Montcalmès que j'ai pris. 93 pts

Bu 2006 il y a environ 3 semaines: également discret mais trame de fond solide et nuancée. Phase ingrate à mon avis. Bel avenir.

Il faudrait réunir Grange des pères et Montcalmès des 6 derniers millésimes pour une dégustation comparative.

bu récemment en semi aveugle Montcalmès 2008 avait surclassé de peu la Grande des Pères.

Karl Duval avait comme projet une telle dégustation.

Le Morgon de Lapierre 2009 se boit comme une lettre à la poste en ce moment, un peu de réduction à l'ouverture puis beaucoup de fruits, de la cerise, du poivre.
Une bouche soyeuse qui manque un petit poil de matière.

Un peu con à dire, mais ressemble à un croisement entre un rhône nord et un bourgogne de bonne tenue.

Vaut indéniablement son prix.

Gael Giraud a écrit:Le Morgon de Lapierre 2009 se boit comme une lettre à la poste en ce moment, un peu de réduction à l'ouverture puis beaucoup de fruits, de la cerise, du poivre.
Une bouche soyeuse qui manque un petit poil de matière.

Un peu con à dire, mais ressemble à un croisement entre un rhône nord et un bourgogne de bonne tenue.

Vaut indéniablement son prix.

Quand j'ai vu ton "post", j'étais certain que tu avais popé de la capsule de cire jaune... La cire rouge, c'est plus sage!

La jaune, ça pourrait ne pas trop tarder non plus !

Raveneau fait du morgon???

De mon côté, je ne vais pas me priver et me faire plaisir dès ce soir car cette loooooongue journée mérite une petite récompense! Mais avant, je passer goûter le dernier millésime du Giorgio Primo de la Massa au St-Gabriel. Après tout, c'était aussi les matins italiens, aujourd'hui!

surtout que t'es pas reparti les mains vides...

Raveneau Chablis premier cru Foret 2008
Nez lacté, fin mais d'une certaine gourmandise, sur la pâte d'amande et une touche iodée. Bel équilibre en bouche, toujours impressionnant dans les vins de ce producteur, entre l'opulence du fruité et le côté tendu apporté par l'acidité. Pas spécialement profond mais il devrait se bonifier au cours des prochaines années. 16/20+

Château de Lancyre Coteaux du Languedoc Grande Cuvée 2008

Ce vin avait très bien performé à l'aveugle lors d'une récente dégustation de La Paulée et je voulais vérifier le tout par moi-même. Robe aux reflets dorés, qui fait penser aux Rhone blancs. Nez de poire, de fleur et de vanille qui témoigne d'un élevage assez présent mais tout de même bien contenu aromatiquement. La bouche est grasse, avec une texture huileuse aux notes amères. Longueur respectable. Un tour de force en Languedoc blanc. 91

Pour les intéressés la SAQ Dépôt en avait plusieurs en inventaire...

Samedi pour la fête de mon beau-frère, un porto Quarles Harris Vintage 1975. Un nez envoutant avec des notes de toffee et une pointe d'alcool. En bouche, c'est décadent, très caramel avec des notes épicées, de la cerise noire et de la crème patissière. La finale est très longue et grasse avec une légère touche d'alcool. Excellent. J'en prendrais souvent du bon porto mature.

Juste avant, on avait mangé les pâtes aux crevettes sauce tomate avec un Vau Vintage 1997 qui même s'il a complètement été éclipsé par le 75, représente un RQP incroyable et qui m'a fait redécouvrir le plaisir de boire un Vintage avec le repas.

Le premier vin d'entrée, Pinot noir Cono Sur 20 Barrels Casablanca Valley 2008, présentait quelques notes végétales au nez et en bouche. Un pinot qui fait nouveau monde, très cerises noires, avec un boisé appuyé mais bien balancé avec l'amer et le fruit. La finale est de moyenne longueur et sur la cerise et les épices. Bien.

Jean-Sebastien Rivard a écrit:Juste avant, on avait mangé les pâtes aux crevettes sauce tomate avec un Vau Vintage 1997 qui même s'il a complètement été éclipsé par le 75, représente un RQP incroyable et qui m'a fait redécouvrir le plaisir de boire un Vintage avec le repas.

Accord vin-met que je n'aurais jamais tenté! Et c'était bon?

Samedi soir,

Chablis 2009 Tribut :
encore ce gras qui me surprend, peu de minéralité et de citron, mais des fleurs blanches et du beurre. Manque un peu de tranchant pour un Chablis, mais très jolie bouteille d'apéro

Gauby VV 2008 (blanc) :
nez un peu fumé voire un poil brulé qui me fait me questionner.
Bouche toute en finesse, sur la poire, la pèche. Ce n'est pas super long mais c'est très soyeux.

Morey St Denis CLos de la Bussières 2006 de Roumier,
nez très fin, élégant, typique, cerise, épices.
Bouche soyeuse et élégante, belle longueur, mais je m'attendais à un peu plus de matière. Très agréable première rencontre avec de domaine.

Clos des Fées 2005 Bizeul :
Il y a beaucoup de vin, c'est noir, encre. Un nez très présent avec une élégance certaine. En bouche, c'est encore très jeune, fortement structuré mais c'est équilibré, long et le plaisir est bien présent.

CNP Ferrand 2009 :
Proche du précédent dans l'idée, c'est encore bien bien jeune mais accessible. Je regrette cependant la finale un peu trop sucrée. En espérant que le temps devrait lui permettre d'intégrer ce sucre.